On appelle pendule sphérique un dispositif formé d'une tige de masse nulle de longueur
Mais le problème peut aussi être considéré comme un cas particulier de mouvement d'un point matériel astreint à glisser sans frottement sur une surface, en l'occurrence la sphère de centre
La relation fondamentale de la dynamique s'écrit :
![]() On peut considérer pour de petites oscillations que le point
Le mouvement est donc celui d'un point matériel dans un champ central où la force est proportionnelle à la distance au centre (champ dit harmonique). L'équation différentielle approchée s'intègre en :
Les trajectoires sont donc les ellipses de centre
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Remarquons que ce cas représente celui d'un pendule dont la tige pourrait s'allonger de sorte à ce que
Si l'on augmente l'amplitude du mouvement de Hooke, on voit l'ellipse de Hooke précesser comme sur la figure ci-contre.
Ce mouvement de précession est largement plus grand, si l'on n'y prend garde, que la précession de Foucault due au pivotement terrestre sidéral. Cela est très souvent la raison pour laquelle l'expérience de Foucault échoue. |
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D'après la relation (1), le vecteur
![]() ![]() ![]() En écrivant que
![]() (5)
On retrouve bien l'équation du pendule plan
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Pour des variations infinitésimales
Le lagrangien, a priori fonction de
On retrouve bien les équations (4) et (5).
Une trajectoire possible est celle d'un parallèle : on parle alors de pendule conique, dont la théorie a été faite par Huygens. En écrivant dans l'équation (4) que l'angle
Au voisinage de ce mouvement, il existe des mouvements avec une petite nutation.
Il est intégrable à une quadrature près, puisque la surface a pour axe de révolution la verticale.
L'équation (5) s'intègre en (6)
L'équation (4) s'intègre alors en (7)
En posant
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Voir des vues de différentes trajectoires sur le site : courbe du pendule sphérique.
Paul Appell : traité de mécanique rationnelle, page 530 à 541