Aldabra - Définition

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Protection


Image satellite d'Aldabra.
Coordonnées 9° 25′ 00″ Sud
       46° 25′ 00″ Est
/ -9.416667, 46.416667
Pays  Seychelles
Subdivision
Région** Afrique
Type Naturel
Critères (vii)(ix)(x)
Superficie 350 km2
Numéro d'identification 185
Année d’inscription 1982
Réserve spéciale d'Aldabra
Catégorie IUCN Ia
Identifiant 1342
Pays  Seychelles
Superficie 350 km2
Population Aucun1 habitants en 2010
Création 21 septembre 1981
Visiteurs/an env. 900 en 1996
Administration Seychelles Islands Foundation
Remarque

Statut

Aldabra obtient le statut de réserve naturelle le 21 septembre 1981 sous le nom de « réserve spéciale d'Aldabra » avant d'être classé sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco en 1982 sous le nom d'« atoll d'Aldabra » et de constituer un site Ramsar de 439 km2 depuis le 2 février 2010 sous le nom d'« atoll d'Aldabra ». Son classement dans la liste du patrimoine mondial de l'Unesco s'est fait selon les critères naturels vii, ix et x. Ceux-ci correspondent à des sites naturels présentant une « beauté [...] exceptionnelle », des processus écologiques et biologiques représentatifs ainsi que des habitats d'une grande importance pour la biodiversité, notamment parce qu'ils abritent des espèces menacées d'extinction.

Aldabra est un atoll parmi les plus préservé au monde. Il est géré par la Seychelles Islands Foundation et constitue une réserve naturelle stricte selon les critères de l'IUCN. Le personnel de la Seychelles Islands Foundation présent dans l'atoll s'élève généralement de dix à quatorze personnes auxquelles il faut rajouter les scientifiques dont le nombre varie en fonction des missions.

Menaces

Son isolement et son environnement hostile à l'Homme ont contribué à la préservation des écosystèmes d'Aldabra. Le rat brun, la chèvre, le porc, une espèce de cochenilles, le chien, le pigeon ou encore la poule sont toutefois présents dans l'atoll. Ces espèces causent de nombreux dégâts parmi les populations d'oiseaux, de tortues et d'arbres.

Le seul moyen de lutte contre le rat brun actuellement en place dans l'atoll est leur piégeage autour de la station scientifique. Son impact général n'est pas bien connu hormis chez les populations de passereaux chez qui il fait beaucoup de dégâts. Bien que leur nombre soit en augmentation, les chèvres ne sont plus présentes que sur l'île Grande Terre depuis 1997 grâce à un programme d'abattage qui les a éliminées des îles Malabar, Polymnie et Picard. Une autre espèce invasive est représentée par Icerya seychellarum, une espèce de cochenilles. Introduite accidentellement dans les années 1960, elle s'attaque aux plantes arborescentes et fait l'objet d'une tentative de contrôle des populations par Rodolia chermesina, une coccinelle prédatrice des cochenilles et introduite volontairement à la fin des années 1980. Le chat, qui était présent à Aldabra depuis la fin du XVIIIe siècle, n'est plus observé depuis les années 1970 lorsqu'une campagne d'éradication est menée. Toutefois, des programmes d'élimination sont toujours prévus pour cette espèce. La poule ne fait l'objet d'aucune mesure de grande ampleur hormis sont abattage et sa crémation systématique en cas de maladie. La population est même entretenue par l'arrivée de nouveaux individus dont la santé est contrôlée afin de renouveler le stock génétique de l'espèce dans l'atoll.

Les autres menaces pesant sur les écosystèmes d'Aldabra sont représentées par l'élévation du niveau de la mer, la hausse de la température de surface de la mer, l'érosion côtière, la surpêche, la modification du régime des précipitations, les incendies en raison du climat relativement aride, les perturbations et dégâts provoqués par les visiteurs, notamment les cinéastes de films documentaires et photographes mais aussi les scientifiques non autorisés, et enfin la pollution des eaux, notamment par les produits chimiques amenés par l'Homme, les déchets flottants ainsi que le dégazage et le risque de marée noire avec les pétroliers croisant au large.

Missions scientifiques

Aldabra est accessible sur autorisation, notamment aux scientifiques qui disposent d'une station de recherche, et ses visiteurs doivent se conformer à sa réglementation visant à protéger l'atoll. Les sujets d'étude de ces scientifiques s'organisent autour de trois axes majeurs : la lutte contre les espèces invasives, la protection des espèces et la recherche scientifique.

La lutte contre les espèces invasives a fait l'objet de plusieurs campagnes qui concernent le rat brun avec le piégeage, le chat avec sa capture totale dans les années 1970, la chèvre également par capture jusqu'en 1997 et enfin la cochenille Icerya seychellarum par le contrôle des populations via la prédation. La recherche concerne la flore en général, les poissons par le contrôle et l'étude des prises de pêche ainsi que les écosystèmes marins, dont les mangroves et les herbiers marins. Outre la faune et la flore, le climat fait aussi l'objet d'études via les précipitations et l'érosion côtière, notamment au niveau des plages, tente d'être comprise et quantifiée. La protection des espèces se fait en faveur des tortues marines et terrestres via la sauvegarde des pontes et du râle de Cuvier qui a bénéficié d'un programme de réintroduction sur l'île Picard.

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