Boeing KC-135 Stratotanker - Définition

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Introduction

Pix.gif Boeing KC-135
Usaf.kc135.750pix.jpg Vue de l'avion

Rôle Avion ravitailleur
Date de retrait Toujours en service
Nombre construit 732
Équipage
4
Motorisation
Moteur CFM International CFM56-2B
Nombre 4
Type Turboréacteurs
Dimensions
Envergure 39,2 m
Longueur 42,8 m
Hauteur 11,5 m
Masses
À vide 53 600 kg
Maximale 145 000 kg
Performances
Vitesse maximale 980 km/h
Plafond 15 000 m
Rayon d'action 17 700 km
Armement
Interne Aucun
Externe Aucun

Le Boeing KC-135 Stratotanker, fabriqué par Boeing, est une version de l'avion Boeing C-135 Stratolifter qui est dédiée au ravitaillement en vol.

Origine

Les premiers ravitailleurs en vol étaient des avions à hélices. Après la Seconde Guerre Mondiale, l'USAF utilisait par exemple des B-29 Superfortress modifiés. Ceci commença à poser des problèmes après l'apparition des premiers chasseurs et les bombardiers à réaction, car ces avions plus rapides devaient réduire leur altitude et leur vitesse lors du ravitaillement, ce qui retardait leur plan de vol. De plus, ces appareils ravitailleurs mettaient longtemps à arriver au point de rendez-vous et étaient plus que faciles à intercepter pour des chasseurs ennemis.

La firme Boeing comprit au début des années 1950 qu'une "citerne volante" à réaction était nécessaire. Elle décida de développer un prototype "Dash 80", qui vola en 54 et devait donner naissance d'une part à un ravitailleur en vol possédant aussi des capacités d'avion-cargo (le C/KC-135) et d'autre part à un avion de ligne civil (le 707). Ce prototype vola en 1954. Ce projet, financé en interne et développé d'abord dans le secret, était une prise de risque énorme pour Boeing, qui aurait probablement périclité en cas d'échec.

L'avion innovait en plusieurs points, par exemple il était le premier à disposer de réacteurs montés en nacelle sous les ailes, une disposition reprise sur la plupart des avions de ligne depuis. De façon générale, la silhouette de l'avion semble aujourd'hui manquer terriblement d'originalité, mais la raison en est que tous les constructeurs s'en sont inspirés. Le fuselage de l'appareil n'était pas exactement cylindrique, mais légèrement bilobé. L'avion avait largement bénéficié de l'expérience acquise par Boeing en concevant le B-52. Il employait le même réacteur (mais seulement quatre au lieu de huit) - mais il n'y avait pas beaucoup de réacteurs disponibles à l'époque.

Les C-135 ne sont pas identiques aux 707 : en effet, ce dernier a reçu, dans la version de série, un fuselage d'un diamètre supérieur (10 centimètres de plus) et allongé de 5 mètres pour améliorer la capacité et le confort à bord (décision inspirée par la concurrence du DC-8), tandis que la version militaire a gardé le fuselage du prototype. De plus, le C-135 n'a pas de hublots le long de sa cabine. Contrairement à l'idée répandue, ce sont donc deux avions bien différents, même s'ils partagent nombre d'éléments.

Il y a des différences de masse entre le modèle A qui pesait 104 000 livres à vide, tandis que le modèle E pèse 115 000 vide. Mais la masse maximale au décollage n'a pas été augmentée pour le modéle E. Par conséquent, le modèle A pouvait décoller au maximum avec 200 000 livres de carburant, tandis que le modèle E ne pouvait décoller qu'avec 190 000 livres de carburant.

Le KC-135 dispose de 15 cellules-réservoir nécessitant une quinzaine d'heures en moyenne pour le remplacement de l'une d'elles. Le débit du transfert de carburant entre l'avion ravitailleur et l'appareil avitaillé varie de 700 à 1 000 litres par minute selon le type de celui-ci

La même année, l'USAF commanda les premiers KC-135 (désignation militaire, la désignation constructeur Boeing Model 717 étant vite tombée en désuétude et a, curieusement, été réutilisée depuis pour le Boeing 717). Un total de 732 unités lui furent livrées de 1957 à 1965.

À ceux-là s'ajoutent quelques dizaines de C-135 sans capacité de ravitaillement, les variantes de guerre électronique, et un contrat à l'exportation.

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