Bois (matériau de construction) - Définition

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Introduction

Le bois est un des plus anciens matériaux de construction
Façade en tavaillons (Haut-Jura, France)
Abri de puits. Le toit en planches à clins est le point faible de ce type de construction. Résistant mal à la pluie, ses planches doivent être changées tous les 8 à 15 ans environ. Le sang de bœuf ou le minium (très toxique) de plomb ont au 19e et début du XXe siècle été utilisés en guise de peinture et protection du bois.
Un bois bien coupé, d'une essence appropriée, protégé de l'eau par une bonne toiture en débord, et isolé des remontées capillaires du sol par un soubassement de pierre durera plusieurs siècles (ou millénaires dans les meilleures conditions)

Cet article traite du bois comme matériau de construction. Il en expose les avantages et les limites.

Définitions

  • La construction fait appel au duramen ; bois parfait ou de cœur (qui constitue la partie centrale de l’arbre) ; plus durable que l’aubier.
  • L’aubier, souvent plus clair et léger que le duramen, est constitué de cellules vivantes. il est plus facilement et rapidement attaqué par les insectes, bactéries et champignons.
  • Le cambium est la fine zone séparant l’aubier de l’écorce, qui produit le bois, généralement non utilisé.
  • L’écorce est parfois traditionnellement utilisée ; Des plaques d'écorce de bouleau déroulées, supportent par exemple les mottes de terre des toitures végétalisées des pays nordiques.
  • Les sens de coupe modifie l'aspect et la qualité technique des bois sciées. Il est :
    • longitudinal : parallèle aux veines du bois, donc vertical pour un arbre sur pied.
    • radial : du cœur vers l’extérieur.
    • tangentiel : ± parallèle aux cernes de croissance du bois.
    • Le bois de bout est coupé perpendiculairement au sens longitudinal,
    • Le bois couché est coupé parallèlement au sens longitudinal,
    • « sur quartier » : fendu dans le sens radial avant d'être coupé dans le sens longitudinal
    • « sur dosse » : coupé dans le sens longitudinal.

Aspects écologiques

Le bois est un matériau naturel, ayant consommé peu d'énergie et dans une certaine mesure, renouvelable. S'il s'agit d'un bois indigène, il a peu consommé d'énergie pour son transport, et ses déchets peuvent être recyclés sur place.

L'arbre, en poussant absorbe du CO2 et libère de l'oxygène. En zone tropicale, en mourant il subit une dégradation biologique par les insectes, bactéries et champignons qui utilisent de l'oxygène et libèrent une quantité égale de CO2 à celle absorbée par l'arbre durant sa croissance. Le bilan est alors dit « neutre » (avec au moins une exception ; la Terra preta). En zone tempérée, l'Humus forestier (si la forêt n'est pas détruite ou surexploitée) ou certaines tourbes accumulent une partie de ce carbone (puits de carbone). Par contre, si l'on coupe l'arbre à maturité et qu'on l'empêche de se dégrader en l'utilisant dans la construction, le gaz carbonique reste stocké. Il y a ainsi moins de CO2 dans l’atmosphère et ceci contribue à réduire l’effet de serre. Pour un temps seulement, cependant: quand la construction brûle ou est détruite et que ses matériaux de bois se décomposent dans une décharge, le carbone est libéré sous forme de CO2 ou de méthane.

L'utilisation du bois nécessite peu de matière et d'énergie, et ceci dans toutes les étapes d'une construction : la fabrication se fait naturellement, la transformation est faible, la mise en œuvre nécessite peu de produits annexes et reste généralement facile. La pollution des milieux physiques (air, sol, eau) est très faible, et les déchets peuvent parfois être recyclés dans d’autres constructions ou brûlés pour produire de l'énergie.

La consommation d’énergie grise pour la production de bois de construction (bois local, scié, raboté, prêt à l’emploi) est de 300 kWh/tonne, contre 450 pour les maçonneries traditionnelles en terre cuite, 8000 pour l’acier, 250 à 300 pour le béton ordinaire, et de 100 à 1 000 pour la pierre, selon le degré de finition.

Les panneaux de particules ; Le recyclage des sous-produits du bois est une bonne chose car elle permet à partir de chutes de bois "nobles", de créer de nouveaux matériaux. Attention toutefois à certaines colles utilisées qui peuvent, elles, être polluantes. Ne pas confondre les panneaux contrecollés (contreplaqué), qui contiennent une grande quantité de bois noble, et les panneaux de particules ou OSB qui contiennent beaucoup plus de colles.

La présence de produits chimiques toxiques (pigments à base de métaux lourds, siccatif à base de plomb, colles, cires, vernis, fongicides et insecticides, peintures, etc.), ou de restes de clous et vis rend son recyclage délicat, mais pas moins que celui d'une plaque de plâtre, dont les couches sont difficilement séparables et qui peut elle aussi être peinte. Même brûlé, un élément de bois traité dégagera moins de gaz à effet de serre et de pollution que la seule production de chaleur pour la refonte d’un élément d’acier.

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