On trouve le Cassican flûteur dans la région du Fly en Nouvelle-Guinée méridionale, entre la rivière Oriomo et le détroit princesse Mariane et dans la plus grande partie de l'Australie, en dehors de l'extrémité de la péninsule du cap York, du désert de Gibson, du Grand désert de sable et du sud-ouest de la Tasmanie. Des oiseaux provenant essentiellement de Tasmanie et du Victoria ont été introduits en Nouvelle-Zélande par les sociétés locales d'acclimatation d'Otago et Canterbury dans les années 1860, avec la Société d'acclimatation de Wellington libérant 260 oiseaux en 1874. Les sous-espèces à dos blanc ont été réparties sur les deux îles principales tandis que les sous-espèces à dos noir se trouvent dans la région de Hawke's Bay. Elles y ont été introduites pour lutter contre les parasites agricoles et ont donc été une espèce protégée jusqu'en 1951. On pense qu'elles ont nui aux populations d'oiseaux indigènes du pays tels que le Méliphage tui et le Carpophage de Nouvelle-Zélande en attaquant parfois les nids pour voler les œufs et les oisillons, bien que les études de l'Université de Waikato aient jeté le doute sur ce point et que bien des reproches faits à la pie comme prédateur n'aient qu'une valeur anecdotique. Des tentatives d'introduction ont également eu lieu dans les îles Salomon et au Sri Lanka, mais l'espèce n'a pas réussi à s'implanter. Elle s'est toutefois implantée dans l'ouest de l'île de Taveuni aux Fidji.
Le Cassican flûteur préfère les espaces ouverts comme les prairies, les champs et les zones résidentielles comme les parcs, jardins, terrains de golf et les rues parsemées d'arbres ou à proximité de forêts. Les oiseaux nichent et s'abritent dans les arbres, mais passent la plupart du temps sur le sol dans ces zones ouvertes à la recherche de nourriture. On les trouve également dans les plantations de pins matures, ces oiseaux n'occupant la forêt tropicale et la forêt sclérophylle humide qu'à proximité des zones défrichées. En général, on constate que leur population augmente en nombre et en étendue dans les zones défrichées, bien que des déclins locaux aient pu être observés dans le Queensland lors d'une sécheresse en 1902 et en Tasmanie dans les années 1930, la cause de cette dernière n'étant pas claire, mais le piégeage des lapins par appats, l'arrachage des pins et la prolifétion du Vanneau soldat (Vanellus miles) ont été mis en cause.
Les cassicans sont omniprésentes dans les zones urbaines de toute l'Australie et elles ont pris l'habitude des personnes. Un petit pourcentage d'oiseaux deviennent très agressifs au cours de la saison de reproduction de fin août à début octobre, et vont s'abattre et parfois attaquer les passants. Le pourcentage de ces oiseaux agressifs est difficile à estimer, mais il est nettement inférieur à 9%. Presque tous ces oiseaux (environ 99%) sont des mâles qui attaquent généralement les piétons aux alentours de 50 m de leur nid et les cyclistes à environ 100 m. Les attaques commencent à l'éclosion des œufs, augmentent de fréquence et de gravité au fur et à mesure que les poussins grandissent et s'achèvent quand les oisillons quittent le nid.
Ces cassicans peuvent déployer une série croissante de comportements agressifs pour chasser les intrus. La première étape, la moins menaçante, est l'utilisation de cris d'alarme et de piqués lointains puis les oiseaux vont aller voler en arrière de la personne avant de se percher à proximité. Dans une étape suivante, le cassicans va s'abattre sur la personne par derrière ou sur le côté, émettre de façon audible un "snap" ou même piquer du bec le visage, le cou, les oreilles ou les yeux. Plus rarement, un oiseau peut piquer en bombe et frapper l'intrus (en général, un cycliste) avec sa poitrine. Rarement, un cassican peut attaquer en se posant sur le sol en face d'une personne, s'envoler pour se poser sur la poitrine de la victime et lui picorer le visage et les yeux.
Ces attaques peuvent provoquer des blessures à la tête et en particulier aux yeux, avec de possibles décollements de rétinee et des conjonctivites infectieuses à partir des bactéries trouvées sur le bec utilisé pour fouiller dans le sol. Un enfant de 13 ans serait mort du tétanos, apparemment après une blessure de cassican, dans le nord de la Nouvelle-Galles du Sud en 1946. Il n'est pas rare qu'un cassican fonçant de façon inattendue sur un cycliste entraîne une perte de contrôle du vélo et des blessures pour le conducteur.
S'il est nécessaire de marcher près du nid, il faut se coiffer d'un chapeau à large bord ou porter un parapluie qui dissuadera les oiseaux d'attaquer mais les bonnets et les casques de vélo sont de peu de valeur car les oiseaux attaquent les côtés de la tête et du cou. Des yeux peints sur des chapeaux ou des casques dissuaderont les attaques contre les piétons, mais pas contre les cyclistes. La fixation d'une longue perche avec un drapeau sur un vélo est aussi un moyen de dissuasion efficace. En 2008, l'utilisation de Tyraps sur le casque est devenu courant et semble être efficace. Les cassicans préfèrent fondre sur la tête par l'arrière et par conséquent, maintenir la pie en vue peut décourager l'oiseau. L'utilisation d'un simple déguisement pour tromper le cassican (tel que peindre des yeux sur un chapeau ou porter des lunettes de soleil à l'arrière de la tête) peut aussi s'avérer efficace. Dans certains cas, les cassicans peuvent devenir extrêmement agressives et attaquer les gens de face et il devient alors très difficile de dissuader ces oiseaux d'attaquer. Une méthode populaire de dissuasion est de pointer deux doigts en arrière de la tête tout en marchant, ce qui trouble les pies. Si on est attaqué, crier et agiter énergiquement les bras devraient dissuader l'oiseau d'une deuxième attaque. Si un oiseau présente une nuisance grave, les autorités locales peuvent décider de le détruire légalement ou, plus simplement, de le capturer et le transférer dans une zone inhabitée. Ces cassicans doivent être déplacées sur une certaine distance étant donné que presque toutes sont en mesure de retrouver leur chemin sur des distances de moins de 25 km. Détruire le nid n'est d'aucune utilité car les oiseaux vont tout simplement le refaire et seront peut-être plus agressifs la deuxième fois.
Les Cassicans flûteurs sont une espèce protégée en Australie et il est illégal de les tuer ou les blesser. Toutefois, cette protection est retirée dans certains États, si un cassican attaque un humain, et il est permis de le détruire s'il est considéré comme particulièrement agressif (une telle disposition est prévue, par exemple, dans l'article 54 de la loi sur les parcs nationaux d'Australie-Méridionale. Certains affirment que l'on peut éviter ces attaques en nourrissant les oiseaux à la main. L'idée de base est que les humains devraient être moins perçus comme une menace par les oiseaux nicheurs. Il n'y a jamais eu d'étude systématique sur le sujet, même s'il y a des rapports sur son efficacité.
Les cassicans prendraient l'habitude d'être nourries par les humains, et même si elles restent sauvages, elles reviennent au même endroit pour chercher de la nourriture.
Le Cassican flûteur tient une grande place dans le folklore aborigène australien. Les Yindjibarndi, dans le nord-ouest du pays, s'en servent pour connaitre le moment du lever du soleil, son chant les réveillant en sursaut. Ils sont également familiarisés avec son comportement territorial et ce trait figure dans une de leurs chansons coutumières. Il était l'oiseau totem des habitants de la région d'Illawarra au sud de Sydney.
Sous le nom de Piping Shrike, la variété à dos blanc a été déclarée emblème officiel du gouvernement d'Australie-Méridionale en 1901 par le gouverneur Tennyson et figure sur le drapeau du pays depuis 1904. Ce cassican est un emblème couramment utilisé par des équipes sportives australiennes et son comportement agressif et impudent a été comparé à la psyché australienne. Ces équipes ont tendance à porter des tenues à rayures noires et blanches. Le Collingwood Football Club, un club de football australien de la banlieue de Melbourne, a pris la pie comme emblême en 1892 à la suite d'une visite d'une équipe d'Australie-Méridionale, les Port Adelaide Magpies; on peut citer d'autres exemples comme les Souths Logan Magpies de Brisbane et les Western Suburbs Magpies de Sydney. Le Glenorchy Football Club de Tasmanie, a été contraint de changer de tenue lorsqu'il a été placé dans la même ligue qu'un autre club, les Claremont Magpies ayant le même emblème. L'équipe de rugby de la baie Hawke, à Napier, en Nouvelle-Zélande, est également connue comme les Magpies.
L'un des plus célèbres poèmes néozélandais de Denis Glover est "The Magpies" avec son refrain "Quardle oodle Ardle Wardle doodle" qui imite le chant de l'oiseau.
La célèbre bande dessinée néozélandaise Footrot Flats a une pie dans ses personnages du nom de Pew.
La mutation dite « Pie autralienne » est une mutation de couleur de plumage apparue sur les perruches ondulées dans les années 1930.