Il y a trois autres barrages sur la rivière Manicouagan : les centrales Manic-3, Manic-2 et Manic-1, située dans la ville de Baie-Comeau, qui sont toutes trois propriété d'Hydro-Québec. La société d'État québécoise a acquis une participation de 60 % dans la centrale McCormick, située à côté de Manic-1 le 13 mars 2009, pour la somme de 615 millions CAD.
La centrale de Manic 5 est également une attraction touristique pour la ville de Baie-Comeau, située 214 km au sud de la centrale et du barrage. Hydro-Québec organise quatre visites guidées quotidiennes à l'intention des visiteurs, de la Fête nationale du Québec au 31 août. La visite de 120 minutes comprend une session d'information sur le fonctionnement de la centrale et la construction du barrage, une visite de la salle des turbines et des gigantesques valves sphériques qui contrôlent l'alimentation en eau des unités de production et un moment sur la crête du barrage, qui offre une vue spectaculaire sur la vallée de la Manicouagan.
De Baie-Comeau, le visiteur doit emprunter l'étroite et sinueuse route 389. La centrale est à environ 3 heures de route.
La construction de la centrale Manic-5 et du barrage Daniel-Johnson s'inscrit dans le contexte de la Révolution tranquille au Québec, une époque où « Hydro-Québec devient rapidement un symbole du nouveau nationalisme québécois et de la nouvelle stratégie économique de l'État », souligne l'historien Paul-André Linteau. Dans ce contexte, l'avancement des travaux est suivi de près par le public et s'invite dans la culture populaire de l'époque.
Ainsi, le chanteur Georges Dor écrit son grand succès La Manic en 1966. La chanson relate les lettres d'un travailleur exilé au chantier. Elle décrit comment il se sent seul si loin de chez lui. Le « Si tu savais comme on s'ennuie à la Manic... » a capturé l'imaginaire québécois de cette période. Cette chanson a été reprise par Bruno Pelletier dès 1998 (où on la retrouve sur son live de 2001 entre autres).
Le roman Terreur à la Manicouagan de la série des Bob Morane paraît en 1965. Morane affronte Miss Ylang-Ylang et Roman Orgonetz, l'Homme aux dents d'or, à Manic 5 alors que ceux-ci veulent faire sauter le barrage. Le roman est lancé au siège social d'Hydro-Québec par son auteur, Henri Vernes, qui l'a écrit après avoir lui-même visité le site à l'invitation du ministère des Richesses naturelles du Québec et d'Hydro-Québec.
De son côté, un montréalais employé de Renault Canada, Jacques About, effectue une recherche pour son employeur afin de voir le potentiel pour l'importation de la Alpine au Canada. Malgré des résultats encourageants, Renault décide de ne pas poursuivre. About quitte l'entreprise pour fonder sa propre firme de construction automobile. Il fonde donc Automobile Manic Ltée en 1968 avec l'aide de Bombardier, la chaîne de supermarchés Steinberg's, le gouvernement du Québec et quelques autres investisseurs. Il construit une automobile sport deux places qu'il nomme la Manic GT espérant attirer les ventes au Québec. Celle-ci est basée sur le châssis et des composantes mécaniques d'une Renault 10 mais avec une carrosserie sportive en fibre de verre et elle sera vendue chez des concessionnaires Renault. Elle est construite dans une usine à Terrebonne en 1969 puis à Granby. La demande n'ayant jamais atteint le niveaux désiré, la production cesse à la fin de 1971.