| ||||
---|---|---|---|---|
Vue de l'avion | ||||
| ||||
Constructeur | Vought | |||
Rôle | Avion de chasse | |||
Premier vol | 29 mai 1940 | |||
Date de retrait | 1968 | |||
Nombre construit | 12 583 | |||
Équipage | ||||
1 pilote | ||||
Motorisation | ||||
Moteur | Pratt & Whitney R-2800-8 Double Wasp | |||
Nombre | 1 | |||
Type | Moteur en étoile | |||
Puissance unitaire | 2 000 ch (1 471 kW) | |||
Dimensions | ||||
Envergure | 12,49 m | |||
Longueur | 10,16 m | |||
Hauteur | 4,60 m | |||
Surface alaire | 29,17 m² | |||
Masses | ||||
À vide | 3 950 kg | |||
Avec armement | 5 460 kg | |||
Performances | ||||
Vitesse maximale | 685 km/h (Mach 0,55) | |||
Plafond | 11 300 m | |||
Rayon d'action | 1 630 km | |||
Armement | ||||
Interne | 6 mitrailleuses Browning M2 de 12,7 mm ou 4 canons de 20 mm | |||
Externe | 2 000 kg de bombes et/ou 8 roquettes sur la 3eme version de l'avion. | |||
modifier |
Le Chance Vought F4U Corsair est un avion militaire, fabriqué par les États-Unis, utilisé de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à 1968. C'est l'un des appareils les plus connus de la Seconde Guerre mondiale, notamment grâce à la série télévisée Les Têtes brûlées. Il s'illustra essentiellement dans le Pacifique, servant à la fois au sein de l'US Navy et de l'US Marine Corps.
Sa conception débuta en 1938 à la demande de l'US Navy qui voulait remplacer son chasseur embarqué, le Wildcat. Un prototype fut conçu par l'ingénieur en chef Rex Biesel en 1940, son premier vol eut lieu le 29 mai de cette année-là, mais 2 ans de recherches supplémentaires furent nécessaires pour le parfaire. C'est le 30 juin 1941 que l'aéronavale américaine passa la première commande, de 584 appareils, livrables un an plus tard. Des Corsair avaient été pré-commandés par la France dès 1940 mais, du fait de chute de la France, ces avions de présérie furent finalement livrés à la Grande Bretagne, en novembre 1940, et mis en service en décembre 1940 (entraînement) : un survivant de cette époque est d'ailleurs en exposition dans un musée Britannique, dans son état "opérationnel" de 1944...
La conception du Corsair était réalisée selon les critères d'époque, excepté pour la forme des voilures en W dites "ailes de mouette inversées" qui devait apporter des améliorations techniques. En effet, l'hélice, qui mesurait plus de 3 mètres de diamètre, contraignait à élever considérablement l'avant de l'avion, ce qui provoquait une perte importante de la visibilité. De plus, les trains d'atterrissage atteignaient des dimensions trop grandes, ceci apportant nombre de défauts. Les ingénieurs étudièrent le problème et décidèrent de doter le Corsair d'une voilure en W. Avec ce système, les trains d'atterrissage pouvaient être placés au point le plus bas de la voilure et voyaient leur dimensions réduites, sans pour autant rapprocher l'hélice du sol ; de plus, le train d'atterrissage pivotait de 90° en se rétractant.
Le Corsair était aussi surnommé le « tueur d'enseigne » (ensign killer) suite aux nombreux crashes de débutants (ou de pilotes fatigués) lors d'appontages ou de décollages manqués sur porte-avions. Il a même faillit se faire interdire de vol par l'armée américaine car son train d'atterrissage rebondissait. Du coup les appontages tournaient souvent au crash. En effet, les Américains, comme avec les Hellcat ou Avenger, avaient opté pour un poser « trois-points » mais, dans le cas du Corsair, cela obligeait à le faire évoluer à une vitesse proche de celle du décrochage qui le rendait instable aux manœuvres. Si le pilote ratait avec la crosse d'appontage les brins d'arrêt, la brusque remise des gaz tendait à faire tourner l'appareil autour de l'hélice par effet de couple, abaissant l'aile gauche qui pouvait toucher le pont et entraîner l'accident.
Le fuselage était conçu autour du moteur et de l'hélice, le cockpit se trouvait en arrière des ailes pour améliorer l'équilibre de l'avion. Les pilotes américains se sont longtemps plaints de la visibilité limitée vers l'avant (aggravée par leur présentation cabrée lors de l'atterrissage), ce qui constituait un problème, et les premières versions de l'appareil avaient une raideur au niveau des trains d'atterrissage qui avait pour effet de le faire rebondir à l'appontage, problème qui fut cependant rapidement corrigé.
Cet avion de légende fut construit en tout à 12 583 exemplaires (12 571 en service) toutes versions confondues entre 1940 et 1952 par trois entreprises:
Cet avion fut aussi vendu à d'autres pays comme le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande durant le conflit, puis à la France, l'Argentine, le Honduras et le Salvador après guerre.