Chapelle du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Bretagne | ||
Département | Finistère | ||
Ville | Saint-Pol-de-Léon | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Chapelle | ||
Rattaché à | Diocèse de Quimper et Léon | ||
Début de la construction | XIVe siècle | ||
Fin des travaux | XVe siècle | ||
Style(s) dominant(s) | Roman | ||
Classé(e) | Monument historique | ||
Localisation | |||
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La chapelle Notre-Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon est un édifice majeur de l’architecture religieuse bretonne. Son clocher de granit haut de 78 m, déjà admiré par Vauban[réf. souhaitée], fait sa célébrité[non neutre]. Le Kreisker est le prototype de nombreux clochers bretons[réf. souhaitée]. C'était la chapelle (XIVe ‑ XVe siècles) où se réunissait le conseil de ville. C'est aujourd'hui la chapelle du collège.
La chapelle est l'œuvre d'un architecte inconnu, qui selon une certaine tradition locale et en vertu de certains détails de la nef, serait anglais[réf. souhaitée]. Le clocher, qui s’élève à 78 mètres au-dessus du sol[réf. souhaitée], est quant à lui typiquement normand. Il s'inspire d'ailleurs très largement de la flèche de l'église Saint-Pierre de Caen.
La fondation de la chapelle remonte au VIe siècle[réf. souhaitée]. Une jeune lingère ayant travaillé un jour de fête chômé en l'honneur de la Vierge, malgré les remontrances de Saint Kirec (ou Guévroc) fut subitement paralysée de tous ses membres. Après son repentir, le saint la guérit et elle lui donna sa maison pour en faire une chapelle. On lui donna le nom de "Kreis-ker" parce qu'elle était située au centre d'un village, faubourg de la ville[réf. souhaitée].
Plusieurs fois détruite par les Normands puis par les Anglais, l’église fut plusieurs fois restaurée : en 1639[réf. souhaitée], à cause du clocher endommagé par la foudre, à la fin du XVIIIe siècle, et en 1807[réf. souhaitée] à cause de son intérêt vital pour la navigation : son clocher servait d’amer aux marins. Jusque sous Louis XIV, les assemblées des ordres de la ville s’y tenaient.
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Le porche nord, l’autel de chêne sculpté et le retable (XVIIe siècle) doivent être vus en priorité[non neutre].
Reposant sur quatre énormes massifs (piliers de 3,20 m de côté[réf. souhaitée]) situés à l'intérieur de la chapelle, la première partie de la tour est ajourée sur tous ses côtés d'ouvertures rectangulaires. Juste au-dessus de celles-ci se situent des moulures fractionnées et compartimentées dans des cadres rectangulaires qui renforcent son aspect élancé et le sentiment de légèreté. Puis viennent de fines ouvertures fendant la tour sur toute sa longueur, elles-mêmes encadrées de longues arcades. La plate-forme surplombante supporte la flèche de plan octogonal ainsi que les quatre clochetons reliés par une balustrade sculptée et ajourée. Les clochetons à trois niveaux d'arches sont partiellement suspendus dans le vide et reliés à la flèche par des tirants de granit ce qui confère à l'édifice tout entier un certain équilibre et démontre une certaine audace architecturale[non neutre][réf. souhaitée].
La corniche, aux quatre angles prolongés par des gargouilles, est également parcourue au-dessous et sur tout son pourtour par une bande de « trilobes » qui ajourent de tous côtés la flèche principale et font d'elle une sorte de dentelle de pierre. Il faut aussi noter que la flèche comporte quatre lucarnes sur ses faces Nord, Est, Sud et Ouest d'une hauteur similaire à celle des clochetons.
Une arcature de la nef présente la figure d'un des rares anges souriants.
La particularité du Kreisker est sans doute la prudence dont a fait preuve l'architecte avec l'étroit escalier de 163 marches menant au clocher[réf. souhaitée]. En effet, celui-ci est réparti à tour de rôle dans chacun des massifs d'angle, ce qui oblige le visiteur à faire le tour du clocher pour éviter de fragiliser l'édifice.
Le porche nord de style flamboyant[réf. souhaitée], est beaucoup plus travaillé que le porche sud, contrairement à la tradition de l'époque. Il est surmonté d'un fronton triangulaire où se trouvaient autrefois les armoiries des donateurs, détruites à la Révolution. Tout au sommet se dresse une Vierge à l'Enfant du XVe siècle qui a servi de modèle à celle, plus moderne, qui se trouve à l'intérieur de la chapelle. Sur l'arcade de l'entrée on remarque dix statuettes de patriarches déployant un parchemin.
L'intérieur qui comportait jadis plus de vingt chapelles[réf. souhaitée] est aujourd'hui bien dépouillé : l'autel baroque, un tableau de la Visitation, le vitrail moderne de Labouret, la chaire à prêcher (XVIIe siècle) provenant de la cathédrale, l'autel récent du Tro Breizh, une pierre ciselé vestige du couvent des Carmes[réf. souhaitée].