Photos prises en faisant le tour du château dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
Une aile du château. | Vue de la 4e tour à l'arrière. | ![]() 3e tour sur arrière du château. | |
![]() 4e tour, l'arrière du château. | Les fondations. |
Il rivalise avec le Désert de Retz et tous les deux sont les plus vastes jardins paysagers pourvus de folies et des caractéristiques pittoresques (parcs à fabriques) typiques de la fin du XVIIIe siècle, premières manifestations des jardins paysagers romantiques. Le parc existe encore, bien que beaucoup de ses fabriques aient disparu, vendues à la fin du XIXe siècle et déplacées au Parc de Jeurre.
Le parc est à l'image du marquis et il montre son admiration pour la navigation et les découvertes (et non seulement la colonne rostrale, mais aussi le cénotaphe en l'honneur du capitaine anglais Cook, en sont les manifestations les plus évidentes), ainsi que son amour de la nature et de la beauté des plantes (lié aux explorations à cette époque de botanique et de classification - le parc regorgeait d'espèces rares importées, acclimatées dans leur nouvel habitat grâce aux sols riches de la vallée de Méréville), et les souvenirs de sa jeunesse au pays basque et dans les Pyrénées (une cascade dans un paysage de roches, des escaliers en spirale descendant dans des grottes, et des dénivelés). Le marquis montre également sa richesse, avec des ponts « aux boules d'or », des grottes ornées de milliers de morceaux de feuilles d'or ou de pierres précieuses et semi-précieuses, et surtout une route pavée de gravillons qui donne au parc tout son cachet.
La construction a demandé dix ans et employé près de sept cent travailleurs, dont une grande majorité étaient des artisans spécialisés. Hubert Robert a créé un paysage de prairie ouverte avec des ceintures d'arbres enfermé dans une grande cuvette, que l'on a parsemée de créations frappantes au fil des années. Chateaubriand appelait le résultat une oasis. Ce parc était un retour à la nature ou au moins à l'illusion de la nature (les ruines du pont, et les faits que les arbres ont été plantés à des endroits destinés à surprendre le visiteur et que les grottes ont toutes été faites de main d'homme) ; on peut décrire le style du parc comme romantique, mais il contient également des éléments du style « anglo-chinois » (le belvédère).
À son apogée, le parc comprenait, en suivant un chemin circulaire depuis le château, le pont des roches, une glacière artificielle, le moulin à eau sur la Juine, et le lavoir derrière le pont du moulin, le grand lac, la laiterie dont la façade est aujourd'hui au parc de Jeurre, la grande cascade, le pont du chemin de la vallée, les écuries, la colonne Trajane, le petit château, l'étang François-René de Chateaubriand, la colonne rostrale, l'île Natalie accessible par le pont d'acajou et le pont cintré, la source du miroir, le pont des ruines, le cénotaphe de James Cook, le potager, le temple de la Piété filiale, les grottes aux demoiselles, la noria, la ferme suisse et son orangerie, enfin les carrières à l'extrême nord-est.
L'ensemble du parc fut classé au titre des monuments historiques le 15 juin 1977 et le 7 septembre 1977