Château de Méréville | |||
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Période ou style | Renaissance | ||
Type | château | ||
Architecte | Jean-Benoît-Vincent Barré | ||
Début construction | 1768 | ||
Fin construction | 1794 | ||
Propriétaire initial | Jean-Joseph de Laborde | ||
Destination initiale | Habitation | ||
Propriétaire actuel | Conseil général de l'Essonne | ||
Destination actuelle | Musée | ||
Protection | Monument historique (1977) | ||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région historique | Beauce | ||
Région | Île-de-France | ||
Département | Essonne | ||
Commune française | Méréville | ||
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Le château de Méréville est un château français situé dans la commune de Méréville dans l'ancien pays de Beauce, aujourd'hui dans le département de l'Essonne et la région Île-de-France. Son parc est célèbre pour être un exemple de jardin à l'anglaise du XVIIIe siècle.
Le château de Méréville et son parc sont situés au nord du village essonnien de Méréville, à l'extrême sud du département de l'Essonne, à la frontière des régions Île-de-France et Centre, aux portes de l'agglomération parisienne. Implanté au cœur de la vallée de la Juine, détournée pour l'agrément du château, il est entouré d'un parc boisé et vallonné, qui offre un contraste avec le paysage agricole et plat de la Beauce.
Le château est constitué d'un corps principal rectangulaire en pierre de taille blanche, élevé sur trois niveaux, percé sur les façades occidentales et orientales de cinq fenêtres par niveau. S'ajoutent à chaque angles des tours, témoignage de l'ancien manoir fortifié, ouvertes de quatre fenêtres par niveaux. Ce bâtiment est couvert d'ardoise, des chéneaux en zinc ceinturent le toit, un faîtage domine les tours. Au sommet de la façade occidentale, un fronton triangulaire est installé, entre le premier et deuxième étage court une corniche, reprise de façon tronquée au-dessus de chaque fenêtre du rez-de-chaussée. Deux ailes furent ajoutées dans les prolongements nord et sud à deux niveaux et deux ouvertures par côté. Elles sont couvertes d'une mansarde. Le rez-de-chaussée accueille entre autres une antichambre, un salon et une salle à manger. La façade, la toiture et les pièces avec décor du château ont été inscrites au monuments historiques le 26 décembre 1976
Un manoir fort primitif fut construit au XVIe siècle. En partie ruiné, il fut acheté en 1688 et reconstruit par Pierre Delpech, (1642 - 1712), marquis de Méréville en 1709, conseiller du roi, dont le fils Jean Delpech, (1671 - 1737), qui a fait construire en 1724 l'hôtel de La Tour du Pin, rue Vieille-du-Temple, fit aménager le château dans un style Renaissance, ouvrant les fenêtres et ajoutant un fronton à la façade occidentale. À l'ouest du parc une allée d'honneur plantée menant à la cour principale fut aménagée et à l'arrière fut ajouté un jardin à la française jusqu'au cours de la Juine, qui faisait alors office de canal.
En 1784, après avoir réaménagé le château de La Ferté-Vidame, le financier Jean-Joseph de Laborde achète Méréville pour en faire sa résidence de campagne; il décida d'agrandir le château par deux ailes nord et sud et de redessiner les jardins. Le château fut réaménagé et décoré par les grands artistes de l'époque, les architectes Jean-Benoît-Vincent Barré et François-Joseph Bélanger, l'ébéniste Jean-François Leleu, le sculpteur Augustin Pajou, le peintre Claude Joseph Vernet, employant plus de quatre-cent ouvriers. Cédant à la mode de l'époque, il fit réaménager les jardins français pour des jardins à l'anglaise. Bélanger entama ces travaux mais fut remercié en 1786, c'est alors Hubert Robert qui reprit le travail en suivant les plans précédents et en ajoutant sa touche. Cette année-là fut ajouté le temple de la Piété filiale en l'honneur de sa fille Natalie.
En 1787, fut achevée la déviation de la Juine, ouvrage hydrographique exceptionnel pour l'époque. Cette même année fut construite sur une île du grand lac la colonne rostrale en mémoire des fils du marquis, Édouard et Ange morts en 1786 au cours de l'expédition de La Pérouse.
À partir de 1790, le marquis vécut continuellement à Méréville, il y tint un salon qui grandissait encore la réputation du château. En 1794 cependant tout bascula, le tribunal révolutionnaire condamna le marquis qui fut guillotiné le 18 avril 1794. Sa veuve, Rosalie-Claire de Nettine (1737-1815) y vint encore, mariant son fils Alexandre de Laborde en 1805 à Méréville, réunissant des artistes et hommes d'État, dont François-René de Chateaubriand. Elle vendit ensuite le domaine à monsieur d'Espagnac qui le vida de ses richesses et modifia les deux ailes du château.
En 1824, le comte de Saint-Roman, nouveau propriétaire ajouta de nouvelles fabriques dont la ferme suisse. Le domaine passa ensuite de main en main, perdant peu à peu de sa magnificence, notamment lors du « règne » de monsieur Carpentier qui dilapida les œuvres du parc et fit abattre de nombreux arbres. Ainsi, monsieur de Saint-Léon acheta pour son parc de Jeurre voisin la façade de la laiterie, le temple de la piété filiale, le cénotaphe de James Cook et la colonne rostrale.
Divers propriétaires se succédèrent ensuite. En 1977 et 1978, le château puis le parc furent classés au titre des monuments historiques. À la fin du XXe siècle, alors que le domaine est la propriété du fonds de pension japonais Sport Chinko depuis 1990, qui projetaient d'y implanter un hôtel de luxe et un golf, une association présidée par François d'Ormesson milita pour la sauvegarde du site. En 1997, le lavoir fut rénové. Le 4 décembre 2000, le Conseil général de l'Essonne, aidé du ministère de la Culture acheta la totalité du domaine pour cinq millions de francs et entreprit de le restaurer.