Château-ferme de Rampemont - Définition

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Introduction

Le château-ferme de Rampemont, situé en Région wallonne dans le village de Fayt-le-Franc, section de la commune de Honnelles, province de Hainaut, est une ancienne demeure fortifiée de Belgique dont l’origine remonte au XIIIe siècle.

En effet, on sait qu’au Moyen Âge, la bâtiment était déjà le siège de la seigneurie de Rampemont et qu’il relevait vraisemblablement de la commanderie des Templiers de Piéton.

Toutefois le château-ferme tels qu’on peut le voir aujourd’hui est constitué de deux habitations du XVIIe siècle (dont une a été fortement réaménagée au cours du siècle dernier), d’une remise à voitures de 1619, d’une grange, d'étables et de diverses annexes entourant une grande cour carrée fermée et défendue par un puissant porche d’entrée flanqué de deux tours carrées (XVIIIe siècle).

Historique

XIIIe siécle

Les premiers Seigneurs furent les Rampemont dont on trouve trace au XIIIe s.

En 1253, le chevalier Alexandre de Rampemont est cité dans le premier document parvenu jusqu'à nous comme arbitre, avec Alexandre de Croix, dans un différend entre l'Ordre du Temple et l'Abbaye de Bonne Espérance (près de Binche). Alexandre de Croix était un descendant du fondateur laïque de l'abbaye. Alexandre de Rampemont devait veiller aux intérêts de l'Ordre du Temple. Rampemont n'était pas une commanderie, n'est pas repris dans les inventaires des possessions de cet ordre. On trouve que Rampemont était un fief relevant des Comtes de Hainaut et de l'Ordre du Temple. Des Rampemont furent inhumés dans la chapelle des Hospitaliers de Marly (successeurs des Templiers), banlieue de Valenciennes, à l'heure actuelle, la chapelle a disparu. On ne connaît pas les rapports exacts avec l' Ordre du Temple.

En 1260, Alexandre de Rampemont apparaît encore sur la liste des chevaliers vassaux de la Comtesse de Hainaut, Marguerite, dans un acte concernant la fin d'un différend entre l'abbaye bénédictine de Crespin (arrondissement de Valenciennes) et Isabelle, dame d'Angre et de Sebourg, à propos de droits sur les habitants de Montignies-sur-Roc.

En 1261, Alexandre de Rampemont est choisi comme arbitre avec Raoul, prieur de Saint-Saulve dans un différent opposant l'abbaye de Crespin et Gilles de Bellignies concernant leur juridiction respective à Bellignies. La sentence fut prononcée le 31 juillet 1261.

En 1282, trace de Nicolas de Rampemont, lors d'un échange de redevances avec l'abbaye de Vicoigne. Il est vassal des Templiers époux d'une Potelle, son lien de descendance avec Alexandre n'est pas établi. (on peut supposer qu'il est le fils de Alexandre I et le père de Alexandre II, par tradition de l'attribution des prénoms, bien qu'il puisse être petit-fils, frère ou neveu, il pourrait aussi être le frère de Guillaume cité en 1320-1340, soit 40 ans plus tard.)

XIVe siecle

En 1312, dissolution de l'Ordre du Temple, les biens et les possessions passent à l'Ordre de St-jean de Jérusalem qui deviendra l'Ordre des Chevaliers de Rhodes puis Ordre de Malte qui existe toujours.

En 1317, trace d'Alexandre II de Rampemont qui pourrait-être le petit-fils de l'autre du même prénom, il est chevalier et épouse Mahaut d'Yssche, il est vassal du Comte de Hainaut, des seigneurs de Jenlain et de Montignies-St-Christophe et de Tupigny ainsi que des Templiers (ce qui est curieux en 1317, voir la remarque de 1312.)

En 1320, trace de Guillaume de Rampemont, non pas à Rampemont mais comme prévôt de la prévôté de Notre-Dame de la Chapelle à Bruxelles, dépendance de l'abbaye bénédictine du Saint-Sépulcre de Cambrai. Il pourrait être le frère d'Alexandre II. On connaît son sceau et son blason. Le sceau en forme de navette a les armoiries placées en dessous de l'effigie de la Vierge assise tenant de son bras gauche l'enfant Jésus sur son siège, l'écu parti: à dextre un billeté au croissant, à senestre un lion.

En 1330, fin des traces de Guillaume de Rampemont.

En 1336, avis de père et mère d'Alexandre II de Rampemont et de son épouse Mahaut d'Yssche, sorte de testament définissant le partage entre les enfants qui donne des renseignements sur leurs enfants:

  • Arnould dit Maillefiers ;
  • Jean dit Berruyer, noble, écuyer puis chevalier vassal du Comte de Hainaut et des Templiers ( problème de date ???) ;
  • Guillaume dit Broyefors ;
  • Gérard dit Ysorès, écuyer, auteur des Rampe(l)mont de Brabant ;
  • Isabelle ;
  • Jeanne ;
  • Mahaut ;
  • Marguerite.

En 1337, le 16 juin Bernier-Bernard assiste aux obsèques de Guillaume I°, dit le Bon, comte de Hainaut, de Hollande, de Zélande et seigneur de Frise et qui eurent lieu à Valenciennes en l'église des Cordeliers.

En 1340, "li sirez de Rampemont " est cité dans le premier livre des Chroniques de Froissart, parmi les seigneurs hainuyer de l'armée de Guillaume II, comte de Hainaut, rassemblés à Naves (région de Cambrai), au bord de l'Escaut, pour s'opposer au Duc de Normandie, Jean de Valois, fils aîné et futur successeur du roi de France Philippe VI. Il prit ainsi part auprès de son suzerain, à une des nombreuses péripéties de la guerre de Cent ans.

En 1341, trace de Arnould dit Maillefiers, qui vend à Jean de Laval, écuyer, la mairie de Lesquielles-Saint-Germain dans l'Aisne. Il est sans doute mort avant son père (1354), puisque bien qu'aîné, il ne lui succède pas.

En 1342, trace d'Alexandre II de Rampemont, le 22 juillet il siège à la cour de Mons, présidée par le bailli du Hainaut, Jean d'Harchies, pour régler le problème de la juridiction du chapitre de Saint-Amé de Douai à Wavrechain-sous-Faulx .

En 1344, trace d'Alexandre II de Rampemont le 26 octobre où il plaide dans un différend qui oppose Étienne, abbé de Saint-Ghislain et Jean de Hennin, seigneur de Boussu, à propos de certaines terres situées en face de l'hôpital de Hanneton à Boussu. Le 8 novembre, à la semonce de Baudouin de Roisin, bailli de Hainaut, conseillé par ses pairs, il rendit son jugement dans le procès qui opposait les chanoinesses de Sainte-Waudru de Mons aux échevins et à la communauté de Nimy et de Maisières concernant les droits de justice sur les bois de ces localités.

En 1349, dernière trace d'Alexandre II de Rampemont dans une transaction immobilière.

En 1356-57, trace de Gérard dit Ysorès, mêlé aux événements de la guerre de succession de Brabant. Sa présence parmi les seigneurs et vassaux brabançon ayant fait allégeance au comte de Flandre prouve qu'il était devenu l'héritier de la terre de Malaise provenant de sa mère.

En 1381, Bernard de Rampemont vend une partie de sa seigneurie située sur Onnezies à gauche de la voie romaine vers Bavay (seigneurie qui deviendra celle des Favrel et van der Laen. Était peut être le fils de Jean de Rampemont.

En 1399, Bernard de Rampemont vend la propriété à Wuillaume de Sars (Sars-la-Bruyère), on ne trouve plus trace des Rampemont par la suite.

XVe siècle

En 1450: vers cette date Rampemont est à Guillaume de Sars, chevalier qui l'assigne comme douaire à Anne de Lausnoy son épouse.

Baudry XIII de Roisin, Seigneur de Rongies, décédé en 1440 avait épousé Jeanne de Sars, dame d'Angre, fille de Wuillaume de Sars et de Marie de Jauche avec 5 enfants dont le suivant. Il avait été fait chevalier de St-Georges en 1390.

En 1473: Lion de Proisy, second mari de Anne de Lausnoy est titulaire usufruitier de la seigneurie mais le propriétaire est Georges de Sars, seigneur d'Angre et d'Audignies, frère de Guillaume. Baudry XIV de Roisin, seigneur d'Angre et de Roisin, son neveu lui succédera.

En 1483, Baudry de Roisin vend le château à Mathieu Ghoret, membre du conseil ordinaire du Hainaut.

XVIe siecle

Le château passe successivement par mariage à la famille du bourgmestre de Mons Jean de Fives en 1515 et ensuite à celle de Thierry Ier du Mont en 1537. Cette famille transmet le domaine par héritage à Anne-Philippe Dumont en 1677.

XVIII e siécle

En 1743, le baron Del Nero hérite du domaine et il le revend à Charles Louis Ghislain de Waziers en 1780.

XXIe siécle

Aujourd’hui, il appartient à une famille qui l'a racheté pour le sauver d'une ruine certaine et qui met tout son cœur pour faire revivre cet intéressant bâtiment et le rendre accessible au public. Contrairement à certaines informations erronées qui circulent dans divers média, (l'éternel problème de la vérification des sources), il n'est plus destiné à un usage d'exploitation agricole, même si de nombreux animaux y sont présents, qui constituent un "musée vivant de la ferme". Diverses animations y sont organisées, axées surtout sur le contact avec la nature et le ressentir : se plonger dans une communication originale avec les animaux de la ferme, avec la nature présente, visiter le jardin médicinal médiéval.

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