La plupart des romans de la série sont des récits d’action et d'aventures amoureuses, avec des affrontements guerriers librement adaptés d’exemples historiques, comme les batailles de trirèmes de la Grèce antique et les sièges des châteaux de l'Europe médiévale. Ar est une cité (la plus grande en Gor) qui ressemble à Rome ancien, et possède un empire de terre opposant l'empire de mer de l'île de Cos.
La série est un planet opera et le premier livre, le "Tarnier de Gor", s'ouvre sur des scènes qui rappellent le premier livre de la série du Cycle de Mars d’Edgar Rice Burroughs, qui a largement créé le genre et dans les deux œuvres c’est le protagoniste qui raconte ses aventures, après avoir été transporté vers un autre monde. Ces parallèles prennent fin, après les premiers livres, lorsque les histoires commencent à se structurer autour de l’axe d’un complot suscitant des luttes entre la ville-Etat d’Ar et l'île de Cos pour contrôler la région de la rivière Vosk, et autour des luttes à un niveau plus élevé entre les prêtres-rois non-humains et les Kurii (voir ci-dessous) pour le contrôle du système solaire. Généralement, les histoires ont un lien avec le narrateur premier, Tarl Cabot. Relativement absents au départ, les thèmes de l'esclavagisme et de la condition féminine vus par Norman apparaissent progressivement.
Gor est un monde dont la flore, la faune, et les coutumes sont minutieusement décrites avec un grand luxe de détails. John Norman - le nom de plume de John Lange, professeur de philosophie et de lettres classiques – se transforme souvent avec délices en ethnographe, pour peupler sa planète d’ethnies diverses possédant toutes diverses caractéristiques inspirées des Romains, des Grecs de l’antiquité, des Indiens d’Amérique, des Vikings, et d'autres civilisations. Dans ces romans ces différentes peuplades sont en fait des émigrés venus de la Terre, en vaisseaux spatiaux grâce à l'intervention secrète des dirigeants de Gor, les prêtres-rois, une race d'extraterrestres à l’apparence d’insectes. Les humains de Gor possèdent des villes bénéficiant d’une architecture moderne et ont acquis des connaissances médicales avancées (permettant de prolonger leur durée vie), mais ont été contraints de demeurer à un stade primitif pour les techniques de transports et d’armement (correspondant à peu près au niveau de la civilisation méditerranéenne de l’époque classique), en raison de restrictions imposées dans le domaine de la technologie par les prêtres-rois. Cette limitation a été édictée dans le but d'assurer la sécurité des prêtres-rois ainsi que des autres peuples autochtones transplantés sur Gor qui, sans ces mesures, auraient peut-être souffert de la présence de l'homme en raison de ses tendances belliqueuses.
La planète de Gor possède une gravité plus faible que celle de la terre (qui a rendu possible l’apparition de grandes créatures volantes, et a permis de construire dans les villes des grandes tours reliées par des ponts aériens). Elle aurait même pu avoir une gravité encore plus faible si cela n’avait pas été un obstacle pour la technologie des prêtres-rois. La géographie connue de Gor se résume principalement de la côte occidentale d'un continent qui s'étend de l'Arctique au nord jusqu’au sud de l'équateur, avec l'océan Thassa à l'ouest, et la chaîne de montagnes Voltai formant une limite est à toutes les latitudes. Il existe aussi des îles dans l'océan, et des plaines relativement mal connues à l'est de la Voltai. Le mot Gor lui-même désigne la pierre du foyer dans la langue Goréenne (la langue maternelle des cités-états situées dans la région tempérée du nord, et la lingua franca parlée dans de nombreuses autres régions).