Éducation (psychologie analytique) - Définition

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L'éducateur et l'acte éducatif

Avant propos

Selon ce courant être Educateur c'est avoir une « éducation bonne » c'est-à-dire qu'il faut commencer par soi même. C'est comprendre que la signification de l’inconscient dans l’éducation individuelle est importante et savoir qu'il y a de bon moment dans sa vie pour l'introspection mais aussi pour l'action. C'est donc s'ouvrir à la connaissance de soi et au dialogue intérieur. Cependant cette découverte de « l'âme » n'est en rien un travail uniquement spéculatif, il est pour le pédagogue, ce qui va lui permettre d'entrer en action. Car il connaît l'âme humaine.

Les auteurs contemporains et pédagogues comme René Barbier, Carole Sédillot, Frederic Fappani, Patrick Estrade ou Jean-Daniel Rohart ne sont pas que des pédagogues qui récitent du Carl Gustav Jung, ils mênent des activités éducatives.

Là, où Carole Sédillot à fondé un centre, où elle enseigne l'étude du symbolisme, Patrick Estrade se fait connaitre dans les années 1980, pour avoir développé une approche autour du concept d'école de la vie et d'être aller jusqu'à réaliser une structure expérimentale. Ce dernier se situe -selon ses propres mots- « au carrefour de la psychologie , de la philosophie et de la spiritualité  », Patrick Estrade se définit comme un « passeur de valeurs  » mais a y regarder de plus prêt les autres auteurs défendent aussi cette idée :

L'éducateur à l'articulation de la philosophie, de l'art et de la science

Ce positionnement d'être à une articulation et de partir de soi, est présent aussi dans les travaux de Frederic Fappani. Selon, lui, ce à quoi l'on se réfère en éducation, ce n'est pas Jung mais ce que nous avons appris de nous même pour nous positionner et pourquoi pas aussi lorsque l'on a fait un travail sur soi pour se connaître et ensuite agir.

Ainsi l'acte éducatif est, selon lui, à la fois : philosophie, art et science :

« …
  • Une philosophie :…Peut-on apprendre aux autres à vivre sans avoir sur la vie un certain nombre d’idées ? Peut-on aider les jeunes à progresser sans avoir sur le sens de leur marche, de leur démarche, un certain nombre de repères ? Cela nous apparaît impossible ! L’éducation demande d’être pleinement nous-mêmes tout en respectant les autres. Tout ce que nous faisons, nos gestes les plus simples comme nos attitudes les plus complexes sont habités par ce que nous pensons. Nous avons la chance, le plus souvent, de travailler au sein d’une équipe où le débat peut être permanent. Ce qui nous empêche de tourner en rond autour de nos seules préoccupations personnelles. Quand le travail que l’on fait a un sens, il est moteur, il enrichit, il épanouit, il engage aussi.
  • Une science :… Une science car notre travail nous permet de constater, d’expérimenter, de déduire. Il met en œuvre, d’une manière permanente, le sens de l’observation, à travers le partage de vie et l’écoute attentive des autres, la capacité de proposition à travers leurs intérêts et leurs désirs, l’habitude d’évaluation qui n’est après tout que la réflexion sur les résultats que nous constatons les uns avec les autres, à partir des objectifs que nous nous sommes donnés. Chaque jour nous amène sa moisson de découvertes …
  • Un art :… Un art car au-delà des valeurs qui nous animent, de la connaissance que nous avons et produisons et des qualités techniques dont nous faisons preuve, il y a la manière dont nous travaillons. Le principal outil de notre action réside dans notre propre personne ses qualités sensibles, ses facultés d’inventions et d’imagination, ses intuitions entretenues par la connaissance, que nous allons exister les uns auprès des autres, nos modes d’approches différenciés allant dans le même sens, mais par des chemins diversifiés qui peuvent conduire chacun de ceux dont nous nous occupons à rencontrer le déclic qui lui donnera des raisons d’aller de l’avant.
 »

L'éducateur est un passeur de finalités

René Barbier pense lui, que l'éducateur est un passeur de finalités. On retrouve là aussi art, science et ce qu'il nomme spiritualité plutôt que philosophie :

« …

Il nous faut distinguer trois types de finalités : en science, en art et dans la spiritualité. À quoi correspond la finalité en science ? La question posée, dans ce cas, est celle de la pertinence entre théorie et faits conquis, construits et constatés, en fonction d'une recherche de la vérité acceptant la controverse sur sa falsifiabilité par la communauté des savants. Même si l'épistémologie popérienne peut être légitimement remise en question dans les sciences sociales, comme le propose le sociologue Jean-Claude Passeron (1991) en réintroduisant leur nature historique, on constate l'importance du doute méthodique et d'une « philosophie du non » (G. Bachelard, 1981) au cœur des « structures des révolutions scientifiques » (Thomas Kuhn, 1983).

La finalité en art s'appuie sur la réalisation et la symbolisation d'une œuvre, essentiellement personnelle, en fonction d'un réel imaginé et rendu sensible. Si la philosophie se caractérise par la création de concepts, la science se dirige vers les prospects et l'art s'ouvre aux percepts et aux affects. selon Gilles Deleuze et Félix Guattari, (1991). Pour eux, l'art conserve et « ce qui se conserve, la chose ou l'œuvre d'art, est un bloc de sensations, c'est-à-dire un composé de percepts et d'affects  » (p. 154).

La finalité dans la vie spirituelle espère atteindre un sentiment vécu de l'unité de tout ce qui est, perçue à chaque instant et en chaque lieu dans le monde, un vécu quasiment intraduisible dans le langage rationnel et prosaïque.

L'éducateur devient un « articulateur de finalités » pour tous, par le truchement d'un langage métaphorique approprié. Il fonctionne en étoiles. Il n'est que le spécialiste du « presque rien » et du « je ne sais quoi » (V. Jankélévitch), mais le curieux de tout. Son esprit est analogique, sa pratique est multiréférentielle. Il disjoint ce qui est confondu et relie ce qui est séparé. Il possède éminemment le sens de l'unidiversité et de la complexité humaine dont parle E. Morin (1994). »
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