Enrobage - Définition

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Théorie

Exemples de produits enrobés

exemples de produits enrobés
produit fini base additif post traitement taux % objectif
semences enrobées semences liant, argile séchage 30-100% calibration, protection
céréales petit déjeuner céréales extrudées, expansées sirop de sucre séchage 20-50% appétence : goût sucré, aspect brillant
aliments pour chiens et chats céréales extrudées graisse, appétent refroidissement 5-30% appétence, énergie
dragées fruits secs, chocolat sucre dragéification, lustrage 10-100% apparence, goût sucré, arôme
pralines noisettes, amandes chocolat refroidissement 30-50% appétence
légumes à poêler légumes surgelés aromates, graisse surgélation 15-100% appétence, prêt à cuisiner
fromage pour pizza mozzarella râpé antimottant aucun 0,5-1,0% éviter la prise en masse

Illustrations

Les objectifs de l’enrobage

Organoleptiques

L’enrobage sollicite :

  • La vue : la couleur (goudron noir, chocolat marron), l’aspect de surface (dragée lisse, brillante ou satinée ou beignet rugueux et mat) ;
  • Le goût : la dragée sucrée, le biscuit salé ;
  • L’arôme ;
  • La texture : beignet à frire croquant, cacahuètes type "Benenuts" en France.

Nutritionnels

L’enrobage permet un apport :

  • Vitamines, minéraux, fer ;
  • Energie : saccharose

Fonctionnels

L'enrobage confère des propriétés : glisse bien, ne colle pas au doigt (lustrant sur bonbon au chocolat), ne prend pas en masse (antimottant sur fromage râpé), ne s'oxyde pas, présente un volume suffisant pour permettre le dosage individuel (semence).

La propriété de barrière conférée par un enrobage est l’une des plus utiles : barrière à l’eau (prévenir la prise d’humidité d’une inclusion dans une crème glacée ou inversement la perte d’humidité d’une gomme à mâcher).

Économiques

Donner du poids ou du volume avec un additif moins coûteux que le produit de base.

Le procédé : principe et paramètres

Un procédé se définit par la manière dont un produit de base est recouvert des ingrédients d’enrobage pour donner un produit fini. Ce produit fini doit être stable. Un procédé d’enrobage est donc lié à un procédé de stabilisation : surgélation, refroidissement, séchage, torréfaction... Le procédé est mis en œuvre par une technique et matérialisé par un équipement. Pour chaque équipement plusieurs fournisseurs offrent des solutions propres. Le procédé se réalise sur un support ou une enceinte.

Le principe

Les phases successives de l'enrobage
  1. Pulvérisation : quand la quantité de l’additif est faible il est préférable de le pulvériser pour faciliter sa répartition finale sur le produit.
  2. Adhésion : l’additif nébulisé adhère au produit ; il doit par conséquent présenter une affinité avec le produit pour y adhérer.
  3. Coalescence : dans le cas d’un liquide, les multiples gouttelettes doivent se conjuguer pour former une surface uniforme essentiellement par friction mécanique associée à la tension de surface.
  4. Stabilisation : selon sa nature et si le produit de base le permet, l’additif est stabilisé par : élimination du solvant (séchage et évaporation de l’eau, de l’alcool ou autre solvant), cristallisation du liquide (refroidissement de l’eau ou des graisses), traitement thermique (cuisson des protéines, grillage).

Le procédé vu comme un système

Le procédé d'enrobage vu comme un système

Le procédé d’enrobage au sens large est un véritable système qui peut s’analyser :

  • Des entrants : le produit de base, les additifs ou ingrédients.
  • Des flux complémentaires : air comme moyen de mise en mouvement ou stabilisation, énergie sous forme mécanique (agitation transformée en transfert, friction) ou thermique (chaleur de convection, conduction, rayonnement).
  • Des sortants : produit fini stabilisé ou non, additif en excès.

Associés aux éléments ci-dessus, le procédé génère des effets généralement indésirables:

  • Casse de produit
  • Génération de fines
  • Agglomération de produit entre eux
  • Encrassement par agglomération de produit et additifs aux parois de l’enceinte d’enrobage.
  • Émissions de poussières, vapeurs, odeurs et autres composés volatils.

Ces effets doivent être prévenus sauf à entraîner une interruption du procédé rapide.

Les paramètres du système

Les paramètres qui influent sur le système sont classés selon leur origine:

Caractéristiques de départ
produit de base produit fini production
forme, taille et distribution, densité réelle et apparente, nature, aspect de surface, tenue, composition, comportement, fines, hygroscopicité, température capacité, aspect souhaité, taux d'enrobage souhaité,comportement au stockage, résistance mécanique fréquence de changement, durée, nettoyage

Cette première batterie de critères oriente le choix de l'enrobant. Il peut s'agir d'un ingrédient simple ou d'une préparation ad hoc : solution, suspension, émulsion, poudre ou une combinaison. Cet enrobant a ses propres caractéristiques. De plus le procédé peut nécessiter un fluide connexe : air de séchage, refroidissement.

Caractéristiques de l'enrobant
additif fluide connexe
base aqueuse ou lipidique, composition, concentration, viscosité, température, point de fusion, tension de surface, aptitude à la stabilisation nature, température, humidité relative

La compilation de l'ensemble des spécifications détermine le choix d'un procédé. Ce procédé doit lui-même être soigneusement décrit.

Caractéristiques du procédé
procédé matériel
continu, discontinu, temps de séjour, température de l'additif, volume du fluide, température du fluide, tolérance aux variations, nombre de fonctions à accomplir (transfert, dosage, séchage...) forme, surface exposée au produit, volume brut, mouvement transmis, vitesse, température

La progressivité de la démarche et une bonne connaissance des informations relatives au procédé dans son ensemble sont une condition de sa maîtrise.

Influence de la température sur l'adhésion

L’influence de chaque paramètre nécessite d’être approfondie. Ils le sont quand cette influence est déterminante sur le processus d’enrobage. Toutefois dans l’ensemble, ils relèvent de connaissances de domaines généraux de la science : cristallisation, élimination d'eau (séchage), transition vitreuse, viscosité, tension de surface...

La température

Parmi les multiples paramètres, il en est un qui apparaît à plusieurs endroits et qui par sa variation fait varier d’autres paramètres. Il s’agit de la température. Elle influe sur la viscosité, la tension de surface, la vitesse d’évaporation ou de cristallisation... Ce faisant elle contrôle pour une bonne part la performance d’agglomération de l’additif sur la surface du produit, plutôt que sur celle de l’enceinte.

Un produit à enrober de graisse qui se refroidit progressivement tandis que la paroi de l‘enceinte reste tempérée aura tendance à agglomérer plus de graisse. Celle-ci figera en effet sur le produit.

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