Figuier commun - Définition

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Usages

utilisation du suc de figuier et sa composition

Le latex du figuier peut se rapprocher de celui du caoutchouc. Ce dernier a cependant été supplanté par l'hévéa, espèce non apparentée, pour la production de caoutchouc naturel.

Antiquité

Hébreux
  • Ezéchias, guéri par un cataplasme de lait de figuier [5].
Grecs
  • Homère mentionne que le suc de figuier trouble le lait ;
  • Empédocle mentionne également ce fait ;
  • Hippocrate dans Des Maladies des femmes donne plusieurs utilisations médicinales ;
  • Aristote mentionne le lait de figue pour cailler le lait dans son Histoire des animaux ;
  • Dioscoride liste aussi plusieurs utilisations médiciales ;
  • Plutarque, dans Œuvres morales, Propos de table, livre VI, chapitre 10, explique que le suc du figuier attendrit les chairs des victimes pendues à un figuier.
Romains
  • Aulus Cornelius Celsus, dans son Traité de médecine, mentionne divers cataplasmes de figue, livre V, chapitres V, XI, XII, XV, XVIII § 7, 27 32, XXI § 1, XXVIII § 2, 11, 13, 14 [6]) ; livre VI, chapitres III, VI § 15, IX, X, XIX [7] ;
  • Pline l'Ancien mentionne une sorte d'arsenic dans le suc de figuier [8] ;
  • D'autres sources indiquent une utilisation du lait de figue pour attendrir les viandes (entourées dans des feuilles de figuier) [9].

Moyen Âge et époque moderne

  • Le Liber Diversarum Artium de Montpellier mentionne le lait de figue comme liant végétal pour colorants [10] (le texte du traité est en latin, mais une traduction est donnée par Jean-Pierre Rose dans un mémoire de maitrise de 1979, disponible à la Bibliothèque de la faculté de médecine de Montpellier [11]). Aussi utilisé en mélange à l'œuf entier pour le même usage ([12]) ;
  • L'Encyclopédie indique que de nombreux remèdes anciens à base de suc de figuier ne sont plus considérés comme valables [13] ;
  • Mention d'une étude des particules du suc de figuier en 1865, [14] ;
  • Dans les comptes-rendus hebdomadaires de l'Académie des sciences, 1880 (t. 91), p. 67, Sur un ferment digestif contenu dans le suc de figuier par M. Bouchut [15], l'auteur montre que le suc de figuier peut comme les autres latex digérer les matières albuminoïdes.

Époque contemporaine

Culture populaire
  • De nos jours, toujours utilisé en gastronomie algérienne [16] et à Majorque [17] ;
  • En médecine populaire, utilisé pour soigner les verrues, [18] ;

Culture

Peu compliqué et peu exigeant, le figuier sait se débrouiller tout seul et peut produire très longtemps. La taille est facultative.

Arbre méditerranéen, il résiste bien à la chaleur et aux terrains arides et pauvres.

Il se bouture très facilement en prélevant à la fin de l'hiver un rameau d'une vingtaine de cm avec bourgeon terminal intact qu'on plante tel quel dans un substrat maintenu humide. On peut aussi le multiplier par semis qui donnera une première fructification (non identique à celle du fruit d'origine de la graine) vers 5 à 6 ans.

Fécondation

Figue

Les figuiers mâles (dits aussi figuiers de bouc, caprifiguiers ou figuiers sauvages) ne produisent que des figues-fleurs qui ne parviennent jamais à maturité. Ils se développent en symbiose avec de petits insectes de la famille des Agaonidae, les blastophages, vivant dans les figues fleurs.

Certaines variétés telles que "Madeleine des 2 Saisons", "Ronde de Bordeaux" ou "Marseillaise" sont autofertiles (les fruits sont dits parthénocarpiques), d'autres ont besoin d'une reproduction sexuée (caprification) mettant en jeu un figuier mâle et les blastophages.

Résistance au froid

En dehors de son habitat d'origine, le figuier commun peut résister au gel hivernal jusque -15 °C. Pour cela, il est recommandé de choisir des variétés précoces et surtout autofertiles (le blastophage nécessaire à la reproduction sexuée ne se développe pas dans les régions froides comme le Nord de la France par exemple). Il faudra également cultiver l'arbre en terrain le plus chaud et sec possible (exposition Sud ou Sud-Ouest) et bien drainé. Afin de limiter la présence de rameaux non lignifiés (les plus sensibles au froid) en hiver, on utilisera peu d'engrais au printemps et plus du tout après la fin Juin. Dans ces conditions, l'arbre pourra bien lignifier à la fin de l'été avant l'arrivée du froid. On veillera également à protéger en hiver les jeunes plants plus sensibles au froid que les arbres adultes. Pour les arbres en pot, limiter grandement voire cesser les arrosages en hiver. Il peut arriver que les parties non lignifiées de l'arbre souffrent du froid mais cela n'empêche pas l'arbre de "repartir" au printemps suivant. Veiller toutefois à ce que les jeunes bourgeons ne soit pas trop exposés aux gelées tardives de printemps. En région froide, il n'est pas rare que les variétés bifères ne produisent qu'une seule fois vers la mi-juillet.

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