Histoire de la faculté libre de médecine de Lille - Définition

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Les années 1882-1918 à la faculté libre de médecine

La nouvelle faculté de médecine rue du Port

En 1880 est entreprise la construction de la nouvelle faculté de médecine. C'est également l'œuvre de l'architecte Valenciennois Dutouquet.

Celle-ci sera construite rue du Port dans un style gothique du XIIIe siècle identique à L'Hôtel Académique boulevard Vauban. L'entreprise est menée à bien en moins d'un an, commencée en avril elle touche à sa fin en novembre 1881.

Le Palais académique est lui réalisé en trois étapes :

  • novembre 1881: la bibliothèque et les services administratifs ;
  • novembre 1884 : Les facultés de Droit et de Lettres ;
  • 1885 : L'Hôtel académique est prolongé par la construction de la faculté de théologie et du séminaire.

Ce n’est qu’en 1913 qu’est entreprise la construction des deux ailes encadrant la cour d’honneur et ouvrant sur le boulevard Vauban. Les travaux de la chapelle seront interrompus par la Grande Guerre ; ils ne seront achevés qu’en 1922. L’aile droite recevra la Faculté de droit en 1925 et l’Aula maxima sera inaugurée lors des cérémonies du cinquantenaire en 1927.

Le 7 novembre, à l'issue de la messe du Saint-Esprit, le recteur Hautrcoeur bénit les nouveaux locaux et les cours commencent le même jour. Les choses vont ensuite plus lentement et c'est en 1895 que la faculté est prête à recevoir, selon sa vocation première, les étudiants de tous les horizons.

L'entrée en guerre

Vint alors la terrible période de 1914 à 1918. La plupart des professeurs partirent aux armées avec leurs élèves ( Guermonprez, Lemiére, Voituriez, Vouters, Battez). Ce fut le désert, puis l'invasion par l'armée Allemande. Les professeurs demeurés à Lille ( Baltus, Bouchaud, Duret, Delassus) s'étaient tous engagés dans les formations de la Croix Rouge, installées dans nos Maisons de famille (la maison Saint-Louis) et le bâtiment Saint-Cyr du collège Saint-Joseph. Le batiment central de l'Université (le palais académique) devient en neuf jours l'hôpital du territorial numéro 10. Trois services chirugicaux sont créés, dirigés par les professeurs Duret, Delassus et Camelot. Si la plupart des dispensaires sont fermés (réouverture en octobre 1915), l'hôpital de la Charité continue à fonctionner sous la surveillance de l'autorité allemande.

La Faculté libre de médecine et de pharmacie, prise toute entière dans la tourmente, rouvrit ses portes le 25 octobre 1916, sous l'impulsion du doyen Delassus et de ses collègues.

Le bilan humain et matériel

La majorité des professeurs, élèves et anciens de la faculté partirent au front et y firent plus que leur devoir. Le nombre ci élevé de Croix de la légion d'honneur ( Pr Guermonprez, Pr Voituriez, Pr Willot, Pr Duret, Pr Lemière, Pr Courty...) et de Croix de Guerre, témoigne largement des services rendus....

Une plaque commémorative gravée et installée dans le vestibule de la Faculté rend hommage à ces médecins chrétiens morts face à l'ennemi ou d'une maladie contractée en soignant les soldats dans les tranchées ou les patients à leurs chevets, sans parler des dégâts humains provoqués par les gaz de combat et la grippe espagnole (1918).

Cette plaque fut l'idée du Pr Guermonprez et son inauguration se déroula le 26 juin 1920.

Dans la section Pharmacie il faut rendre hommage au Pr Willot. Il fonda un journal clandestin imprimé dans son laboratoire avec l'aide de l’abbé Pinte et de Firmin Dubar.

Trois lignes directrices étaient prévues pour ce journal : maintenir le moral de la population , permettre de regrouper des résistants potentiels, contribuer à la formation d’un réseau de renseignements. Afin de brouiller les pistes et d’échapper à la police allemande, ce journal paraissait simultanément sous différents titres tels que « La patience », le « Journal des Occupés … inoccupés », il devint « La Voix de la Patrie », « L’ Hirondelle de France », « La Prudence », puis « L’ Oiseau de France », ce journal porta en tout 9 noms différents ! La police allemande finit par démanteler le réseau fin 1916. Le 17 avril 1917, les trois responsables du journal furent condamnés par un tribunal allemand à 10 ans de prison et à la déportation en Allemagne.

A la fin de la guerre, le Pr Willot revint à Roubaix pour y mourir des suites de sa captivité. Un buste à sa mémoire fut érigé dans l'allée centrale du jardin botanique de la faculté où il se trouve encore.

A la fin de la guerre l'Université Catholique accuse des dégâts immenses, il faut panser les blessures et se remettre au travail.

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