Histoire de la faculté libre de médecine de Lille - Définition

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La faculté de médecine durant la guerre 1939-1945

De nouveau la guerre ! Le 2 septembre 1939 à 0 h. la mobilisation générale est décrétée ; le lendemain, la Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l’Allemagne.

La rentrée universitaire a bien lieu le 3 novembre 1939, sans séance solennelle. Les effectifs sont considérablement diminués par la mobilisation : en médecine, le nombre des professeurs est réduit au tiers et quarante-trois étudiants en médecine prennent cependant leurs inscriptions.

Dès 1939 et la « drôle de guerre », l'administration des hospices, suite à diverses réquisitions militaires, devait décider de réunir l'ensemble des services chirurgicaux de Lille en un seul et même service organisé à l'hôpital Calmette.

Le service de la Charité devait donc momentanément fermer ses portes et ses médecins aller offrir leurs services ailleurs. Le Pr Emile Camelot prenait la direction du service de chirurgie de la polyclinique Saint-Philibert en l'absence du titulaire. Son chef de clinique le Dr Vincent s'orientait vers l'hôpital Calmette et l'hôpital Saint-Antoine pour l'exercice de la chirurgie infantile.

L'année suivante, les combats terminés, la première manifestation de l’ingérence ennemie est la réquisition des bâtiments qui passent sous le joug de l’occupant. Les services de l’hôpital Saint-Philibert et de la maison Saint-Camille sont immédiatement réquisitionnés. Par contre, les hôpitaux (la Charité, Saint-Antoine et l’Asile des Cinq-Plaies), le dispensaire Saint-Raphaël n’ont pas été occupés. Le service de chirurgie de l'Hôpital de la Charité reprenait sous la direction du Pr Carlos Lepoutre succédant au Pr Camelot pour lequel la charge devenait trop lourde. Le service de médecine quant à lui ne connut pas d'interruption pendant toute la durée du conflit, puis de l'occupation. Jusqu'en septembre 1941, il fut pris en charge par les Drs D'Hour et Lamelin jusqu'au retour de captivité du Pr Langeron.

D'un point de vue universitaire, en juillet 1941, le doyen C. Lepoutre peut déclarer en fin d’année que les enseignements réguliers sont presque complètement rétablis. En mai 1941, la Société médicale et anatomo-clinique a de nouveau régulièrement siégé et le Journal des Sciences Médicales a reçu l’autorisation de reparaître. Supprimés en 1940, les concours d’externat et d’internat ont été rétablis fin 1941. En 1942, nos maîtres ont tous repris leur poste,l’activité de la faculté est alors pratiquement normale.

Cette deuxième occupation de Lille fut certainement moins pénible que la première, toutefois les bombardements alliés firent de nombreuses victimes qui encombrèrent passablement les services hospitaliers Lillois, dont l'hôpital de la Charité

L'entre deux guerres

La faculté libre de médecine n'est pas morte

Après l'armistice du 11 novembre 1918 commence la démobilisation.

Dès leur retour les enseignants reprennent leur poste sans difficultés, sous la direction du doyen Delassus. On aménage des programmes d'enseignement accéléré pour les étudiants. En 1919 les concours d'internat et d'externat sont rétablis.

Sur le plan matériel, les locaux ont beaucoup souffert, ainsi que l'appareillage des laboratoires et les collections. L'argent manque, il faudra plusieurs années pour retrouver un fonctionnement satisfaisant.

A la Faculté de Médecine le corps professoral est imposant. Toutes les chaires sont occupées et aux professeurs issus de la Faculté Libre de Médecine de Lille, s'ajoutent les apports remarquables de maîtres venus de l'extérieur: les Professeurs Billet, Langeron, Courty.

Pour ce qui est des résultats aux examens, ceux-ci au lendemain de la guerres sont exellents. Mais du fait d'échecs inattendus à certains examens passés devant la Faculté de Médecine d'Etat de Lille. En 1928 la faculté se tourne vers la Faculté de Nancy pour que les étudiants de la Catho puissent passer leurs examens sereinement.

L'ouverture de hôpital Saint-Philibert

Ouverts depuis 56 ans rue de la Bassée et 46 ans rue du Port, les dispensaires de la faculté ont vieilli.

Une autre carence grave, en dehors de quelques chambres particulières, est l’impossibilité pratiquement totale de l’hospitalisation.

Le projet d’une polyclinique consacrée aux maladies spéciales, a longtemps mûri. Il a pris corps sous l’impulsion du doyen L. Thilliez qui en a établi le principe et élaboré les plans. Son successeur É. Camelot a veillé à son exécution et à sa mise au point.

L'hôpital Saint-Philibert va s’adosser à la Maison Saint-Camille et c’est un symbole éloquent de voir associés les prénoms des deux promoteurs et bienfaiteurs de l'œuvre. Rue Denfert-Rochereau (aujourd’hui rue Jean Baptiste de la Salle), le premier coup de pioche est donné en avril 1932. Le 28 juillet suivant, la première pierre angulaire est bénie par le nonce apostolique Mgr Maglione. Seize mois plus tard, la polyclinique est inaugurée solennellement le 16 novembre 1932 par S.E. le Cardinal Liénart, l’archevêque de Cambrai et l’évêque d’Arras. L’hôpital lui-même est ouvert quelques mois plus tard le 8 mars 1934, après l’achèvement des salles d’opération et de radiologie. En juillet, l’hôpital compte 70 lits. En novembre, le service de radiologie est terminé.

Le grand avantage du nouveau Saint-Philibert est le groupement, le rassemblement de toutes les spécialités, de toutes les techniques, de tous les traitements, en faisant une sorte de centrale. Chaque spécialité a son domaine, son quartier spécial comprenant salle d’attente, salle d’examen, salle d’intervention, salle d’appareils. En dehors des consultations prénatales et de gynécologie, et des consultations de nourrissons qui restent à Saint-Raphaël, toutes les autres consultations, y compris celle de l’Asile des Cinq-Plaies, se retrouvent à Saint-Philibert : médecine générale (Pr Léon Langeron, Pr Rieux, Dr Dereux, ce dernier restant médecin de l’Asile des Cinq-Plaies), chirurgie générale (Pr Courty), maladies nerveuses (Pr Le Grand), maladies de l’estomac (Pr Bernard), des voies respiratoires (Pr D’Hour), ophtalmologie (Pr Thilliez), ORL (Pr Reverchon, puis Pr Didier), stomatologie (M. Fertin), dermatologie (Pr Danel), urologie (Pr Lepoutre), radiologie (Dr Monnier).

En 1935 est ouvert un pavillon d’isolement pour tuberculeux et contagieux appelé pavillon Saint-Luc.

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