Hugues Lethierry est un essayiste, pédagogue et philosophe social français né en 1943.
Chercheur indépendant, il a enseigné à l'IUFM de l'université Lyon 1 jusqu'en 2008-2009.Il intervient aujourd'hui en différents lieux Parti de l'histoire de l'éducation, de l'éducation nouvelle ainsi que de l'étude de l'humour et de l'analyse de tabous sociaux concernant la mort il se consacre aujourd'hui à la sociologie de l'engagement et à la philosophie sociale.
Il a fait ses études a Paris : Philosophie à la Sorbonne et a l'Université de Nanterre Puis plus tard ,pour un doctorat a l'université Paris 8 Il a enseigné la philosophie et les lettres en France et en Algérie. Il a côtoyé les mouvements pédagogiques et anime parfois des ateliers d'écriture et forums. Il a été candidat contre son ministre de l'Éducation de l'époque, René Haby, aux municipales de 1975
C'est surtout par la voie théorique qu'il poursuit aujourd'hui son travail de recherche qui ne porte plus seulement sur l'Éducation nationale et les mouvements pédagogiques mais aussi sur la sociologie de la culture et le livre aujourd'hui, à l'heure de la numérisation
L'humour peut il ,comme le voudrait l'auteur ,constituer une sorte de panacée,de "sésame ouvre toi"? La question de la mort,sujet sensible s'il en est,peut il être sereinement aborde en classe? "Le rire entraine-t-il la perte d'autorité du maitre? Certains le craignent interroge ainsi C/Catsaros dans "Le monde de l'éducation"
La notion d'"apprentissages militants" pourrait sous-estimer les acquis scolaires plus méthodiques. La post face de Pierre Sorlinest sur ce point explicite (a la fin de son ouvrage)Une sociologie de l'engagement doit s'interroger sur le fait aujourdhui d'"Ecrire,publier,diffuser" ,a l'heure de la numérisation. On peut souhaiter que l'auteur publie ses travaux a ce sujet
A.Merrifield parle de "french theory lefebvre" a propos de ses plus récents écrits qui portent sur le philosophe et sociologue français Henri Lefebvre (1901-1991), Celui ci fut nourri d' anarchisme situationniste et de marxisme L'auteur fut son élève à l'Université Paris-X. Selon Lefebvre,la lutte des classes se situerait dans l'espace. Hugues Lethierry dit avoir été préparé par lui à l'étude des mouvements sociaux. Cependant, le fait que Lefebvre s'affirmait à la fois philosophe et sociologue et se réclamait à la fois de Karl Marx ou [[ Friedrich Engels]] (ce" gentleman revolutionnaire") comme de Proudhon posera probleme a certains Resterait pour Lethierry a s'interroger sur la possibilite d'"Agir avec henri lefebvre",comme il dit vouloir le faire dans un prochain livre ,avec l'aide de Mikhael Lowy(specialiste du "romantisme revolutionnaire" cher a Lefebvre Aux yeux de certains -tels Michel Maffesoliqui deviendra un adversaire de Lefebvre (ceci bien avant,evidemment, l"affaire Texier"- cela ne va pas de soi car ,pour lui, l'etude du quotidien doit etre séparée de toute pensée "critique" ,censée la contaminer
Du lendemain de la première guerre à celui de la guerre d'Algérie, se construit le Groupe français d'éducation nouvelle qui s'implante sur le terrain après la mort de Henri Wallon, lequel présidait un groupe universitaire en conflit avec l'activisme de Celestin Freinet. Antinomies sur fond d'anomie dans le contexte éducatif de la guerre froide.
L'École normale d'instituteur depuis l'An III jusqu'aux "Instituts universitaires de formation des Maitres"fait l'objet de son travail ensuite: l'éducation a un passé. Un changement conséquent apparaitra avec Francois Guizot puis Jules Ferry, la reconstruction,la "généalogie" de la formation des maitres permettrait, selon l'auteur, d'élaborer une pensée de l'éducation pour aujourd'hui.
C'est en effet dans le cadre actuel que l'auteur tente d'utiliser l'outil de "l'humour démocritique" pour analyser l'Institution aider les formés a trouver des stratégies de détour,sortir de "l'esprit de sérieux" dont son maitre Vladimir Jankélévitch a naguère montré les limites.
Lethierry pose l'humour « démocritique », s'inspirant du philosophe Démocrite qui riait de l'absence de sagesse de ses contemporains permettrait, du fait du clinamen afin de penser sa vie avec recul, distance et sourire.
Dans différents continents, dans toutes les disciplines l'humour se révèlerait un outil indispensable de la nature pour débloquer les conflits et libérer l'esprit des contraintes arbitraires. D'où l'évolution de cette pensée sur l'école. On nous encourage ici à « écrire, jouer, dessiner, communiquer, dans l'humour ». Le rire existe en sciences, en philosophie, en lettres et ailleurs. Lethierry analyse de l'extérieur l'humour involontaire du corps avec ses rites et ses codes ainsi que le jeu, à son avis, quasi intangible des rôles et statuts. Il propose des stratégies pour utiliser consciemment l'humour, dans les démarches didactiques au lieu de le subir passivement. Notamment dans le domaine des lettres et des sciences Et également du dessin d'humour lié a l'actualité des blagues et de leur traduction Ou encore la Littérature enfantine,les ressources pour CP,CE
Depuis les cyniques grecs en passant par François Rabelais contre les "agelastes" (ceux qui ignorent le rire) jusqu'à Vladimir Jankélévitch ou Gilles Deleuze eux-mêmes proches d'Henri Bergson et, pour le premier de Soeren Kierkegaard,les explications de nature théoriques sur l'essence du rire et du comique sont nombreuses.
Hugues Lethierry tente d'intégrer l'humour dans la résolution des conflits et la pédagogie scolaire Ainsi le rire peut il s'intégrer à l'étude des "rixes du métier".
C'est sans doute l'influence au lycée de Jean Bouvier ,historien de l'économie, qui peut en partie expliquer l'évolution de l'auteur aujourd'hui ainsi que celle (également ancienne) du philosophe « fouriériste » René Scherer, le frère du cinéaste Éric Rohmer et de l'"Université Nouvelle".Ou encore celle de jacques Derrida Lethierry s'amuse a parler de militantis(th)me, sans doute pour montrer les « passages » qui peuvent naître d'une praxis et des interactions qui lui sont liées. L'humour permettrait, par son esprit corrosif, de faire table rase, de « déconstruire » les savoirs académiques. C'est alors que pourrait apparaitre la perle des savoirs en action, construit parfois dans la hâte et l'incertitude, non reconnus à leur juste valeur : ceux qui viennent de l'« humilitant », celui qui perpétue la mémoire comme celui qui transmet connaissances informelles, intuition, "métis" (au sens grec de "savoir ruse") dans les fêtes et les manifestations, les grèves, les négociations, les luttes, les « universités populaires »( des références dans ses écrits à Michel Onfray) et stages pratiques qui aident a réfléchir(sur) ce qu'on a fait afin de rectifier le tir, solitairement ou en restant solidaireet en se construisant dans l'expérience.
L'idée de l'auteur est de montrer en quoi les « rétributions » du militant lui permettent d'évoluer dans son parcours et de changer d'horizon, non par des savoirs académiques mais par ses propres ressources.
Ce chemin menait tout droit à l'étude d'Henri Lefebvre Ami de Roger Vailland et de George Perec. Ce « penseur du vivre en mouvement ». Auteur d'ouvrages sur Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling,René Descartes, Blaise Pascal, Friedrich Nietzsche
On peut en discuter l'interprétation avec Lukacs, Lusardo ,Minville, Quiniou et Derrida qui a consacré au penseur allemand "Eperons : les styles de Nietzsche" et "Otobiographies") ,Edouard Pignon,Alfred de musset,Denis Diderot Ami un temps d'Edgar Morin,Alain Touraine.Disciple de Friedrich Wilhelm Joseph Von Schelling et de Karl Marx qui, parti du surréalisme, du militantismeet de la critique du quotidien (en particulier de l'urbain : il critique Le Corbusier), pour en dépasser l'habillage idéologique par la praxis, en utilisant la "transduction" qui raisonne sur le possible, l'utopique, la fête, développe la différence, permet l'appropriation par chacun de sa vie comme une œuvre révolutionnaire. Lefebvre défend le communisme (comme aujourd'hui un Slavoj Zizek ou un Alain Badiou sur lesquels Lethierry ne se prononce pas) contre le stalinisme en URSS et l'existentialisme de Jean-Paul Sartre.Contre enfin le modèle structuraliste dés les années 60 et pendant Mai 68 Chemin faisant, l'auteur rencontre la pensée marxiste deGeorges Politzer (et celle de Lénine , Georgy Lukacs, Antonio Gramsci, Rosa Luxemburg, Louis Althusser,Stephan Lupasco Resterait à contextualiser les references afin de savoir si oui ou non elles peuvent alimenter notre intelligence du "monde immonde" dont parlait Augustin d'Hippone.Et en particulier de l'urbanisation de la planète
Cette notion, censée pour l'auteur introduire une nouvelle dimension dans l'étude des récits de vie,insiste sur l'implication du chercheur et le rapport a l'objet qu'il étudie .Par ailleurs elle pointerait sur l'environnement culturel ou se forme une personnalité, y puisant les éléments de sa propre pensée après les avoir élabore, en s'appropriant ses richesses. Elle est explicitée dans le dernier de ses ouvrages publie