Lycée militaire de Saint-Cyr - Définition

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Architecture du lycée

Le lycée aujourd'hui : sont visibles les bâtiments reconstruits dans les années 1960 selon les originaux ainsi que le petit pavillon construit sous Louis XV, au centre.

Corps de bâtiment et éléments d'origine

Le lycée militaire de Saint-Cyr fait coexister des bâtiments et des éléments de décoration d'époques très différentes. La chapelle du lycée est en partie d'origine, bien qu'amputée des deux tiers de la surface qu'elle faisait lors de sa construction. En 1695, Fénelon y a été nommé archévêque de Cambrai. Les vitraux ont dû être reconstruits après la Seconde Guerre mondiale ; elle abrite notamment une sculpture en bois polychrome du roi de France Saint-Louis, datant du XVIe siècle. Une petite gentilhommière construite sous Louis XV, auparavant le « pavillon des archives », est aujourd'hui le musée du lycée, après avoir servi de logement aux chefs de corps de l'École spéciale militaire. Les plans avaient été dressés par Jean Cailleteau sous le règne de Louis XIV et repris quarante ans plus tard par Gabriel. Le bâtiment est surmonté de six vasques d'où sortent des flammes tournées en direction du château de Versailles, métaphore du lien qui unissaient ces lieux au centre du pouvoir royal.

Il reste également, dans certains endroits du lycée, des éléments architecturaux d'origine, comme une partie de l'infirmerie ainsi que deux portiques, celui situé à côté de l'actuelle entrée et un autre, appelé « porte Notre-dame des Anges », située près de l'infirmerie. Il reste encore, sous la cour Louis XIV, la place d'armes et le parc, les souterrains et égouts de l'ancienne Maison royale ; ceux-ci communiquant avec ceux du château de Versailles, il est dit que c'était le moyen qu'avait trouvé Louis XIV pour rejoindre sa maîtresse : il semble néanmoins qu'une grande partie de ces souterrains se soient, depuis, écroulés.

Le corps de bâtiment, quant à lui, date des années 1960, reconstruit après la guerre, en essayant de garder la même allure que ceux du XVIIe siècle ; cependant, le fronton du lycée, visible dans la galerie d'image est d'origine. Le corps de bâtiments s'organise autour de six cours, chacune portant un nom indiqué par une plaque (Austerlitz, Napoléon, Louvois, Rivoli connue aussi comme la « cour tradie », Louis XIV, Wagram) ; chacune des neuf ailes porte également un nom (Maréchal de Lattre, Charles de Foucauld, Madame de Maintenon, Lucien Bonaparte, Mansart, etc.).

Bâtiments annexes

La vague de reconstruction du lycée a cependant vu naître des bâtiments d'un style « années 1960 », aujourd'hui assez désuet. En effet, ont vu le jour le réfectoire, le centre d'habillement, l'ancien « Nouveau dortoir », divers bungalows qui ont auparavant servi de dortoirs et de salles de cours ainsi que de centre d'orientation (BIA : Bureau informations avenir), l'amphithéâtre « Charles de Gaulle », la piste d'athlétisme et les terrains de sport, les gymnases et la piscine, en même temps que le lycée civil voisin, le lycée Mansart. Le « Nouveau dortoir » est baptisé en octobre 1995 « bâtiment Tom Morel ».

Pourtant, depuis peu, l'insalubrité de ces bâtiments a donné lieu soit à des réfections totales, comme pour le réfectoire, soit à des fermetures partielles (le dortoir Tom Morel). Il est attendu ainsi, pour le reste de ces bâtiments, soit une rénovation, soit une reconstruction pure et simple, qui peine pourtant à voir le jour en raison de problèmes budgétaires.

Les nouveaux bâtiments

En 2003, un nouveau bâtiment est construit pour les classes préparatoires, dans un style certes moderne (couleur chocolat), mais moins voyant que ces prédécesseurs. Il est à noter que durant la construction ont été trouvés des ossements de demoiselles de la Maison royale de Saint-Louis, à l'époque où les environs étaient des marais pestilentiels qui rendaient souvent malade. La même année, sur proposition des élèves de classes préparatoires, le bâtiment a pris le nom de « bâtiment Lassalle », du nom du général d'Empire Antoine Charles Louis de Lasalle.

Le parc

Les jardins

Les jardins du parc suivent les règles des jardins à la française. Il y a également une petite forêt, appelée le « petit bois ».

Une grande pelouse, appelée communément « Marchfeld », sur laquelle avait autrefois lieu les entraînements militaires (après que l'ancien potager, choisit pour sa petite pente qui le préservait de l'humidité, ait été transformé en 1870) est aujourd'hui utilisée pour les commémorations devant le monument aux morts est un lieu de rencontre et de détente privilégié des élèves. Devant lui sont alignées les statues des trois maréchaux napoléoniens.

Au fond du parc se trouve l'arrivée de toutes les eaux usées, une grande marre grillagée communément appelée la « fosse aux ours » ou le « bidet Maintenon ».

Les statues et monuments

Au nord de la place d'armes du lycée, se trouve le porte-drapeau ou « mât des couleurs », devant la cour Louis XIV, là où ont lieu les cérémonies officielles. Il s'agit d'une sculpture de l'artiste César, pesant sept tonnes, représentant un mât de 25 mètres (plus élevé que les bâtiments) en forme de glaive « posé » sur un poing. Elle est ainsi couramment appelée « Le Poing de César ». Ce-dernier a été fondu par l'entreprise Schneider, au Creusot (Saône-et-Loire). Commandée en 1967, inaugurée en 1970, elle remplaçait un simple mât droit : la construction de la sculpture ayant pris du temps et des élèves s'y amusant, le commandement du lycée se vit obligé de la faire garder militairement, en attendant que les travaux, qui durèrent des mois, prennent fin. Néanmoins, un sculpteur du nom de Courbier obtient en appel le versement de 10 millions de centimes pour plagiat ; en effet, il avait réalisé en 1948 un monument similaire commémorant Jean Moulin, à Chartres.. En 1978, César accepte de prêter certaines de ses oeuvres et de ses moulages pour une exposion dans le collège, à laquelle il se rend, prenant le temps d'expliquer aux élèves son travail et de répondre à leurs questions.

Le monument Pol Lapeyre.

Trois statues sont alignées devant le « Marchfeld ». Elle mesurent chacune 4,35 mètres. Autrefois il s'agissait de celles de Kléber, Marceau et du Guesclin ; celle de Kléber est envoyée en 1945 à Coëtquidan et les deux autres enlevées. Depuis 1967 trônent les statues de trois maréchaux d'Empire, Lannes, Masséna et Jourdan, offertes par l'administration du château de Versailles (elles étaient disposées dans la cour du château jusqu'en 1931).

Une statue située auparavant dans le « petit bois » et aujourd'hui près de la chapelle, est célèbre dans le lycée pour être dépourvue de tête. Mesurant 2 mètre 20, elle représente le général d'Empire Auguste François-Marie de Colbert-Chabanais. Élément romantique des jardins, elle avait inspiré à un professeur et militaire du lycée un poème, qui était paru dans le journal du lycée.

Près de l'entrée du lycée est inaugurée en 1986 une statue du maréchal Juin. Il existe également dans le parc deux monuments commémoratifs.

  • Un célébrant les deux guerres mondiales et devant lesquels les élèves se recueillent lors des cérémonies d'armistice des 11 novembre et 8 mai. Pour cette dernière date est lu chaque année l'ordre du jour numéro neuf du maréchal de Lattre de Tassigny annonçant la capitulation allemande. Il est situé le long du « Marchfeld ».
  • L'autre commémorant la mémoire du sous-lieutenant au 5e régiment de tirailleurs sénégalais Pol Lapeyre. Depuis 1973, une citation (cf. la partie « L'héritage militaire ») est lue chaque année devant les élèves de la « Corniche » à l'occasion du « 2S » (le 2 décembre, anniversaire de la bataille d'Austerlitz).

Une mosaïque réalisée par le sculpteur belge Raoul Ubac se trouve sur la facade du préau du bâtiment Tom Morel. Une autre, réalisée le sculpteur Germain se situe au niveau de l'extrêmité nord du bâtiment des sports.

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