L'étymologie de « Nauru » est incertaine. L'Allemand Paul Hambruch qui visite l'île au début du XXe siècle indique que Naoero peut être interprété comme la contraction de la phrase a-nuau-a-a-ororo, qui s'écrirait aujourd'hui A nuaw ea arourõ, signifiant « je vais à la plage ». Anáoero entre en 1920 dans le dictionnaire colonial allemand.
L'Alsacien Alois Kayser, qui séjourna plus de trente ans sur Nauru au début du XXe siècle et étudia le nauruan, rejeta l'explication de Paul Hambruch pour le motif qu'il manquait le verbe de mouvement rodu, associé au mot « plage ». En effet, les Nauruans considèrent la plage comme le lieu le plus bas géographiquement aussi bien en ce qui concerne la terre que la mer. Ainsi, selon lui, l'absence de ce verbe dans la traduction de Paul Hambruch l'invalide de même que l'étymologie de Naoero et par là même occasion de « Nauru ».
L'île prit différents noms suivant les époques et les empires coloniaux en possession de ce territoire : les premiers colons britanniques l'appelèrent Pleasant Island (« Île Agréable ») ou encore Shank Island, tandis que les colons allemands la nommèrent Nawodo ou Onawero. Finalement, le nom actuel « Nauru » fut créé afin qu'Européens et Nord-Américains aient une appellation commune tandis qu'en nauruan, la langue parlée par les Nauruans, le pays est nommé Naoero.
La République de Nauru n'est constituée que d'une seule île qui se situe en Océanie, dans l'ensemble régional appelé Micronésie, et à une cinquantaine de kilomètres au sud de l'équateur.
L'île, ancien volcan recouvert de calcaire corallien, est grossièrement ovale et constituée d'un plateau central peu élevé occupant environ 80% de la superficie de l'île. Le point culminant de Nauru est le Command Ridge, avec 71 mètres d'altitude. Ce plateau est constitué de tourelles calcaires entre lesquelles se logeait du minerai de phosphate considéré comme le plus pur au monde. Celui-ci a fait l'objet d'une extraction intensive durant tout le XXe siècle. Cette exploitation, bien qu'ayant enrichi considérablement mais temporairement la population de Nauru, a bouleversé la topographie de l'île, irrémédiablement détruit la forêt tropicale qui se trouvait sur le plateau et endommagé le récif corallien qui fait intégralement le tour de l'île.
Une plaine côtière très étroite (120 à 300 m de largeur) fait le tour de l'île. Relativement fertile, elle permet une agriculture vivrière sur les quelques terres arables non construites.
L'hydrographie est quasiment inexistante sur l'île à l'exception de la lagune Buada, un lac qui se trouve sur le plateau et qui accueille sur ses rives quelques cultures et une petite partie de la population.
Le climat est tropical avec une mousson de novembre à février et une période sèche pouvant aller jusqu'à la sècheresse. L'île n'est pas soumise au passage des cyclones car trop proche de l'équateur.
La population de Nauru est concentrée sur la bande côtière de l'île, formant un ruban urbain presque continu avec des densités moindres au nord-est. L'unique autre foyer de population est centré autour de la lagune Buada, le reste du centre de l'île étant constitué d'un plateau calcaire rendu inculte et extrêmement aride suite à l'exploitation de son phosphate. Il n'y a pas à proprement parler de villes à Nauru qui est d'ailleurs le seul État ne disposant pas de capitale.
Le réseau de transport à Nauru adopte une structure relativement simple en raison de la petite taille de l'île qui ne comporte pas de reliefs majeurs. Une route circulaire longeant la côte de 12 km fait le tour de l'île et une autre permet de rejoindre la lagune Buada. Ce réseau est complété par une série de pistes liées à l'extraction minière. Il existe un chemin de fer d'exploitation à voie étroite utilisé dans le passé par l'industrie phosphatière. Nauru, très éloignée des principaux archipels du pacifique, ne dispose pas de ports en eau profonde. Les produits importés doivent donc être amenés à quai par de petites barges tandis que les cargos restent au large. Ceci a conduit à la construction près du port d'Aiwo de deux structures en porte à faux s'avançant en pleine mer permettant de charger les phosphatiers ancrés plus loin. Quelques vols hebdomadaires de la compagnie nationale Our Airline sont assurés depuis l'aéroport international de Nauru, le seul de l'île.
La végétation tropicale est relictuelle sur le littoral et autour de la lagune Buada mais relativement absente au centre de l'île à la suite de l'exploitation minière.
Quelques espèces endémiques ou indigènes se rencontrent sur Nauru mais leur survie est compromise par la destruction de leurs milieux (exploitation minière, pollution) et par l'introduction d'espèces invasives (chien, chat, poule, rat polynésien...).
L'avifaune comprend 27 espèces, dont une seule endémique.
L'environnement marin (en particulier la ceinture de corail qui entoure l'île) a largement été dégradé par les rejets liés à l'exploitation des phosphates et l'urbanisation.
Nauru ne possède pas de division territoriale correspondant aux communes. L'île est divisée en 14 districts regroupés en 8 circonscriptions électorales, mais aucun n'a de chef-lieu. Les districts sont :
|
|