La tour comporte six étages :
Le phare de Cordouan est une tour blanche haute de 68 mètres, en pierre blanche de Saintonge, d'un diamètre à la base de 16 mètres, placée à 7 km en mer sur le plateau de Cordouan, à égale distance des côtes de la Charente-Maritime et de la Gironde.
Environ 300 pierres de taille ont été extraites des côtes charentaises voisines pour édifier le socle de la tour, et l'on peut encore observer les nombreux fronts de taille sur les rochers à Saint-Palais-sur-Mer, et notamment près de la péninsule dite du Pont du Diable.
Au moment de sa construction, le plateau rocheux de Cordouan, jadis appelé île de Cordouan, s'élevait de quelques mètres au-dessus du niveau de la mer, y compris à marée haute, ce qui a rendu possible la construction de la « tour des Maures », puis du phare en lui-même. Aujourd'hui, une telle construction serait difficilement réalisable.
En effet, au fil des siècles, la plateau a subi l'érosion rapide provoquée par les remous et les embruns de l'océan et de l'estuaire, et il est désormais sous l'eau la plupart du temps, excepté à marée basse par vives eaux, ce qui en fait d'ailleurs une zone dangereuse pour la navigation maritime ou de plaisance au large de l'estuaire.
La diminution du plateau rocheux explique principalement la vulnérabilité accrue de la structure et les travaux entrepris en 2005 sur le bouclier. En effet, au moment de sa construction, les vagues ne pouvaient pas atteindre l'édifice, ce qui est bien différent aujourd'hui. Les travaux sur le bouclier auront ainsi duré plus de six mois, car les 40 ouvriers ne pouvaient travailler que pendant les marées basses, soit environ 4 heures par jour.
Son feu est situé à 60 mètres de hauteur. Il est produit par une lampe halogène de 2000 W, rythmée électroniquement, ce qui a permis de supprimer le cache et le machinisme de rotation. Sa portée est de 22 milles marins pour le secteur blanc et de 18 pour les secteurs rouge et vert. C'est un feu à occultations (2 et 1) en 12 secondes :