Pierre-Louis Helin - Définition

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Introduction

Pierre-Louis Helin
Présentation
Naissance 26 septembre 1734
Versailles
Décès 23 mai 1791 (à 56 ans)
Paris
Nationalité  Royaume de France
Formation élève de Louis-Adam Loriot
Œuvre
Réalisations Chartreuse de Bourbon-lès-Gaillon, 1772-1776
Abbaye Notre-Dame de Soissons
Chapelle de la Visitation, rue du Bac, Paris, 1775
Abbaye de Hautes-Bruyères
Distinctions Prix de Rome, 1754

Pierre-Louis Helin est un architecte français né à Versailles le 26 septembre 1734 et mort à Paris le 23 mai 1791. Prix de Rome en 1754, il construisit essentiellement des édifices religieux pour la maison de Bourbon et celle de La Rochefoucauld. La plupart de ses réalisations ont été détruites après la Révolution.

Biographie

Helin naquit à Versailles de Louis Helin, valet de chambre du comte de Saint-Florentin puis garçon de garde-robe de Madame Adélaïde, et de son épouse Félicitée Chazal. Dès son plus jeune âge, selon ses propres dires, il étudia l'architecture sous la direction de plusieurs maîtres. Il fut admis à l'Académie royale d'architecture comme élève particulier de Louis-Adam Loriot. Pendant ses études, il fut attaché comme inspecteur aux travaux de l'École militaire, sous l'autorité d'Ange-Jacques Gabriel et de Michel-Barthélemy Hazon.

La concurrence aux concours organisés par l'Académie était alors très redoutable, et Helin se trouva confronté à des talents tels que ceux de Julien-David Le Roy, Peyre l'Aîné, De Wailly, Louis-François Trouard, Nicolas-Henri Jardin et Pierre-Louis Moreau-Desproux, qui fut son ami. Au concours de 1751, Helin eut le troisième prix (sujet : une fontaine publique). Il remporta le deuxième prix l'année suivante (sujet : une façade de palais) et le Prix de Rome en 1754 (sujet : « un salon accompagné de trois autres plus petits, disposés triangulairement et régulièrement autour du plus grand »).

Il fut pensionnaire du Roi à l'Académie de France à Rome à compter de 1756 et y recueillit « les beautés des monuments antiques » tout en visitant plusieurs villes d'Italie. Mais il quitta le Palais Mancini dès septembre 1759, un peu avant l'expiration de son terme, rappelé à Versailles au chevet de son père et sans doute soucieux de trouver du travail.

Il publia grâce aux dessins qu'il avait rapportés d'Italie « deux modestes recueils d'estampes. Les Compositions diverses d'architecture, ouvrage utile au gens de bâtiment, ont paru chez Chéreau sans date. Ce sont des arcs de triomphe, des portes de ville, des entrées d'hôtels et de palais. Nous y trouvons quelques citations romaines, comme l'aigle des Saints-Apôtres, l'Éléphant de la Minerve, le château d'eau dit l'Acqua Paola. L'architecture est équilibrée, le décor abondant et bien réparti. Comme beaucoup de ses condisciples, Helin rompt avec la tradition française, s'intéresse à Michel-Ange et à ceux que nous appelons baroques. Admirateur de Piranèse, il restera sensible et inquiet. L'autre recueil réunit trois Cahiers d'études de croisées faites à Rome et dans l'Italie, où se trouvent des relevés pris in situ, comme la croisée de Michel-Ange dans la cour du palais Farnèse. Ces croisées furent appréciées de Blondel (Cours, t. III, p. 162-163) et de Gabriel, qui les avait sous les yeux et fut tenté par l'une d'elles lors de ses premières études pour le Petit Trianon. »

Grâce aux relations de sa famille, il bénéficia de la protection de la maison de Bourbon et de celle de La Rochefoucauld.

Le cardinal de La Rochefoucauld, archevêque de Rouen et seigneur de Gaillon, pour qui il devait restaurer une aile du palais archi-épiscopal de Rouen, le recommanda pour reconstruire, à partir de 1772, l'église et les bâtiments réguliers de la chartreuse de Bourbon-lès-Gaillon en Normandie, nécropole des Bourbons fondée au XVIe siècle, ravagée par un incendie en 1764. Il rebâtit à la même époque l'abbaye bénédictine Notre-Dame de Soissons, dont les abbesses étaient issues de la maison de La Rochefoucauld. « Ce chantier lui valut [...] des déconvenues techniques. Les différends furent arbitrés par l'architecte du roi Le Dreux de La Châtre, qui vint de Compiègne, et par P.-L. Moreau-Desproux. »

Pour la maison de Bourbon, il construisit en 1775 la chapelle de la Visitation, rue du Bac à Paris. Le duc de Penthièvre l'appela à reconstruire, entre Chartres et Rambouillet, le chœur de l'abbaye de Hautes-Bruyères, qui possédait jusqu'en 1792 l'urne renfermant le cœur de François Ier. À Versailles, il construisit pour le prince de Soubise et pour le duc de Luynes.

Helin, qui habitait rue du Bac en 1776, quitta ce quartier pour la rue Vivienne. Il se présenta sans succès à l'Académie royale d'architecture. Son inventaire après décès fut dressé par Me Péan de Saint-Gilles le 3 juin 1791.

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