Pont de la Paix (Plauen) - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Construction

Cintre

Cintre vue de face
Cintre vue en coupe

Il y a trois étages de pièces équarries : l’étage supérieur a vingt-et-une fermes reposant sur une ligne de coins qui servent à régler la hauteur des fermes, puis à décintrer. Les deux autres étages n’ont que onze fermes. Les palées de l’étage inférieur reposent sur des plateformes en maçonnerie de ciment de 20m de longueur En trois mois, on a approvisionné le bois et construit le cintre avec 40 charpentiers, puis il a été monté en 14 semaines..

Fondations

Les fentes du rocher ont été bourrées de maçonnerie à béton (béton et moellons). Une galerie de mine abandonnée, qui passait en biais sous la culée sud, a été remplie de maçonnerie, puis recouverte d’une dalle de béton de ciment, de 0,36 m de hauteur..

Exécution de la grande voûte

La voûte a été construite sur toute son épaisseur, en un seul rouleau, en 6 tronçons, séparés par des vides de 1 à 2 m de largeur, et soutenus par des étais en bois, serrés par des coins. Les moellons étaient répartis d’avance sur le cintre, avec un poids supplémentaire représentant le mortier..

Des moules à surface intérieure grossièrement dressée avec des joints en saillie avaient été préalablement dispossé sur le cintre, dans le plan des têtes, pour donner l’aspect de la pierre de taille. Le crépi était jeté contre ce moule, sur 7 cm d’épaisseur, puis la voûte était construite, en reliant les moellons de tête au crépi avec du mortier de ciment. Le crépi faisait ainsi corps avec la maçonnerie de la voûte, et ne s’est pas émietté, comme cela se produit souvent, quand on le pose sur de la maçonnerie déjà faite.

Décintrement

Le décintrement a été effectué du 11 juillet au 7 septembre  1904 Sous le cintre, entre ses semelles inférieures et les socles maçonnés avaient été disposés des billots de hêtre rouge de 7 d’épaisseur. Pour décintrer, on les attaqua à la scie ; leur noyau s’écrasant peu à peu, on put desserrer facilement les coins entre les deux étages supérieurs.

La voûte s’affaissa de 82 mm à la clef sans se fissurer.

Durée de la construction

La préparation du terrain a été commencée le 26  mars 1903, les fondations le 1er août, la maçonnerie de la voûte le 21 août. Les ouvriers travaillaient le soir à la lumière d’électricité. Le dernier clavage a été réalisé le 8 novembre 1903. Les travaux reprirent au printemps 1904 avec la construction des voûtes d’élégissement et des tympans. Les maçonneries ont été terminées fin septembre.

Le pont fut inauguré par le roi Frédéric-Auguste III le 24 août 1905

Acteurs

Projet et exécution : MM Liebold et Cie, de Languebruck.
Les travaux ont été surveillés par M. Fieck, architecte de la ville de Plauen.

Références

  1. pont de Hongdu
  • Paul Séjourné, Grandes voûtes, 1913, ()
  1. p. 53
  2. p. 54
  3. p. 55
  4. p. 56

Descriptif

Cintre en cours de montage

Tympans

L’intervalle entre les tympans est occupé par sept murs longitudinaux supportant de petites voûtes recouvertes de fine cendre de coke. Les deux murs extrêmes, épais, à deux fruits, aveuglent les voûtes transversales d’évidement qui soutiennent le couronnement. On a ménagé dans les tympans, à 32m50 de part et d’autre de la clef, des joints de dilatation, remplis d’une matière plastique.

Couronnement - Chaussée

Le garde-corps est en encorbellement sur dalles et consoles de granit ancrées dans les tympans : il est plein aux culées et sur les reins, - A jour au milieu. La chaussée porte deux voies de un mètre pour tramway

Matériaux

La grande voûte est en moellons de « phylitte » de 10 à 12 cm d’épaisseur, schiste résistant à 1580 kg en moyenne, des carrières de Teuma et Tirpersdorf près Plauen, bien lavés à l’eau sous pression. Avec ces petits voussoirs, on a employé 42 à 45 % de mortier. Cette grande voûte est donc, pour près de moitié, en mortier. Au lieu de montrer sur les têtes les petits moellons, on a simulé des pierres de taille de granit de gros appareil, par un crépi de ciment et de sable blanc de la vallée de Lauten, à raison de 1 pour 5. On a barbouillé la douelle d’un crépi uniforme, sans lits ni joints, donnant ainsi l’aspect d’un pont en béton.

Le ciment Portland devait avoir séjourné 14 jours au moins dans le hangar. Le mortier à 1/3 de sable normal résistait à 43 jours, à 407 kg à la compression, à 40 kg à la traction et, après 24 semaines d’exposition à l’air, à 600 kg à la compression.

Calculs

Deux hypothèses de surcharge ont été prises en compte :

  • une file de véhicules à essieux de 1,25 m chargés de 15 tonnes, espacés de 3,50 m, avec une foule de 560 kg par mètre carré;
  • trois rouleaux à vapeur pesant chacun 23 tonnes, avec une foule de 575 kg par mètre carré.
Elévation de l’arche principale du viaduc du Syratal (ex Pont Frédéric-Auguste)
Page générée en 0.131 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise