Port Lympia | ||
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Présentation | ||
Construction | à partir de 1748 | |
Statut | Port maritime d'intérêt national | |
Tirant d'eau | 8,5 m | |
Tonnage | 0,3 million | |
Longueur | 717 m | |
Trafic | Plaisance Croisières Commerce Pêche | |
Activités | Transport maritime Logistique | |
Superficie | 127 500 m² (plan d'eau) 75 000 m² (terre-pleins) | |
Places | 503 | |
Géographie | ||
Latitude Longitude | ||
Pays | France | |
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur | |
Département | Alpes-Maritimes | |
Commune | Nice | |
Localisation | ||
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Le port Lympia est le nom donné au port de Nice.
Ce nom provient de la source Lympia qui alimente un petit lac dans une zone marécageuse où les travaux du port commencent au milieu du XVIIIe siècle. Il constitue aujourd'hui la principale installation portuaire de Nice. Il existe également un petit port dans le quartier Carras.
Au XVIIe siècle plusieurs projets intègrent déjà le port et son quartier dans la zone marécageuse du vallon Lympia comme projet d’agrandissement urbain. Le premier de Maurizio Valperga dispose le port avec un bassin en forme d’ellipse. Le second d’Amedeo di Castellamonte envisage de détourner le Paillon vers la plaine de Lympia en isolant le port de la ville existante. Le dernier anonyme où le Paillon ne bouge pas et relie le port par des voies vers la porte Pairolière anticipant les futures axes Ségurane et Cassini.
En 1748, le roi Charles-Emmanuel III décide la création du futur port niçois dans la zone dite du vallon Lympia, au pied de l’ancienne citadelle. Sa construction se déroule sur plus d’un siècle et demi. La première caisse du môle extérieur est immergée le 22 juillet 1750 et les premières phases de travaux sont attribuées à Antonio Devincenti. En 1761, le creusement du premier des deux bassins est bien avancé et le môle est porté jusqu’à cent dix m de long. En 1770, on creuse le rocher sur le versant sud du Château pour établir le chemin des Ponchettes qui relie la ville au port en 1772. Le môle intérieur est achevé en 1792, ainsi que l’éperon du Carénage construit en tête du môle, à l’ouest de la plage du Lazaret, mais le creusement est incomplet et tous les quais restent à réaliser. Dans le même temps, les ingénieurs s’aperçoivent que le port est trop étriqué. En conséquence de 1778 à 1840, le projet annexé du port et de son quartier progresse sans cesse, alors que le bassin est déjà en activité. Les plans successifs des architectes Filippo Nicolis comte de Robilant (1723-1783) en 1778-1780-1786, d’Antoine Verani en 1791, De Molliere en 1792, Caravadossi en 1804 introduisent au fil des projets l’idée d’une composition symétrique avec un bassin monumental rectiligne.
En 1840, le Consiglio d'Ornato entérine la plan d'achèvement du site soumis par l’architecte de la ville Scoffier. Le dessein définitif de l’entrée maritime de la ville est fondé sur la perspective et la symétrie axiale. Il présente une digue allongée de cinquante mètres et un plan d’eau étendu à une surface de six hectares. Au fond et au nord, une longue place (aujourd’hui place Île-de-Beauté) domine une plage au quai encore inexistant. L’axe de la place est occupé par une église (souhaitée par Charles-Félix), flanquée de chaque côté de corps d’immeubles symétriques sur portiques. En 1844, le Consiglio autorise la construction de ces nouveaux immeubles, élevés de trois étages, sur la place. Les façades au midi sont peintes d’ocre rougeâtre et de grands motifs en relief naturel ornent le contour des balcons. Les arcades sont décorées de plafonds à caisson et le sol pavé de dalles de pierre. La même année, la rue Cassini percée relie la place Garibaldi et prolonge la route Royale vers le port. L’église Notre-Dame du Port est ouverte au culte en 1853. La plupart des quais sont construits entre 1842 et 1860. Le 11 mars 1857, l'Impératrice de Russie inaugure en grande pompe et donne son nom au premier tronçon (port Lympia < > Lazaret) de la route du bord de mer vers Villefranche-sur-mer.