Projet de la Romaine - Définition

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Introduction

Le projet de la Romaine désigne un complexe hydroélectrique construit par Hydro-Québec. Cet aménagement de quatre centrales d'une puissance installée de 1 550 mégawatts sur la rivière Romaine, un cours d'eau qui se jette dans l'estuaire du Saint-Laurent au large de Havre-Saint-Pierre, sur la Côte-Nord du Québec sera complété en 2020. À terme, sa capacité de production annuelle sera de 8,5 TWh.

Les travaux de construction ont été inaugurés par le premier ministre du Québec, Jean Charest, le 13 mai 2009.

Hydro-Québec et le gouvernement du Québec estiment que les retombées économiques du projet devraient atteindre 3,5 milliards CAD réparties à travers le Québec. Le chantier accueillera 2000 travailleurs à la pointe des travaux, entre 2012 et 2016. Quelque 60 % des travailleurs proviendront de la région de la Côte-Nord, dans le nord-est du Québec.

Le projet, qui a reçu l'aval des quatre communautés Innu du territoire et de la municipalité régionale de comté, prévoit le versement de compensations de 133 millions aux autochtones et de 100 à la MRC, sur une période de 50 ans. Cependant, les commuanutés innu de Uashat et de Maliotenam, situés plus à l'ouest, dans la région de Sept-Îles, s'oppose au passage des lignes à haute tension qui doivent relier les centrales au réseau d'Hydro-Québec TransÉnergie.

Contexte

Le début du 21e siècle est marqué par l'émergence d'un consensus international sur la question des changements climatiques. d'augmentations importantes des prix des combustibles fossiles et d'une controverse sur l'imminence d'un pic pétrolier et de la réduction forcée de la consommation de pétrole.

En tant qu'important producteur d'énergie hydroélectrique, une source renouvelable, le Québec entend se positionner afin de maximiser les retombées de cette industrie. En mai 2006, le gouvernement du Québec dépose sa stratégie énergétique 2006-2015, où il exprime notamment son intention de mettre en oeuvre 4 500 mégawatts de nouveaux projets de centrales hydroélectriques en 5 ans et d'intégrer 4 000 mégawatts d'énergie éolienne d'ici 2015, soit environ 10 % de la puissance installée au nom du développement durable..

Hydro-Québec répond à cette demande du gouvernement Charest en présentant son plan stratégique 2006-2010. L'entreprise propose le développement d'un portefeuille de projets de 4 500 mégawatts qui pourraient être mis en route au-delà de l'horizon 2006-2010. La société d'État entend compléter ses études sur des aménagements des rivières Romaine et Petit-Mécatina sur la Côte-Nord (1 500 mégawatts chacune) en plus de réaliser des études à des endroits « qui restent à préciser ».

La direction d'Hydro-Québec indique que le projet de la rivière Romaine, dont les études d'avant-projet ont commencé au printemps 2004, pourrait être mis en chantier dès 2009 « si l’accueil des collectivités locales est favorable »

Réalisation

Évaluation environnementale

Construction

Installations

Centrales électriques

Le projet, tel que décrit dans l'étude d'impact sur l'environnement, datée de novembre 2007, consiste à construire un aménagement de 1 550 mégawatts sur la rivière Romaine dans l'arrière-pays de Havre-Saint-Pierre. Les quatre centrales hydroélectriques, Romaine-1, Romaine-2, Romaine-3 et Romaine-4 produiront 8 térawatt-heures par année dans des conditions normales d'hydraulicité.

Chaque centrale nécessitera la construction d'un barrage en enrochement, d'une centrale équipée de deux groupes turbines-alternateurs, d'un évacuateur de crues ainsi qu'une dérivation provisoire. Le projet comprend aussi l'aménagement de deux campements de travailleurs et la construction d'une route de 150 km qui reliera la route 138 aux différentes installations.

Le promoteur prévoit échelonner les mises en service : la centrale la plus puissante du complexe, Romaine-2 (640 MW), devrait entrer en service en 2014. Elle sera suivie de Romaine-1 (270 MW) en 2016, Romaine-3 (395 MW) en 2017 et Romaine-4 (245 MW) en 2020. Le coût total de construction du complexe, excluant les lignes de transport d'électricité, est estimé à 6,5 milliards de dollars.

Principales caractéristiques du complexe
Romaine-1 Romaine-2 Romaine-3 Romaine-4
Emplacement de la centrale 50°23′07″N 63°15′39″O / 50.38528, -63.26083 50°37′28″N 63°11′39″O / 50.62444, -63.19417 51°06′52″N 63°24′00″O / 51.11444, -63.4 51°20′52″N 63°29′12″O / 51.34778, -63.48667
Emplacement du barrage PK 52,5 PK 90,3 PK 158,4 PK 191,9
Hauteur du barrage (m) 37,6 121,0 92,0 87,3
Nombre de digues 1 5 1 0
Niveau maximal d'exploitation du réservoir (m) 82,3 243,8 365,8 458,6
Superficie du réservoir au niveau d’exploitation maximal (km²) 12,6 85,8 38,6 142,2
Débit d’équipement (m³/s) 485 453 372 307
Hauteur de chute nominale (m) 62,5 156,4 118,9 88,9
Puissance installée (MW) 270 640 395 245
Énergie annuelle moyenne (TWh) 1,4 3,3 2,0 1,3

Lignes de transport

Compte tenu du fait que la Minganie n'est desservie que par une ligne à haute tension de 161 kilovolt reliant Sept-Îles et Natashquan, le complexe hydroélectrique de la Romaine requiert la construction de près de 500 km de nouvelles lignes pour acheminer l'électricité vers les marchés de consommation.

TransÉnergie, la division d'Hydro-Québec responsable du réseau de transport d'électricité, propose la construction de deux lignes de transport pour relier les nouvelles centrales au réseau québécois, tout en permettant de faciliter l'intégration de centrales supplémentaires qui pourraient être construites éventuellement sur la Côte-Nord.

La première ligne, d'une longueur de 289 km, relierait les centrales Romaine-2, Romaine-1 et le poste Arnaud, près de Sept-Îles. La seconde, de 207 km, raccorderait les centrales Romaine-3, Romaine-4 et le poste des Montagnais, situé à 190 km au nord de Sept-Îles, près de la frontière du Labrador.

Tous les tronçons des nouvelles lignes seront construits à 735 kilovolt, à l'exception du lien entre les centrales Romaine-2 et Romaine-1 qui est planifié à 315 kilovolt. TransÉnergie explique que les coûts de construction de lignes biternes à 315 kV serait sensiblement le même que l'alternative retenue. Des postes de départ doivent également être construits près de chacune des centrales du complexe.

Le coût global du renforcement du réseau de transport est estimé à 1,29 milliard de dollars, soit 908 millions pour les lignes, 342 millions pour les postes et 44 millions pour des modifications aux postes Arnaud et des Montagnais.

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