Queen Mary 2 | |
---|---|
| |
| |
Type | Paquebot transatlantique |
Histoire | |
Quille posée | 4 juillet 2002 |
Lancement | 21 mars 2003 |
Mise en service | 12 janvier 2004 |
Statut | En service |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 345 m |
Maître-bau | 46 m |
Tirant d'eau | 10 m |
Tirant d'air | 72 m |
Déplacement | 76 000 t |
Tonnage | 148 528 |
Propulsion | CODAG (turbines à gaz / moteurs Diesel-électrique), 4 pods (2 fixes, 2 azimutaux) |
Puissance | 157 000 ch / 117 MW |
Vitesse | 28,5 nœuds (max. 30) |
Ponts | 15 |
Autres caractéristiques | |
Passagers | 2 620 (3 090 en capacité maximale) |
Équipage | 1 253 |
Chantier naval | Chantiers de l'Atlantique |
Armateur | Carnival Corporation & plc |
Affréteur | Cunard Line |
Pavillon | Royaume-Uni |
Coût | 780 millions de dollars (soit environ 620 millions d'euros en 2005) |
modifier |
Le RMS Queen Mary 2 (« QM2 ») est un paquebot transatlantique britannique de la Cunard construit en France et mis en service en 2004 pour assurer la ligne régulière Europe-Amérique du Nord. Il fut à sa construction le paquebot à plus fort tonnage du monde.
En mai 1998, les dirigeants de Carnival Group demandent à l'architecte naval Stephen Payne de réfléchir à la conception d'un transatlantique destiné à remplacer le Queen Elizabeth 2 au sein de la flotte de leur filiale Cunard. Stephen Payne définit la ligne générale d'un navire de 345 mètres de long, 41 mètres de large et 72 mètres de hauteur (soit l'équivalent de 23 étages).
Au départ, deux conceptions s'opposent : un cruise ship est très ouvert sur l'extérieur et permet à ses passagers de jouir d'une vue imprenable sur la mer. Par contre, il est très mal armé pour affronter la tempête. Un liner, en revanche, est conçu pour résister aux vagues mais il est, de fait, très fermé. Le challenge consiste donc à rendre QM2 attractif pour les croisières. Les passagers étant très sensibles à la présence de cabines avec balcons, Stephen Payne en crée de très nombreuses. Mais pour éviter que l'ouverture de certaines d'entre elles ne se retrouvent sous l'eau en cas de mauvais temps, il les place haut à bord. En conséquence, les locaux publics du Queen Mary 2 occupent des ponts inhabituellement bas sur un paquebot, de façon à procurer une meilleure stabilité au navire et à dégager suffisamment d'espace au-dessus pour aménager trois ponts avec des balcons tollés : les cabines qui y sont aménagées disposent bien sûr de la vue sur la mer mais elles en sont protégées par de grandes ouvertures ménagées dans la muraille du navire. Cette disposition rappelle celle adoptée sur le Rotterdam, appartenant à la Holland America Line (HAL), une autre filiale de Carnival.
L'arrière arrondi du QM2 s'arrête à la ligne de flottaison et surmonte une forme aplatie, appartenant à un navire moderne. Ce mode de traitement, déjà utilisé sur l'Eugenio C, est bien adapté aux « pods liners », QM2 étant mû par quatre pods de chacun 21,5 mégawatts soit environ 28 800 chevaux. Deux de ces pods sont immobiles, tandis que les deux autres, ceux situés le plus en arrière, peuvent pivoter à 360 degrés et ainsi assurer la manœuvrabilité du navire. Les moteurs n'étant plus à l'intérieur du liner, l'espace acquis permet d'accroître le nombre de cabines, donc la rentabilité à chaque voyage. Le QM2 produit son énergie grâce à quatre moteurs diesels de 16 mégawatts (environ 21 500 chevaux) chacun et deux turbines à gaz de 25 mégawatts (environ 33 500 chevaux) chacune.
Le Queen Mary 2 est également équipé de trois propulseurs d'étrave de 3,2 mégawatts chacun, soit environ 4500 chevaux, permettant un déplacement latéral.