Dans une fusée se déplaçant à la vitesse
En cinématique galiléenne les vitesses s'ajoutent et on aurait
En cinématique relativiste la loi de composition des vitesses est différente :
Cette relation montre que la loi de composition des vitesses en relativité restreinte n'est plus une loi additive et que la vitesse c est une vitesse limite quel que soit le référentiel considéré (quand on lui ajoute une vitesse, on retombe sur c).
Cependant, dans le cas où les deux vitesses
Montrons que dans une composition de vitesses les paramètres angulaires de vitesse s'ajoutent.
En posant
Le paramètre angulaire correspondant à la vitesse c est infini puisque artanh(x ), l'argument tangente hyperbolique de x, tend vers l'infini lorsque x tend vers 1. On retrouve donc le fait que c est une vitesse limite indépendante du référentiel choisi. Cette vitesse limite est impossible à atteindre pour une particule massive, seules les particules de masse nulle, comme le photon, peuvent se déplacer à la vitesse de la lumière.
Imaginons qu'un obus soit tiré avec la vitesse w' = 0,75c dans le référentiel d'une fusée se déplaçant elle-même à la vitesse v = 0,75c par rapport à la Terre. Quelle est la vitesse du boulet mesurée sur Terre ? Clairement la valeur 1,5c que nous donnerait la formule galiléenne est fausse puisque la vitesse obtenue dépasserait celle de la lumière. Les formules relativistes nous invitent à procéder comme suit. L'angle paramétrique de vitesse de l'obus par rapport à la fusée est
On peut évidemment retrouver ce résultat directement sur la formule donnant w en fonction de w ’ et v.
En mécanique newtonienne on étudie le mouvement d'un mobile en suivant sa position
De même qu'en mécanique classique on définit la vitesse d'une particule en prenant la dérivée
de la position par rapport au temps, de même en mécanique relativiste on définit le vecteur vitesse à quatre dimensions (ou quadrivecteur vitesse)
où
En explicitant les composantes de ce quadrivecteur dans un référentiel donné on peut écrire
expression dans laquelle nous avons introduit le facteur c pour travailler avec des coordonnées homogènes.
Il existe une relation simple, et importante, relative à ce quadrivecteur. La définition du carré de l'intervalle d'espace-temps défini peut se généraliser à tout quadrivecteur. On définira ainsi le carré de la norme d'un quadrivecteur comme la différence entre le carré de sa partie temporelle et celui de sa partie spatiale. Et le résultat capital est que cette norme est invariante par transformation de Lorentz. Autrement dit elle ne dépend pas du référentiel choisi. Dans le cas de la vitesse ce résultat prend une forme particulièrement simple. En effet, dans le référentiel propre de la particule, la partie spatiale du quadrivecteur vitesse est nulle tandis que la partie temporelle vaut tout simplement c (dt/dτ = 1 puisque le temps t est précisément le temps τ tel qu'il est mesuré dans le référentiel du mobile). Autrement dit dans le référentiel propre d'une particule, le quadrivecteur vitesse a pour composantes (c, 0, 0, 0). Par conséquent dans tout référentiel galiléen on aura la relation
C'est l'invariance de cette norme qui permet de parler du quadrivecteur d'une particule indépendamment de tout système de coordonnées.