L'éruption de l'Eyjafjöll en 2010 cause d'importantes perturbations aériennes en Europe à partir du 14 avril 2010.
Le panache volcanique qui s'est formé au-dessus du lieu de l'éruption est composé de vapeur d'eau, de gaz volcaniques et de cendres et s'élève à une altitude d'environ 4 300 mètres. Devant la dangerosité du nuage pour les avions en vol, de nombreux pays d'Europe ont dû fermer leur espace aérien. En effet, la fumée issue de volcans peut causer de graves dommages aux réacteurs d'avions en les étouffant via des particules de métaux qu'elle contient (comme cela s'était produit pour un Boeing 747 de British Airways qui traversa un nuage de cendres en 1982 et dont les quatre réacteurs étaient tombés en panne (Vol 9 British Airways)). Ces mêmes composants peuvent aussi fausser les sondes situées sur la carlingue dont le rôle est de donner des informations de vol.
L'organisation de l'aviation civile internationale (OACI) a toutefois fait savoir à l'ONU qu'il n'y a pas pour le moment de normes internationales sur la concentration de cendres volcaniques maximale autorisée pour l'aviation.
Le 17 avril, la compagnie allemande Lufthansa a effectué dix vols test sans passagers en Allemagne, suivie le 18 avril par la compagnie KLM qui a effectué un vol test entre Amsterdam et Düsseldorf. Ces vols se sont déroulés sans difficulté particulière, et pourraient, si d'autres vols tests se déroulent également sans encombre, laisser envisager une reprise du trafic aérien. Le 18 avril, Air france effectue à son tour un vol de test entre Paris et Toulouse qui se déroule sans problème apparent,.
Cette situation correspond à la plus grande restriction aérienne survenue depuis les attentats du 11 septembre 2001, suite auxquels les États-Unis avaient fermé leur espace aérien durant 3 jours.
Les restrictions de vol touchent les pays suivants :
La plupart des aéroports d'Islande, là où est situé le volcan restent ouverts, les vents soufflant en direction de l'est du pays.
Le 17 avril 2010, le nuage affectait une zone s'étendant du sud de la France à l'est de la Russie et la mer Noire. Selon Eurocontrol, ce jour-là environ 16 000 vols sont annulés, représentant plus de 70 % du trafic aérien européen.
Selon l'AITA, chaque journée de cette paralysie du trafic aérien pourrait coûter 150 millions d'euros (200 millions de dollars US) aux acteurs du secteur.
La compagnie de trains Eurostar a ajouté plusieurs fréquences afin de répondre à l'explosion de la demande résultant du blocage aérien entre le Royaume-Uni et le continent. La situation est semblable pour les autres moyens de transports alternatifs tels que les ferries et les taxis.
Le transport de marchandises est également atteint, les départements d'outre-mer ressentent les effets de la fermeture des espaces aériens sur un plan médical et sur les denrées périssables, en métropole cependant le marché de Rungis est peu touché, seulement 10 % des produits arrivent par avion en cette saison.
En France les aéroports du Sud de la France ont été partiellement touchés, après plusieurs heures de fermeture le dimanche ils ont pu réouvrir dans la foulée, permettant ainsi le rapatriement de plusieurs milliers de Français bloqués aux 4 coins du monde.