Ua Huka - Définition

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Démographie

La population de Ua Huka vit sur la côte sud, dans les villages de Vaipaee, Hane et Hokatu. Ces trois villages font partie de la commune de Ua Huka.

L'île comptait 584 habitants en 2002, vivant principalement dans les villages de Vaipae et de Hane.

L'accroissement démographique est l'un des plus faibles des Marquises, essentiellement en raison de l'émigration. N'ayant pas de collège dans l'île, les jeunes sont obligés de partir très tôt, d'abord pour Nuku-Hiva, puis à Papeete pour aller au lycée. Beaucoup ne reviennent pas à Ua Huka par la suite.

Langues

Les langues parlées à Ua Huka sont principalement le français et le Marquisien, avec une particularité : le dialecte parlé ici contient à la fois des éléments de la langue marquisienne du Nord et de celle du Sud (en plus petit nombre). Les éléments sud sont très proches d'un dialecte parlé par les tribus de la province Pepane, dans la moitié est de Hiva Oa, prouvant qu'il existait des échanges fréquents entre les deux îles avant l'arrivée des Occidentaux.

Une minorité utilise le tahitien ; très peu comprennent et parlent l'anglais.

Histoire

Il y a très longtemps que les Marquisiens sont présents à Ua Huka. Le site de Meiaute, près de Hane, est l'établissement humain connu le plus ancien en Polynésie. Certains objets qui y ont été trouvés sont datés du IIIe siècle.

Il existe de nombreux autres sites archéologiques sur l'île, tels que les me'ae de Tehavea, Hanaei, Hotaku, Vaipaee et Hiniaehi. Les tikis présents sur ces sites sont souvent gravés dans le tuf rouge de la vallée de Hane. Le site de Vaikivi, près de Vaipaee, est composé d'une cinquantaine de pétroglyphes gravés dans la pierre grise, dont une pirogue à voile unique dans toute la Polynésie.

Du point de vue des occidentaux, le premier explorateur à découvrir l'île fut le navigateur Américain Joseph Ingraham en avril 1791. Deux mois plus tard, c'est le Français Étienne Marchand qui l'aperçu.

Démographie de Ua Huka depuis 1971

Infrastructures

  • Mairie (Vaipaee), comité du tourisme
  • Bureau de poste, infirmerie. Pas de banque ; la carte bancaire n'est pas utilisée dans l'île.
  • Écoles, musées
  • Une demi-douzaine de pensions de famille, restaurants, pas d'hôtel
  • Route goudronnée : le maire Léon Lichtlé, également Ministre des Sports et de l'Artisanat de Polynésie française, a obtenu le goudronnage de l'unique route de l'île, qui relie les trois villages et l'aéroport. Ua Huka se trouve ainsi dotée du meilleur réseau routier de l'archipel.
  • Aéroport, ouvert en 1972, (le plus ancien des Marquises), rouvert en 1995, situé prés des falaises entre Vaipaee et Hane. Il est accessible aux avions légers, permettant une liaison avec les aéroports des autres îles, et est relié à Tahiti par un vol hebdomadaire régulier sur un Dornier 228. Il est également possible de s'y rendre par hélicoptère, ou par bateau, bonitier ou speed-boat (vedettes de haute mer).

Économie

L'économie de Ua Huka tourne autour de trois axes principaux : agriculture, artisanat et tourisme.

  • L'agriculture repose sur l'élevage des chevaux et des chèvres en liberté, mais aussi sur la pêche, le coprah, et plus récemment de la culture des agrumes.
    La chasse aux chèvres sauvages, le ramassage des coquillages, des œufs d'oiseaux, et des fruits complètent le régime alimentaire.
  • L'artisanat est surtout constitué de sculpture sur bois, pour laquelle les habitants de Ua Huka sont réputés, ce qui est assez paradoxal vu la faible superficie occupée par les arbres. Certains artisans choisissent d'ailleurs de partir sur d'autres îles pour exercer plus facilement leur métier.
    Les objets les plus sculptés sont les casse-têtes, lances, plats et bracelets.
    Les essences les plus utilisées sont le miro (bois de rose), le tou (Cordia subcordata), le toa (bois de fer, pour les casse-têtes) et le santal.
    Les autres activités artisanales sont la sculpture sur pierre (tikis, pilons) ou sur os (pique-cheveux, hameçons), la confection de tapas, et la production d'huile de monoï, de confitures ou d'autres produits dérivés de fruits.
    Également dans ce pays de chevaux, les artisans travaillent le cuir, dont des selles qui ont remplacé les anciennes selles en bois, pour le plus grand bonheur des touristes...
  • Le tourisme permet aux habitants d'écouler leur production artisanale, en particulier lors des passages réguliers de l'Aranui. Les visiteurs peuvent bien sûr faire de l'équitation ; il est aussi possible de faire le tour de l'île en bateau. Les touristes peuvent également visiter l'arboretum et les six musées de l'île. Quelque foyers proposent un hébergement en pension de famille.
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