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Le Modèle Standard de la physique des particules est une théorie qui décrit les interactions forte, faible et électromagnétique, ainsi que l'ensemble des particules élémentaires qui constituent la matière. Développé entre les années 1970 et 1973, c'est une théorie quantique des champs qui est naturellement compatible avec les principes de la mécanique quantique et de la relativité. À ce jour (2006) l'ensemble des tests expérimentaux des trois forces fondamentales décrites par le modèle standard ont révélé un bon accord avec les prédictions. Pour autant, le modèle standard n'est pas une théorie complète des interactions fondamentales principalement parce qu'il ne décrit pas la force de gravitation.
Le modèle standard possède 29 paramètres libres (dont 10 pour décrire les paramètres de masse des neutrinos) qui décrivent entre autre les masses des particules élémentaires ainsi que leurs différents couplages. La valeur de chacun de ces paramètres n'est pas fixée par des principes premiers mais doit être déterminée expérimentalement.
A la suite d'Ernest Rutherford qui a démontré que les atomes étaient constitués d'un noyau, agglomérat de protons et de neutrons, autour duquel tournaient des électrons, de nombreuses expériences de collisions atomiques ont eu lieu, faisant apparaître des centaines de particules. Pour s'y retrouver, les physiciens ont essayé de classer ces particules.
Pour commencer, ils firent la distinction entre particules ( ou quanta ) de matière et de champs. Puis ils classèrent les particules de matière, de loin les plus nombreuses, en trois catégories suivant leur masse :
Protons et neutrons furent qualifiés de nucléons en raison de leur rôle essentiel dans les noyaux atomiques et de leurs masses voisines. Les autres baryons furent appelés hypérons.
Les physiciens constatèrent par ailleurs qu'à chacune de ces particules correspondait une antiparticule de même masse, mais dont les autres caractéristiques étaient opposées ( par exemple, au proton correspond un antiproton de charge électrique négative, et à l'électron correspond un positron de charge électrique positive . . .).
Ils découvrirent ensuite que mésons et baryons étaient en fait des particules composées, qu'ils regroupèrent alors sous le vocable de hadrons (du grec hadros = fort).
Ils ont ainsi abouti au Modèle Standard, organisé autour du triptyque ( quantum de matière, champ quantique, quantum de champ associé ) déjà mentionné plus haut.
Les particules élémentaires de matière sont des fermions. Les fermions obéissent à la statistique de Fermi-Dirac ; ils sont donc de spin demi-entier ( 2k + 1 ) / 2 et sont soumis au principe d'exclusion de Pauli.
Les particules élémentaires de matière se répartissent en leptons et en quarks, suivant trois générations qui ne diffèrent l'une de l'autre que par la masse, plus élevée à chaque génération. Seules les particules de première génération forment la matière ordinaire. En effet, les protons sont formés de deux quarks up et d'un down, tandis que les neutrons sont formés d'un quark up et de deux down. Les particules de deuxième et troisième générations sont instables et se désintègrent rapidement en particules de première génération, plus légères.
Voici un tableau regroupant par génération les différents leptons et quarks. Pour ne pas surcharger ce tableau, les antiparticules n'y sont pas représentées.
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Muon | μ | -1 |
![]() |
-1/2 | 106 MeV/c2 | 1/2 |
Neutrino mu | νμ | 0 |
![]() |
1/2 | < 2 eV/c2 | 1/2 |
Quark Charm | c | 2/3 | rouge, vert, bleu | 1/2 | ~ 1.3 GeV/c2 | 1/2 |
Quark Strange | s | -1/3 | rouge, vert, bleu | -1/2 | ~ 100 MeV/c2 | 1/2 |
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Tau | τ | -1 |
![]() |
-1/2 | 1,78 GeV/c2 | 1/2 |
Neutrino tau | ντ | 0 |
![]() |
1/2 | < 2 eV/c2 | 1/2 |
Quark Top | t | 2/3 | rouge, vert, bleu | 1/2 | 171 GeV/c2 | 1/2 |
Quark Bottom | b | -1/3 | rouge, vert, bleu | -1/2 | ~ 4.2 GeV/c2 | 1/2 |
(*): A la différence du cas de l'électrodynamique quantique les charges faibles et fortes ne sont pas des nombres à proprement parler mais des représentations des groupes SU(2) et SU(3) qui décrivent mathématiquement respectivement l'interaction faible et l'interaction forte. Ainsi par exemple
Les quarks ne peuvent exister isolément. Ils se présentent le plus souvent sous forme de paires quark-antiquark ( les mésons ), ou de trios de quarks ( les baryons ), mais ce n'est pas toujours le cas : des expériences récentes ont fait apparaître des particules formées de quatre quarks et un antiquark, abusivement dénommées pentaquarks.
Elles sont au nombre de quatre :
Ces quatre forces sont décrites respectivement par quatre théories :
les trois dernières étant regroupées dans le " modèle standard ".
Pour chacune des forces fondamentales, il existe des particules, dites de champ, supports de ces forces. Ce sont des bosons, c'est-à-dire qu'elles obéissent à la statistique de Bose-Einstein. Les bosons ont un spin entier et peuvent coexister entre eux dans le même état quantique.
Les particules de champ peuvent être réelles ou virtuelles. Dans ce dernier cas, elles ont une durée d'existence extrêmement brève et sont observées indirectement par leur action, qui consiste essentiellement à transmettre les forces fondamentales. C'est d'ailleurs pourquoi ces particules virtuelles sont aussi appelées particules messagères ou médiateurs.
Les différent bosons sont :
À ces particules , il faut ajouter un ou plusieurs bosons de Higgs ( de spin 0, qui sont des champs scalaires ), supposés conférer leur masse aux autres particules par un mécanisme de brisure spontanée de symétrie appelé dans ce cadre le mécanisme de Higgs. Ces bosons n'ont pas encore été officiellement détectés, bien que l'on soupçonne avoir aperçu leur trace dans certaines collisions observées au CERN. Leur existence sera en principe définitivement établie ou réfutée dans le cadre des nouvelles expériences mises en place au LHC qui sera mis en service courant 2007.
Selon Alain Connes, "personne ne pense que le modèle standard soit le fin mot de l'histoire surtout à cause du très grand nombre de paramètres libres qu'il contient."[1]