Lockheed L-12 Electra - Définition

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Lockheed L-12 Electra Silhouette d'un avion
Le Lockheed L-12 Electra F-AZLL appartenant à Bernard Chabbert
Le Lockheed L-12 Electra F-AZLL appartenant à Bernard Chabbert
Dimensions
Masse et capacité d’emport
Motorisation
Performances

Le Lockheed L-12 Electra Junior est un bimoteur américain de transport léger.

Développement

Chez Lockheed, la lignée des appareils " Electra " avait commencé avec le L-10. Pendant la grande dépression des années 1930, l'entreprise fit faillite et fut rachetée en juin 1932 par un groupe d'investisseurs ; son nouveau président, Lloyd Stearman, s'entoura d'une équipe de jeunes ingénieurs. Le L-10 relança la firme, mais il était rapidement apparu comme trop lent. Le Département des Transports des États-Unis lança alors un cahier des charges pour un avion de transport (feederliner) plus petit, plus rapide, et Lockheed avait alors (sous la direction du jeune ingénieur Clarence “Kelly” Johnson dont ce fut d'ailleurs le premier avion) lancé le L-12 (Baby Electra, ou Electra Junior). Il était équipé des mêmes moteurs que le L-10 mais était bien plus fin et plus rapide.

Le prototype du Lockheed L-12 effectua son premier vol le 27 juin 1936 aux mains de Marshall Headle.

Bien que l'appareil fut alors salué pour la qualité de sa conception (il demeure à ce jour le seul avion à n'avoir jamais reçu de modifications imposées après construction), le L-12 ne connut pas un immense succès car il était trop cher. Lockheed extrapola donc le L-14 (Electra Senior) du L-12 par homothétie : plus grand et plus puissant, comparable au DC-3 mais doté d'une vitesse supérieure.

114 L-12 furent construits et vendus.

Mise en œuvre

La compagnie British Airways commanda 2 L-12 en 1939. Bien qu'il ait été développé comme un appareil civil, le L-12 fut parfois modifié pour un usage militaire de reconnaissance photographique. L'exemplaire le plus célèbre fut utilisé par l'espion anglais Sidney Cotton durant la Seconde Guerre mondiale. Il était alors immatriculé G-AGTL, servait officiellement d'avion d'affaires et disposait de caméras camouflées sous le nez. Cet appareil aujourd'hui restauré et immatriculé F-AZLL est actuellement la propriété du journaliste aéronautique Bernard Chabbert.

Un exmplaire fut également modifié par le NACA pour tester le système " hotwing " de dégivrage des ailes.

A l'écran

On peut apercevoir à plusieurs reprises un L-12 dans le film Casablanca de Michael Curtiz. Un plan du film représente un L-12 arborant la " crevette " alors l'enseigne de la compagnie Air France. Cette photo demeure un véritable mystère. En effet, le film ayant été tourné pendant la seconde guerre mondiale, il était alors interdit de filmer dans les aéroports. Dans certains plans, une maquette de l'appareil est visiblement utilisée. Mais le plan représentant l'appareil moteurs tournant ne peut être l'effet d'un trucage. De plus, Air France, si elle a exploité plusieurs L-14, n'a jamais possédé de L-12. Plusieurs hypothèses circulent :

  • Pour certains, il s'agirait d'un avion non encore livré par le constructeur (serial 1207 ou 1287). En effet, les avions de Lockheed, une fois sortis des chaînes de montage, étaient alors stockés à Burbank, à 3 kilomètres des studios Warner.
  • Pour d'autres, les scènes avion du film ont été tournées à Van Nuys, avec un autre avion qui serait aujourd'hui intégré à un décor des dioramas Disney (Studio Backlot Tour)/Universal...

Anecdote

La géométrie générale du L-12 servit de base au chasseur P-38, également fruit du travail de Kelly Johnson. Un L-12 fut même modifié avec un train tricycle afin de réaliser des essais d'appontage. Ces essais furent conduits avec succès et l'appareil retrouva son train d'atterrissage originel.

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