Agencement en rames automatisées de modules indépendants en stations - Définition

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Introduction

ARAMIS (pour agencement en rames automatisées de modules indépendants en stations) est un projet de transport en commun mené par la RATP et Matra Transport dans les années 1970 et 1980. Le projet concerne d'abord un Personal Rapid Transit (PRT) – ou transport rapide personnalisé –, puis un mini-métro intégralement automatique et de gabarit plus réduit que le VAL.

Une piste d'essais fut construite sur la ligne de Petite Ceinture, le long du boulevard Victor à Paris, mais l'expérience fut abandonnée à cause des trop nombreuses contraintes du système. Le projet a toutefois permis des avancées techniques, exploitées plus tard pour le projet Meteor et pour le VAL.

Histoire

La base d'essai d'ARAMIS, à côté de la gare du Boulevard Victor en 1986.

Le programme ARAMIS apparaît en 1970 lorsque Matra Transport (maintenant Siemens Transportation Systems) achète des brevets se rapportant au Personal Rapid Transit à la société Automatisme et technique de Gérard Bardet et entame des études préliminaires.

Le 13 avril 1972, l'institut de recherche des transports (maintenant Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité, INRETS) et Matra signent un marché à hauteur d'environ cinq millions de francs pour la construction d'un prototype d'ARAMIS à l'aéroport d'Orly. Des essais y sont réalisés avec cinq véhicules circulant sur un tronçon de voie jusqu'en début 1974, afin de valider le système.

En 1974, le ministère des Transports et le district de la Région Parisienne confient à la Régie autonome des transports parisiens (RATP) le rôle de maître d'ouvrage, en vue de perfectionner le système pour une future exploitation commerciale, en collaboration avec l'institut de recherche sur les transports (INRETS).

L'implantation d'ARAMIS sur une liaison Vélizy-Châtillon est étudiée mais rapidement écartée. La Ville de Paris revendique l'organisation d'une exposition universelle en 1989 pour fêter le bicentenaire de la Révolution française, et étudie la desserte des pôles de Javel et de Bercy, destinés à accueillir l'exposition. Le système ARAMIS est retenu, et le 12 mars 1982, le ministre des Transports donne un accord de principe à l'installation d'un Centre d'études techniques (CET) à l'emplacement de l'ancienne gare de Grenelle-Marchandises, de la ligne de Petite Ceinture. Toutefois, le projet d'exposition est rapidement abandonné. Les essais d'ARAMIS sont néanmoins maintenus en vue d'une possible candidature de Paris aux jeux olympiques de 2000.

La réalisation du CET est lancée le 16 juillet 1984 par la signature d'un protocole d'accord signé par la RATP, le ministère des Transports, la région Île-de-France et Matra.

Un réseau complet est prévu pour une ouverture en 1992 :

  • une ligne de 11 km dont 9,5 km sur la ligne de Petite Ceinture ferroviaire sud de Paris, du boulevard Victor à la gare de Lyon ;
  • une boucle de 2,7 km de Masséna à la porte d'Ivry via les gares de Lyon et d'Austerlitz ;
  • une antenne d'1,2 km de la place d'Italie à la place de Rungis, dans le 13e arrondissement, sur le tracé d'une extension possible de la ligne 5 du métro ;
  • une seconde antenne de 4,2 km de la porte d'Orléans à Bagneux, sur un tracé qui sera utilisé par l'extension de la ligne 4 du métro.

En décembre 1986, une voie d'essai de 1 500 mètres est posée, et le premier doublet de deux éléments commence ses essais. Mais quelques mois après, l'expérience est définitivement suspendue : en effet, le système accumule de nombreux inconvénients, en particulier une très faible capacité et une incompatibilité avec le réseau existant.

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