L'éthanol, une fois ingéré, est directement absorbé au niveau du tube digestif et ne nécessite pas de processus de digestion. Il provoque à très court terme, une augmentation du taux d'alcoolémie sanguine et une ivresse aiguë. L'ivresse se caractérise par un état d'ébriété, avec ralentissement (Le signal de ralentissement (de type SNCF) annonce une aiguille (ou plusieurs) en position déviée...) des réflexes et diminution de la vigilance (Son attention prend un aspect d'intensité pour solliciter l'ensemble de ses capacités de...), un état d'euphorie (L'euphorie (du grec euphoria) est un terme médical désignant une impression...) ou, au contraire, de tristesse, une mauvaise appréciation des situations, des troubles de l'équilibre ainsi qu'une vasodilatation. L'ivresse peut conduire jusqu'au coma (Le terme « coma » signifie « sommeil profond » en grec...) éthylique, situation (En géographie, la situation est un concept spatial permettant la localisation relative d'un...) pouvant amener au décès.
A court terme, la consommation d'éthanol peut provoquer :
L'alcool a un effet dit anxiolytique à court terme; à long terme, il engendre souvent angoisses et dépression.
Une consommation chronique d'éthanol a des répercussions directes sur différentes fonctions et organes du corps :
La consommation chronique augmente le risque de cancers, dont notamment :
La consommation chronique d'alcool augmente le risque de troubles dépressifs et anxieux. Elle peut conduire vers une situation de dépendance. La dépendance est caractérisée lorsque la personne est devenue incapable d'arrêter ou de réduire sa consommation.
En France, vers 2006, l'usage (L’usage est l'action de se servir de quelque chose.) problématique d'alcool touche environ 5 millions de personnes (dont 2 millions seraient dépendantes) (soit plus de 7 800 personnes pour 100 000 habitants), dont 600 000 femmes ; d'après une étude récente, chaque Français de 15 ans et plus a consommé en moyenne (La moyenne est une mesure statistique caractérisant les éléments d'un ensemble de...) 13,4 litres d'alcool pur en 2003 (ce qui représente trois verres standards d'alcool par jour et par habitant).
En France, on estime que 10 à 20% des accidents du travail sont imputables à l'alcool et 10% des salariés ont une consommation problématique d'alcool. Chez les jeunes, 50% des accidents mortels de la circulation (La circulation routière (anglicisme: trafic routier) est le déplacement de véhicules automobiles...) sont associés à une consommation d'alcool. L'alcool est associée dans 50% des bagarres et 50 à 60% des crimes et délits. Ces statistiques (La statistique est à la fois une science formelle, une méthode et une technique. Elle...) sont particulièrement sujettes à caution (ne pas confondre association et cause-conséquence) : l'évaluation rigoureuse est très difficile en raison d'une dénégation quasi-constante des faits.
L'alcoolisme a causé environ 1 800 000 morts par an dans le monde (Le mot monde peut désigner :) vers 2004 (soit autour (Autour est le nom que la nomenclature aviaire en langue française (mise à jour) donne...) de 3 % des décès), dont 45 000 en France (troisième cause de mortalité évitable en France après le Tabac) (73 pour 100 000 habitants) :
Tous les ans, 5 000 à 7 000 bébés naissent en France avec des malformations graves (syndrome d'alcoolisation (L'alcoolisation désigne l’ingestion par un sujet d’alcool, en tant...) fœtale) en raison de l'alcoolisation de la mère ; dans le Pas-de-Calais, cela représente 1 naissance sur 3 000.
En France, on peut considérer que l'alcoolisme est la quatrième cause de mortalité après le suicide (Le suicide (du latin suicidium, du verbe sui caedere « se massacrer...), l'obésité (L'obésité est l'état d'une personne, ou d'un animal, souffrant d'une hypertrophie de...) et le tabac, et devant les maladies infectieuses et les accidents de la route (Le mot « route » dérive du latin (via) rupta, littéralement « voie...).
Les risques de cirrhose du foie et d'accidents sont bien connus de la majorité des Français, mais il n'en est pas de même des risques de cancers et de maladies cardio-vasculaires.
Pour les maladies cardio-vasculaires, les études scientifiques montrent qu'une consommation modérée (un verre (Le verre, dans le langage courant, désigne un matériau ou un alliage dur, fragile...) par jour) diminue le risque cardio-vasculaire, mais qu'une consommation de plus de trois verres l'augmente rapidement.
L'excès d'alcool crée également des carences en vitamines, ce qui diminue la résistance aux maladies.
L'association alcool – tabac est un facteur d'aggravation du risque, qui devient alors supérieur à la somme des risques de l'alcool et du tabac pris séparément.
Le coût de l'alcoolisme est considérable tant par ses conséquences sanitaires que par l'absentéisme (L’absentéisme est une conduite qui se caractérise par des absences...) au travail qui en découle ou par la criminalité qui y est associée. On estime à près de 39 milliards de dollars par an en Grande-Bretagne (La Grande-Bretagne (en anglais Great Britain) est une île bordant la côte nord-ouest de...) et 17,4 milliards d'euro en France. Un autre calcul montre que le coût atteint 1% du produit national brut des pays développés (Les pays développés à économie de marché (PDEM) sont des pays dont la...). Ces estimations de coûts comprennent à la fois les coûts directs liés à la consommation de biens médicaux mais aussi les coûts indirects liés à la perte de productivité en raison d'arrêt de travail, arrêt maladie (Un arrêt de travail pour maladie permet une indemnisation couvrant la période pendant...), etc.