Antoni Gaudí - Définition

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Patrimoine de l'Humanité

Diplômé de l'École d'architecture de Barcelone en 1878, il travaille dès ses débuts avec l'architecte Josep Fontseré sur le projet du parc de la Ciutadella. Sa carrière commence vraiment en 1883, avec le début de l'édification de la Casa Vicens.

Jeune architecte, il est d'abord inspiré par Eugène Viollet-le-Duc mais bien vite, il rompt avec le style néogothique et se fait remarquer par son originalité et sa fantaisie. Dès ses premiers projets, il fait cohabiter architecture et mobilier. Inscrit dans la mouvance de l'Art nouveau alors en vogue en Europe, il sera rapidement le porte-étendard du modernisme, qui en est la variante catalane. Les principales caractéristiques de son courant sont l'inspiration dans les formes, la géométrie et les couleurs de la nature.

Antoni Gaudí sera soutenu notamment par le riche industriel Eusebi Güell, pour lequel il créera le palais Güell, en 1889, ouvrage inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO tout comme la Casa Milà construite en 1907 ou le parc Güell qu'il aménagea de 1900 à 1914.

En 1883, il est choisi pour entreprendre la construction d'une cathédrale située aux alentours de Barcelone et dédiée à la Sainte Famille : la Sagrada Família, financée par des dons privés. Très croyant, il se concentre jusqu’à sa mort sur ce projet qu’il considère comme le projet de sa vie.

La construction s'avéra problématique, notamment interrompue en 1914 par manque de moyens financiers. De son vivant ne seront réalisés que le chœur et la façade du bras sud du transept (la tour San Barnabé et la façade de la Nativité). Ce monument inachevé est, au début du XXIe siècle, encore en travaux toujours subventionnés par les dons de particuliers ; ces dernières années ont vu des avancées considérables dans sa construction. Située, à l'époque, au milieu des champs, elle est aujourd'hui entourée par la ville.

Œuvres principales

Le Parc Güell de Barcelone
Détail de façade de la Casa Batlló
  • El Capricho (1883-1885)
  • Casa Vicens (1883-1888)
  • Finca Güell (1884-1887)
  • Palais Güell (1885-1889)
  • Collegi de Santa Maria de Jesús (1889-1894)
  • Crypte de la Colonia Güell (1898-1915)
  • Casa Calvet (1899-1904)
  • Bellesguard (1900-1909)
  • Casa Batlló (1904-1906)
  • Casa Milà (La Pedrera) (1905-1907)
  • Parc Güell (1900-1914)
  • Sagrada Família (1884-1926)
  • Colegio Teresiano de Barcelona (Barcelone)
  • Palacio Episcopal de Astorga (Astorga)
  • Casa de Botin (León)
  • naradine l'khra(Aksemik)

Une reconnaissance tardive

Son œuvre fut très critiquée par nombre de ses contemporains, qui surnommèrent la Casa Milà, la « carrière » ((ca) Pedrera), afin d'en souligner l'aspect organique, voire l'absence de ce qui était alors considéré comme de la véritable architecture. George Orwell, de passage à Barcelone durant la guerre d'Espagne, fut également très critique à l'égard de l'architecture moderniste.

Les principaux soutiens de Gaudí furent ses clients, le monde ecclésiastique (Associació Espiritual de Devots de Sant Josep) et la bourgeoisie industrielle catalane (Eusebi Güell en particulier).

Ce n'est que longtemps après sa mort que l'œuvre de Gaudí fut reconnue et appropriée par les Barcelonais, qui le considèrent aujourd'hui comme l'un des plus brillants enfants de la Catalogne. Aujourd'hui, ses constructions, et particulièrement la Sagrada Família, figurent parmi les meilleurs atouts du tourisme barcelonais.

Fervent nationaliste catalan, Antoni Gaudí n'hésitait pas à braver l'interdiction de parler catalan en public, ce qui lui valut un jour d'être arrêté et jeté en prison. Mais cette ferveur nationaliste se mua à la fin de sa vie en une ferveur catholique, coïncidant à la fois avec la difficile progression du chantier de la Sagrada Família et avec d'importantes difficultés financières résultant notamment de son isolement progressif.

Vêtu de vêtements élimés et usés, personne n'a reconnu en lui le célèbre architecte lorsqu'il fut renversé par un tramway. Il mourut des suites de cet accident quelques jours plus tard, dans un hôpital (Hospital de la Santa Creu i Sant Pau) où il aura été conduit trop tard. Il eut cependant droit à un hommage justifié de sa ville qui l'enterra dans la crypte de la Sagrada Família à laquelle il avait entièrement voué ses douze dernières années.

Francesc Pujols, qui fut un des premiers à le reconnaître, lui a consacré un livre en 1927. Un procès en béatification d'Antoni Gaudi a été ouvert au Vatican en 2003. L'analyse du dossier de l'architecte catalan, auquel certains documents prêtent des dons mystiques, est en cours et devrait prendre quelques années encore.

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