La place du Commandant de bord sur un avion est traditionnellement le siège de gauche, l'officier pilote (appelé copilote dans le langage courant) étant assis à sa droite. Sur un hélicoptère, la plus importante partie du travail de pilotage, la manipulation du manche cyclique, s'effectue par convention à l'aide de la main droite et le Commandant de bord est assis à droite. Sur certains avions, le manche a été remplacé par un minimanche placé sur une console latérale placée à la gauche du Commandant de bord qui pilotait ainsi de la main gauche (et l'officier pilote inversement de la main droite).
Le brevet de pilote sanctionne une formation pour une catégorie donnée d'aéronef, il est acquis une fois pour toutes après des épreuves théoriques et pratiques.
La licence de pilote permet au pilote breveté d'exercer ses fonctions, elle est en général soumise à des conditions de renouvellement périodique (visite médicale, contrôle d'aptitude, nombre minimal d'heures de vol récentes, etc.). Les titres de pilote d'avion font depuis peu l'objet d'une harmonisation européenne, les autres réglementations citées sont celles en vigueur en France.
Sous cette appellation on trouve les pilotes de parapentes et de deltaplanes
Le licence de pilote de planeur peut être obtenue à 16 ans révolus
Les ULMs (planeurs ultra-légers motorisés) regroupent différentes catégories d'aéronefs (avions, autogyres, paramoteurs, aile delta motorisées, motoplaneurs, etc.) ayant en commun d'être limités en masse et en nombre de places et d'être soumis à une réglementation plus souple que les aéronefs plus lourds, mais limités à certains pays. La licence de pilote d'ULM est assortie de qualifications pour chacune des catégories.
Les règles de l'EASA (European Aviation Safety Agency) s'appellent JAR (Joint Aviation Requirement). C'est l'équivalent des FAR (Federal Aviation Regulations) de la Federal Aviation Administration aux États-Unis. Les licences sont règlementées par les JAR-FCL (Flight Crew Licencing), qui prévoient:
Un pilote privé doit avoir 17 ans révolus et une expérience minimale de 45 heures de vol (dont 5 maximum au simulateur). Il doit aussi avoir dix heures de vol seul à bord (solo) dont cinq doivent être validées comme des vols de navigation. Les privilèges de sa licence lui permettent d'exercer, sans rémunération, les fonctions de commandant de bord ou de copilote de tout avion qui n'est pas exploité à titre onéreux.
Un pilote professionnel doit avoir 18 ans révolus et une expérience minimale de 150 heures de vol (dont 10 maximum au simulateur). Sa licence lui permet d'exercer tous les privilèges du pilote privé et :
Un pilote de ligne doit avoir 21 ans révolus pour assurer un service aérien international régulier en tant que commandant de bord. Il doit avoir accompli au moins 1 500 heures de vol en tant que pilote d'avion (dont 100 au maximum au simulateur). Sa licence lui permet d'exercer tous les privilèges du pilote privé, du titulaire d'une licence de pilote professionnel et d'une qualification de vol aux instruments sur avion mono- et multi-moteurs ainsi que d'exercer les fonctions de commandant de bord ou de copilote dans le transport aérien public.
Une licence n'est valide que si le titulaire a satisfait aux examens médicaux périodiques de 5 ans pour les pilotes privés (2 ans pour les pilotes âgés de plus de 40 ans) et 12 mois pour les autres (6 mois pour les pilotes âgés de plus de 40 ans).
Depuis le 1er juillet 1999, la France a basculé vers cette règlementation européenne mais un ancien type de licence est toujours valable : le Brevet de Base (BB) qui est dans beaucoup d'aéro-clubs une étape dans la formation PPL. Un pilote brevet de base doit avoir 15 ans révolus, une expérience minimale de dix heures de vol (dont quatre heures seul, avec vingt atterrissages et décollages). Il peut voler seul à bord dans un rayon de 30 kilomètres de son aérodrome d'attache, hors des espaces contrôlés. Les autorisations supplémentaires (emport de passagers, accès à d'autres terrains dans la limite de 100 kilomètres de son aérodrome d'attache, vol de nuit, voltige, etc.) sont délivrées par un instructeur habilité.
La Suisse a pour sa part introduit une licence de pilote privé restreinte (R-PPL) valable uniquement dans l'espace national non-contrôlé et qui est assimilable au BB français.
Consultations du FCL1 Version française du JAR-FCL sur le site de la DGAC
En plus de sa licence, le pilote doit disposer de qualifications lui permettant d'exercer certains privilèges supplémentaires :
Les qualifications de classe sont établies pour les avions monopilotes n'exigeant pas de qualification de type. Il y a :
Les qualifications de type d'avions sont établies pour :
Parmi les autres titres, citons encore la qualification d'instructeur, qualification montagne, habilitation au vol de nuit, etc...
Le pilotage d'un hélicoptère en vol de croisière s'apparente à celui d'un avion, par contre en vol stationnaire et en transition entre ces deux états il en est très différent ; il nécessite des licences spécifiques :
Les pilotes militaires sont formés par leur armée d'appartenance, leur formation intégrant d'une part les spécificités liées à leur appartenance à une armée (école d'officier généralement) et d'autre part celles liées à leurs avions et missions (maitrise du système d'arme, entraînement au tir, etc...).
Dans le cas d'un pilote d'avion de chasse, la formation comprend :
Une partie de cette formation se déroule sur simulateur de vol. Elle inclut d'office certaines qualifications comme le vol de nuit ou le vol aux instruments. Pour les pilotes d'une aéronavale, il faut rajouter la qualification porte-avions.
Dans les années 2000, il faut environ 4,5 ans pour former un pilote de chasse sur les appareils de hautes performances actuels.
Les pilotes militaires doivent effectuer un nombre minimal d'heures de vol par an pour conserver leurs qualifications et doivent chaque année (sauf changement de type d'avion), renouveler leur qualification de vol aux instruments (IFR).
Les pilotes effectuant des missions de combat de longue durée (Plus de 35 heures pour des raids de bombardements stratégique) utilisent souvent des amphétamines pour rester concentré
Cas de la France
L'armée de l'air recrute ses pilotes à deux niveaux de formation, pour deux profils de carrière différents : - Niveau BAC général et technologique : Vous serez pilote de chasse pendant environ 20 ans, en enchainant les contrats de 7 à 8 ans. A savoir, si on a obtenu un BAC L ou ES, les épreuves de la sélection des Élèves Officier du Personnel Navigant (EOPN) sont également adaptées. En effet, celles-ci ne demandent aucun enseignement scientifique particulier :
- Niveau BAC+2 scientifique(classes préparatoires scientifiques) : Vous serez pilote de chasse de carrière et pourrez espérer finir un jour au grade de Général. Il faut réussir le concours d'entrée à l'Ecole de l'air de l’air de Salon de Provence. Cette école délivre un diplome d'ingénieur après un cursus de 3 ans. Il existe des classes préparatoires dans des lycées militaires (EPA de Grenoble, Aix en Provence...) mais le taux de réussite n'y est pas supérieur à un lycées civil qui prépare également aux autres grandes écoles d'ingénieurs. A l'école de l'air, la formation de pilote sera débutée en 3ème année.