Une bande de précipitations est une structure complète de nuages et des précipitations associées suffisamment allongée pour permettre de lui donner une orientation. On peut retrouver ce type de structure dans des précipitations stratiformes mais le plus souvent elle est associée à des précipitations convectives, autant de pluie que de neige. Vue sur un affichage d'un radar météorologique, elle montre une zone de réflectivités plus fortes de forme allongée, qui peut ou non être imbriquée dans des précipitations plus faibles. Sur une photographie d'un satellite météorologique, elle peut prendre la forme d'une bande allongée de nuages ou d'une zone allongée de nuages plus froid et épais. On les retrouvent dans les cyclones tropicaux, dans les dépressions des latitudes moyennes, dans les situations de forçage orographique et dans celles de ligne de grain. Ces bandes sont associées avec de forts taux de précipitations et a des zones ou l'air est instable.
À l'avant d'un front chaud ou d'un front occlus, les mouvements verticaux sont faibles mais à grande échelle ce qui provoque des zones de précipitations stratiformes très étendues. Cependant, l'air peut être localement instable et des zones plus intenses peuvent prendre la forme de bandes. En général l'air est stable : lors d'un déplacement vertical, la poussée d'Archimède ramènera l'air déplacé vers son niveau initial. De même, lors d'un déplacement latéral qui changera le facteur de Coriolis de la parcelle, la force de Coriolis la ramènera à son point de départ. Par contre, lors d'un déplacement latéral et vertical en même temps, la parcelle peut ne va pas revenir à l'endroit de départ si certaines conditions se présentent et plutôt partir à osciller pour donner des bandes convectives. Cette situation est appelée « instabilité asymétrique ».
Les bandes de précipitations organisées sont beaucoup plus communes dans le secteur chaud d'un cyclone extratropical, en particulier à l'avant d'un creux barométrique où du front froid. La masse d'air y est riche en humidité et le gradient thermique adiabatique est souvent instable. De plus, le cisaillement des vents avec l'altitude est important. Les deux premier items permettent de déclencher des nuages convectifs, tels les cumulus congestus ou les cumulonimbus, alors que le troisième les associent en ligne appelées « lignes de grain ».
Des bandes plus larges et stratiformes peuvent s'étendre derrière le front froid quand celui-ci est un front anabatique.
Derrière un front froid dans une goutte d'air froid synoptique, l'air est instable et des prépipitations convectives peuvent se produire. En particulier, dans la tête de nuages associée avec une dépression en occusion. Des bandes de pluie ou de neige fortes de 30 à 80 km de large peuvent ainsi donner de fortes accumulations en peu de temps. Ces zones sont associées avec le développement d'un front ou un contraste de température marqué.
Parmi les bandes de précipitations les plus connues, on note les bandes spiralées de pluie qui entourent le centre des cyclones tropicaux. La formation de ces bandes requiert beaucoup d'humidité et un réservoir d'air frais près de la surface alors que l'air juste au-dessus de l'océan est plus chaud. Dans cette situation l'air est très instable et quand survient une convergence qui soulèvera l'air de surface, des orages intenses se développeront. On divise ces bandes en deux catégories : bandes internes et externes.
Les orages des bandes internes doivent leur regroupement à l'action des ondes de Rossby et se trouvent entre le mur de l’œil du cyclone et une distance de 2 à 3 fois celle où se trouve les vents maximaux de la tempête. Les bandes externes, situées entre 80 et 150 km du centre dépressionnaire tournent en s'éloignant de celui-ci et s'alignent dans les crêtes des ondes de gravité générées par le système. Ces deux types de bandes donnent de la pluie abondante et des rafales violentes de vent. Le mur de nuage entourant œil du cyclone produit lui-aussi une bande de précipitations. Ce mur peut être double et le mur externe prenant éventuellement le relais sur celui interne.
Les bandes en spirales et le mur de œil sont tellement caractéristiques du développement d'un cyclone tropical que la technique la plus courante pour évaluer leur intensité, du météorologue américain Vernon Dvorak, est basé sur l'observation dans bandes de nuages sur les images du satellite météorologique. Selon cette technique, la différence de température entre l’œil et le mur, ainsi que la forme des bras spiralés, permet d'estimer les vents maximums du cyclone et sa pression centrale.