Barnaba Oriani - Définition

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Introduction

Barnaba Oriani
Barnaba Oriani
Naissance 15 avril 1753
Garegnano (it) ()
Décès 12 novembre 1832
Milan ()
Domicile Flag of the Duchy of Milan (1765-1796).gif Duché de Milan
Flag of the Repubblica Transpadana.svg  République transpadane
Flag of the Repubblica Cisalpina.svg  République cisalpine
Flag of the Italian Republic (1802).svg  République italienne
Flag of the Napoleonic Kingdom of Italy.svg  Royaume d'Italie
Flag of Kingdom of Lombardy-Venetia.gif Royaume de Lombardie-Vénétie
Nationalité Italie  Italien
Champs Mathématiques
Astronomie
Chorographie
Cartographie
Institution Collège Sant'Alessandro
Distinctions Comte du Royaume,
Légion d'honneur
Ordre de la Couronne de Fer

Barnaba Oriani (né le 15 avril 1753 à Garegnano (it), et mort le 12 novembre 1832 à Milan) est un prêtre catholique barnabite, scientifique et astronome italien de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle.

Biographie

Oriani naquit à Garegnano (it) (aujourd'hui faubourg de Milan), près de la Chartreuse (Chartreuse de Garegnano (it)). Ses parents, qui étaient de pauvres paysans, l'avaient placé en apprentissage chez un maître maçon.

Des moines chartreux, frappés de son intelligence, l'attirèrent dans leur couvent, et après lui avoir enseigné les premiers éléments l'envoyèrent achever son éducation à Milan, chez les Barnabites au Collège Sant'Alessandro (Lycée classique Cesare Beccaria (it)).

Barnaba fut ordonné prêtre à l'âge de 23 ans, en 1775, et entra dans l'Ordre des Barnabites. Lorsqu'il prit les ordres, Oriani possédait des sciences exactes tout ce qu'on en connaissait alors, et il avait même fait le tels progrès dans l'étude de l'astronomie qu'il était entré en qualité d'élève à l'observatoire de Brera (it), où il eut pour maîtres Reggio, Césaris et Joseph-Louis Lagrange, professeur de mathématiques. Deux ans plus tard (1777), il prenait rang d'astronome, et en 1778 il commençait dans les Ephémérides de Milan une série de mémoires sur la lune pour corriger les tables de Mayer et d'Euler.

L'observatoire de Brera (it), tel qu'il était à la fin du XIXe siècle.

Comme astronome-praticien attaché à l'observatoire de Brera (it), on lui doit de précieuses suites d'observations de déclinaisons d'étoiles faites au cercle répétiteur, et surtout un bon nombre de déterminations solsticiales.

Envoyé par l'empereur Joseph II en Angleterre, en 1786, pour faire construire par Jesse Ramsden un grand cercle mural de sept pieds et demi et plusieurs autres instruments que le gouvernement lombard faisait exécuter pour l'usage de l'observatoire de Brera (it), Oriani fit dans ce voyage la connaissance de Nevil Maskelyne, et William Herschel avec lequel il fut toujours depuis en correspondance. Il voyagea la même année en Europe, et visita, en particulier, les grands observatoires.

Revenu au bout de six mois à Milan, il prit part à la mesure d'un arc du méridien en Italie, et dirigea avec Reggio et Césaris les opérations trigonométriques (en couvrant la Lombardie d'un réseau de triangles) au moyen desquelles ou voulait faire une triangulation pour la carte du pays.

Il se signala à l'attention de la communauté scientifique internationale pour avoir trouver - quelques jours après la découverte de William Herschel - l'orbite de la planète Uranus, ainsi que d'avoir expliqué la théorie de la réfraction astronomique, de sorte que le général Bonaparte, entré avec ses troupes dans 1796 à Milan, voulu le rencontrer en personne.

Vincenzo Monti (poète) (it), avec qui il était lié par l'amitié et l'estime, lui dédia le célèbre Proposte pour le « Vocabolario della Crusca »..

Oriani donna en 1788 des Tables d'Uranus ; en 1798 une Théorie de Mercure. Ses Elémens de trigonométrie sphéroïdique ((it) Elementi di trigonometria sferoidica), publiés en 1806, sont un ouvrage fort distingué.

Pendant les troubles qui suivirent l'invasion française, il sut se rendre respectable à tous les partis, et n'interrompit pas un instant le cours de ses travaux. Après la victoire de Marengo, il eut mission de réorganiser les universités de Pavie et de Bologne, et présida la commission formée pour régler le système des poids et mesures.

Lorsque Giuseppe Piazzi découvrit en 1801 la planète Cérès, qu'il prit d'abord pour une comète, Oriani calcula d'après les premières observations de cet astronome l'orbite de la nouvelle étoile, et démontra que c'était une planète.

Oriani fut un des 30 membres de l'Institut de Milan.

Oriani, pendant la courte durée du royaume d'Italie (1805-1814), fut de la part de Napoléon Ier l'objet de prévenances toutes particulières. Oriani accepta la direction de l'Observatoire de Milan, une forte pension, le titre de comte du Royaume, la place de sénateur du royaume lombard, les décorations de la Légion d'honneur et celle de l'Ordre de la Couronne de fer. Il était également membre du collège électoral des docteurs d'Olona. Pour ne pas abandonner ses études favorites, il refusa l'évêché de Vigevano et le portefeuille de l'instruction publique.

Le gouvernement autrichien du royaume lombard-vénitien rendit justice au mérite éminent d'Oriani en le laissant jusqu'à sa mort à la tête de l'observatoire. Il eut part à l'achèvement de la grande carte d'Italie, commencée sous la domination française.

Toutes ces richesses, tous ces honneurs ne l'empêchaient pas d'observer à midi la hauteur méridienne du soleil, de chercher le soir des traces de la parallaxe annuelle des étoiles dans des mesures de déclinaison, et de consacrer le reste de la journée à des spéculations mathématiques.

Oriani est également connu pour des œuvres importantes de la philanthropie : dans son testament, il fit don de biens considérables, résultat de la gloire et des honneurs acquis par ses études, à l'observatoire de Brera, à la Bibliothèque Ambrosienne, au séminaire de l'archevêché ainsi qu'à l'orphelinat San Pietro de Gessate.

Après sa mort, certains scientifiques, y compris l'astronome Francesco Carlini (it), ont signé un Manifesto pour l'érection d'un monument, à la gloire d'Oriani, situé dans le Palais des Sciences et des Arts. Le projet échoua.

Illustres barnabites.

Son nom est gravé sur les murs de la Chartreuse de Garegnano (it)

Dans une autre plaque apposée en 1970 dans l'ancien cimetière des Fopponino di Milano, son nom est inscrit parmi les autres illustres barnabites enterrés.

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