| ||||
---|---|---|---|---|
Vue de l'avion | ||||
| ||||
Constructeur | McDonnell Douglas/Boeing | |||
Rôle | Avion multirôle | |||
Statut | En service | |||
Premier vol | 18 novembre 1978 | |||
Mise en service | 7 janvier 1983 | |||
Coût unitaire | 35 millions de dollars | |||
Équipage | ||||
1 (ou 2 pour entrainer les nouveaux pilotes) | ||||
Motorisation | ||||
Moteur | General Electric F404-GE-402 | |||
Nombre | 2 | |||
Type | Turboréacteur à double flux | |||
Poussée unitaire | 79 k N | |||
modifier |
Le McDonnell Douglas CF-18 Hornet, aussi appelé CF-188 ou simplement CF-18, est un avion de combat multirôle dérivé du McDonnell Douglas F/A-18 Hornet et utilisé par les Forces armées canadiennes.
En 1977, le gouvernement canadien décida de changer ses appareils CF-104 Starfighter, CF-101 Voodoo et CF-116. Il décida d'acheter 130 à 150 avions qui gagneraient une compétition organisée par le programme New Fighter Aircraft, pour un total de 2,4 milliards de dollars canadiens. Parmi les candidats se trouvaient le Grumman F-14 Tomcat, le McDonnell Douglas F-15 Eagle, le Panavia Tornado, le Dassault Mirage F1 (remplacé par la suite par le Mirage 2000), le General Dynamics F-16 Falcon, et le Northrop YF-17 Cobra.
En 1978, il ne restait que trois compétiteurs présélectionnés : le F-16 Falcon et deux versions du Cobra. Les F-14, F-15, et le Tornado ont été rejeté en raison de leur prix élevé, tandis que Dassault abandonnait la compétition. Le F-18L combinait la configuration bi-moteur du F-18 que le Commandement aérien préférait et une assistance au sol plus légère ce qui améliorait nettement son score. Toutefois, Northrop, principal fabricant de la version F-18L, n'avait pas construit l'avion au moment du programme NFA, attendant une réponse positive pour le faire. En outre, Northrop offrait le meilleur programme industriel, qui ne serait « payant » que si d'autres commandes de F-18L étaient à venir, ce sur quoi le ministère de la Défense (MDN) n'était pas prêt à s'engager. De plus, le F-14 était entré clandestinement dans l'armée canadienne suite à la révolution iranienne. En effet au lendemain de la révolution les États-Unis ont cessé toute fourniture militaire à l'Iran, ce qui signifie que la nouvelle flotte de F-14 iraniens était potentiellement devenue inopérante en raison du manque de pièces de rechange. Les Canadiens leur ont alors offert un rachat à prix fortement réduit. Toutefois, les négociations sont mortes avant qu'un accord ait été conclu comme il a été révélé sur la participation du Canada à la libération du personnel de l'ambassade américaine.
En 1980, le McDonnell Douglas F/A-18 Hornet fut déclaré vainqueur de la compétition. La commande canadienne comprenait 98 versions monoplace et 40 versions biplace soit un total de 138 avions plus une option sur 20 appareils (qui n'a pas été concrétisée). Le F/A-18 Hornet est alors renommé FC-188 (le nom de Hornet n'est pas utilisé parce que la traduction en français est frelon, qui est déjà utilisé par un hélicoptère militaire français). Toutefois, à part dans les documents militaires les plus officiels, les avions sont appelés CF-18 Hornet. Parmi les raisons du choix donnés par l'armée canadienne les fonctionnalités demandées identiques à celles de l'US Navy : deux moteurs pour la fiabilité (considérée comme essentielle pour mener des patrouilles dans l'Arctique et sur l'eau), un excellent radar le tout étant considérablement plus abordable que le F-14 et le F-15. Le CF-18 a été fourni de 1982 à 1988.
La nécessité de moderniser les CF-18 a été démontrée au cours de la première guerre du Golfe et pendant le conflit de 1998 au Kosovo, les progrès technologiques ayant rendu une partie de l'avionique de bord du CF-18 obsolètes et incompatibles avec les alliés de l'OTAN. En 2000, la mise à niveau des CF-18 fut rendue lorsque le gouvernement a augmenté le budget de la défense.
En 2001, le (Incremental Modernization Project) (IMP) est lancé. Le projet a été scindé en deux phases sur une période de huit ans et a été conçu pour améliorer les capacités de combat air-air et air-sol, mise à niveau des capteurs et la suite défensive, et remplacer les liaisons de données et les systèmes de communications à bord du CF-18 des anciens F/A-18A et F/A-18B pour atteindre le niveau du F/A-18C et D. Boeing (qui a fusionné avec McDonnell Douglas) entrepreneur principal et L-3 Communications (en) principal sous-traitant, ont bénéficié d'un contrat pour le projet de modernisation à partir de 2002. Un total de 80 CF-18, composé de 62 monoplaces et 18 modèles biplaces ont été sélectionnés parmi la flotte pour le programme de mise à niveau. Le projet est censé prolonger la durée de vie du CF-18 jusqu'en 2017 voire 2020.
Remplacement du radar AN/APG-65 (en) avec le nouveau radar AN/APG-73, qui triple la vitesse de traitement et de capacité de mémoire, tout en intégrant les modes suivi sur terrain et évitement de terrains pour les missions d'attaque au sol à faible altitude. En outre, le nouveau radar AN/APG-73 est également capable de guider les missiles modernes AIM-120 AMRAAM, missiles à moyenne portée.
Ajout du AN/APX-111 interrogateur et transpondeur combinés, autrement connu comme l'IFF (Identification Friend or Foe). L'IFF met les nouveaux CF-18 aux normes de l'OTAN pour l'identification au combat.
Remplacement de la radio pa la nouvelle VHF/UHF AN/ARC-210 RT-1556/ARC. Cette radio, capable de communications en ligne de mire sur les fréquences VHF/UHF ainsi que HAVE QUICK, HAVE QUICK II, et SINCGARS résoud les problèmes de compatibilité avec les forces alliées, et est plus résistante aux brouillages.
Remplacement des calculateurs de mission par le General Dynamics Advanced Information Systems AN/AYK-14 XN-8 ordinateur de mission avec mémoire et capacités de traitement accrues.
Remplacement du système de gestion de magasins avec le Smiths Aerospace (en) AN/AYQ-9 Stores Management System. Cela rend le CF-18 plus compatible avec les dernières precision guided munitions (PGMs) et ajoute en outre l'interface MIL-STD-1760 (en) pour l'utilisation du missile AIM-120 AMRAAM et de la famille des bombes JDAM à guidage GPS.
En outre, un système de positionnement global/Système de navigation à inertie (GPS/INS) a été installé sur le CF-18, qui renforce ses capacités de navigation.
Dans le même laps de temps, d'autres mises à jour non-IMP comprennent:
Le premier CF-18 ayant achevé la "phase I" a été livré aux Forces canadiennes dans les temps en mai 2003. La livraison finale de tous les CF-18 "phase I" a été faite lors d'une cérémonie le 31 août 2006 chez L-3 Communications à Mirabel, au Québec.