Cathédrale Sainte-Marie de Burgos - Définition

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Introduction

Cathédrale Sainte-Marie de Burgos
Vue générale de l'édifice

Nom local Catedral de
Santa María de Burgos
Latitude
Longitude
42° 20′ 26″ Nord
       3° 42′ 16″ Ouest
/ 42.340556, -3.704444
 
Pays Espagne Espagne
Région Castille-et-León Castille-et-León
Département Burgos Province de Burgos
Ville Burgos
Culte Catholique romain
Type Cathédrale
Rattaché à Archidiocèse de Burgos (siège)
Début de la construction 1221
Fin des travaux XVe siècle
Style(s) dominant(s) Gothique
Protection Monument historique
Patrimoine mondial

Troisième cathédrale d'Espagne par ses dimensions, après Séville et Tolède, la cathédrale Sainte-Marie de Burgos, remarquable édifice gothique, a su adapter le style fleuri venu de France et d'Allemagne à l'exubérance propre au style décoratif espagnol. Les nombreuses œuvres d'art qui se trouvent à l'intérieur en font un grandiose musée de la sculpture gothique européenne.

Histoire


Façade de la cathédrale et fontaine de Sainte-Marie au premier plan.
Coordonnées 42° 20′ 25″ Nord
       3° 42′ 14″ Ouest
/ 42.340194, -3.704
Pays Espagne Espagne
Région** Europe et Amérique du Nord
Critères ii, iv, vi
Numéro d'identification 316
Année d’inscription 1984

Après la pose de la première pierre par Ferdinand III en 1221, la construction de la cathédrale s'effectue en deux grandes étapes correspondant à deux styles de gothique : au XIIIe siècle les nefs et les portails sont édifiés par des architectes locaux d'après les plans rapportés par l'évêque Don Mauricio d'un voyage à travers la France, alors en pleine «fièvre» gothique; au XVe siècle une nouvelle tranche de travaux élève les flèches de la façade, la chapelle du Connétable et la décoration des chapelles des bas-côtés. C'est alors le style nordique qui s'implante car Alonso de Carthagène, un autre grand prélat de Burgos, a ramené avec lui à son retour du concile de Bâle plusieurs architectes et sculpteurs venus de Flandre, de Rhénanie et de Bourgogne. Ces artistes trouvèrent dans l'art local, imprégné d'arabesques mudéjars, une source de renouvellement du gothique flamboyant qui s'affadissait alors dans le reste de l'Europe. Felipe Bigarny, le Flamand Gil de Siloé et Jean de Cologne le Rhénan se distinguent tout particulièrement. S'assimilant rapidement, ils créeront de véritables lignées de sculpteurs burgalais : Gil avec son fils Diego Jean avec son fils Simon et son petit-fils François.
Le cloître avait été construit entre-temps au XIVe siècle; quant à la magnifique tour lanterne de la croisée effondrée après les travaux audacieux de Simon de Cologne, elle dut être réédifiée par Juan de Vallejo au milieu du XVIe siècle.

L’intérieur

La splendide lanterne étoilée de la croisée s'élève à 54 m au-dessus du sol. Au-dessous se trouvent les dalles funéraires du Cid et de Chimène.

  • Les stalles du « coro » et le chœur.

L'imposant ensemble de 103 stalles en noyer a été sculpté de 1507 à 1512 par Felipe Bigarny. Les scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament occupent les dossiers hauts, les sujets mythologiques ou burlesques dominant dans la partie inférieure des stalles.
Au centre : beau gisant de l'évêque fondateur Mauricio, en bois recouvert d'une plaque de cuivre émaillé du XIIIe siècle.

C’est une œuvre Renaissance du XVIe siècle, traitée en fort relief sur fond de niches et de frontons très classiques.

Le trasaltar (arrière du maître-autel), dû en partie à Felipe Bigarny, comporte dans la Montée au Calvaire une scène étonnamment expressive.

  • La chapelle du connétable.

Elle est fermée par une magnifique grille. Somptueuse fondation du connétable de Castille Fernàndez de Velasco, cette chapelle isabéline élevée par Simon de Cologne est éclairée par une lanterne coiffée d'une élégante coupole étoilée.
Tous les grands sculpteurs burgalais du début de la Renaissance ont collaboré à l'exubérante décoration des murs et du retable. Le Connétable et son épouse gisent sur leur mausolée en marbre de Carrare, à côté d'une immense dalle de marbre grenat qu'ils destinaient à leurs enfants. Sur le côté droit de la chapelle s'ouvre la porte plateresque de la sacristie (1512) où l'on admire une Marie-Madeleine de Gianpetrino, un disciple de Léonard de Vinci.

Vielle à roue du XIIIe siècle, représentée sur un chapiteau de la cathédrale
  • L’escalier de la Coroneria.

Du plus pur style Renaissance, ce majestueux escalier à double volée a été conçu par Diego de Siloé au début du XVIe siècle. Le maître ferronnier français Hilaire participa à l'exécution de l'élégante rampe dorée.

  • Les chapelles latérales.

Chacune est un véritable musée d'art gothique et plateresque : Gil de Siloé et Diego de la Cruz ont travaillé ensemble au grand retable gothique de la chapelle Sainte-Anne qui retrace la vie de la mère de la Vierge. En son centre s'épanouit l'Arbre de Jessé au sommet duquel trônent la Vierge et L'Enfant. Au cœur de l'Arbre figure la rencontre d'Anne et de Joachim son époux. Au bout de la nef, tout près des voûtes, le Jacquemart «Gobe mouches» (papamoscas) rythme les heures en ouvrant la bouche. On verra dans la chapelle du Saint Christ l'un de ces christs revêtus de peau de buffle et de cheveux pour leur donner une carnation d'apparence humaine. Celui de Burgos est un des plus populaires. Dans la chapelle de la Présentation, sépulcre de l'évêque de Lerma, par Felipe Bigarny. Dans la chapelle de la Visitation, tombeau d'Alonso de Carthagène par Gil de Siloé.

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