Centrale de la Sainte-Marguerite-3 | ||
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Localisation | ||
Pays | Canada | |
Province | Québec | |
Cours d'eau | Rivière Sainte-Marguerite | |
Latitude Longitude | ||
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Objectifs et impact | ||
Vocation | production électrique | |
Propriétaire | Hydro-Québec | |
Date de début des travaux | 1994 | |
Date de mise en service | 2007 | |
Structure | ||
Type | Réservoir | |
Hauteur du barrage | 171 m | |
Longueur du barrage | 378 m | |
Epaisseur du barrage | 10 m | |
Epaisseur du barrage | 500 m | |
Réservoir | ||
Altitude du réservoir | 410 m | |
Volume du réservoir | 327 200 Mm3 | |
Surface du réservoir | 25 300 ha | |
Longueur du réservoir | 140 km | |
Centrale hydroélectrique | ||
Nombre de turbines | 2 | |
Type de turbine | Turbine Francis | |
Puissance | 884 MW | |
Production annuelle | 2 730 GWh/an | |
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L'aménagement hydroélectrique de la Sainte-Marguerite-3, aussi connu sous le sigle SM-3, est composé d'une centrale hydroélectrique et d'un barrage, le barrage Denis-Perron, érigés sur la rivière Sainte-Marguerite par Hydro-Québec, à Lac-Walker, sur la Côte-Nord, au Québec. La centrale, d'une puissance installée de 884 MW, devait être mise en service en 2001. Elle a connu plusieurs retards provoqués par des problèmes techniques. Le coût total de la construction du complexe a été évalué par Hydro-Québec à 2,5 milliards de dollars en 2007.
Les problèmes techniques ont retardé le début de la production à octobre 2003 et la mise route à pleine puissance des deux groupes à 2007. Un des deux groupes a également subi un arrêt de production en 2009.
La rivière Sainte-Marguerite est un affluent du fleuve Saint-Laurent qu'elle rejoint à Clarke City, un secteur de la ville de Sept-Îles, sur la Côte-Nord à 700 km à l'est de Montréal. Au moment de la construction de SM-3, deux centrales, situées près de l'estuaire, existaient déjà : les centrales de la Sainte-Marguerite-2 (18 MW), exploitée par Gulf Power et la centrale de la Sainte-Marguerite-1 (8,5 MW) d'Hydrowatt.
Profondément encaissée dans le bouclier laurentien, la rivière draine un bassin versant de 6 200 km2 et fournit un débit moyen à l'embouchure de 156 m³/s. Comme les autres rivières de la région, la Sainte-Marguerite est sensible à l'acidification. La faune aquatique est dominée par le meunier rouge et le secteur du rapide du Grand Portage, où est construite la centrale, présente un intérêt pour la pêche en raison du bon potentiel de l'omble de fontaine.
Au nord de la centrale SM-2, la vallée de la rivière devient beaucoup plus encaissée. Un rapide de 13 km offre une dénivellation attrayante pour un aménagement hydroélectrique et Hydro-Québec réalise une étude préliminaire du site entre 1982 et 1985 afin de déterminer le potentiel énergétique et économique du projet.
Entre 1986 et 1991, le projet a fait l'objet de deux phases d'avant-projet. Dans un premier temps, les études ont eu pour objectif de définir les principales caractéristiques de l'ouvrage et de fournir une documentation adéquate pour une étude d'impact détaillée. Le deuxième avant-projet, entre 1988 et 1991, a été consacré à la réalisation d'études techniques et environnementales, la planification détaillée et l'évaluation des coûts. Une première phase des consultations publiques a été menée en 1991.
Avant le début des travaux, la centrale dû subir l'examen du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement. Hydro-Québec dépose ses études d'avant-projet en juillet 1991 et le BAPE entreprend le processus d'information et d'audiences publiques sur le projet le 26 août 1992. Après des audiences publiques qui ont lieu au cours de l'hiver 1993, le BAPE remet son rapport final le 9 juin 1993. Le document approuve le projet sous certaines conditions, mais questionne les prévisions de demande d'Hydro-Québec et rejette le détournement de deux tributaires de la rivière Moisie, les rivières Carheil et aux Pékans, en raison des risques que ferait peser le projet sur le saumon de l'Atlantique. Le gouvernement retient l'avis du BAPE au sujet des affluents de la Moisie, mais autorise la construction de la centrale le 24 février 1994.
Les représentants d'Hydro-Québec et de la communauté Innu de Uashat-Malioténam ont conclu une entente de compensation de 66 millions de dollars sur 50 ans, le 15 avril 1994 — 50 ans jour pour jour après la prise de contrôle de la Montreal Light, Heat and Power par la société d'État québécoise. L'entente de principe a été ratifiée par référendum dans les deux réserves au mois de juin 1994, malgré l'opposition d'un groupe traditionnaliste, qui a érigé un barrage routier pendant deux semaines.
L'entente porte sur une « première phase » du projet et ne comprend pas le détournement des rivières aux Pékans et Carheil, qui ont été exclues du développement de l'aménagement autorisé par Québec. Les représentants des deux parties ont souligné qu'elle ne constituait pas à une renonciation aux droits ancestraux des autochtones. Elle prévoit aussi la gestion conjointe des travaux correcteurs ainsi que des assurances en matière de formation de la main d'œuvre, d'embauche et d'octroi de certains contrats.
L'aménagement de la route d'accès et la construction d'un campement temporaire près du site de la centrale marquent les premières étapes d'un projet de construction débuté en février 1994. Dans un premier temps, l'aménagement de la centrale a nécessité la mise à niveau d'une route forestière existante, construite par la Gulf Pulp and Paper au début du XXe siècle afin de relier les ouvrages à la route 138 à la hauteur de Sept-Îles. Sept tronçons routiers, 350 ponceaux d'une longueur allant de 6 à 90 m ainsi qu'un pont de 180 m enjambant la rivière Sainte-Marguerite, à la hauteur de la centrale, ont été construits.
Deux campements temporaires ont été aménagés pour faciliter la construction de la route. Le campement principal, d'une capacité maximale de 1200 travailleurs, a accueilli ses premiers résidents en janvier 1995. Le campement était équipé d'une cafétéria, d'un centre de loisirs, de bureaux, d'un centre d'information, d'un bar et d'un dépanneur. Pour l'occasion, Hydro-Québec a recyclé des bâtiments préfabriqués qui avaient été utilisés sur différents sites à la Baie-James.
Les travaux d'excavation de la galerie d'amenée, longue de 8,3 km, a été réalisé par forages entre 1996 et 1999. Le creusage a permis de retirer 1,6 millions m3 de roc, dont une partie a été réutilisée pour construire les routes environnantes. Compte tenu de la taille de la galerie, dont les dimensions sont de 16,5 mètres de hauteur par 11,5 mètres de largeur, les ouvriers ont d'abord excavé les 8 m supérieurs du tunnel par forage horizontal, à raison de 4 ou 5 m par dynamitage. La partie inférieure, la banquette, a été excavée par forage vertical. La galerie d'amenée n'a pas été bétonnée.
La plus grande partie des travaux d'excavation de la centrale ont été effectués en 1998. La salle des machines, trois conduites forcées et trois galeries des barres blindées sont construites en décembre. L'année 1999 est consacrée au bétonnage et au début de l'installation de la mécanique lourde.