Cetacea - Définition

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Chorologie

Espèces mutualistes

De nombreux exemples d'entraide pour la pêche ont été observés, témoignant de l'opportunisme et de l'intelligence de ces espèces. Ainsi des Baleines à bosse collaborent entre elles pour rabattre des bancs de poissons avec l'aide de thons, des Grands dauphins collaborent avec des humains sur les plages du Sénégal. Ces mêmes dauphins peuvent collaborer avec des goélands pour les mêmes raisons. Quelques espèces mutualistes se nourrissent des ectoparasites par exemple le poisson nettoyeur appelé capucette barré consomme les « poux de baleines » des baleines grises.

Espèces parasites

l'un des ectoparasites des grands cétacés (cyame ovale, mâle). Ses puissantes griffes lui permettent de s'ancrer dans la peau de la baleine, souvent autour des orifices ou des blessures. Il se nourrit de la peau superficielle.

Les cétacés sont hôtes de très nombreuses espèces de parasites, internes ou externes. Ils peuvent être cleptoparasite ou quelque fois victimes de ces pratiques du fait par exemple des oiseaux de mer, de rémoras ou de poissons-pilotes bien que leur intelligence les protège quelque peu. Les parasites serait responsables de la mort de 25% des cétacés de Méditerranée. Non pas qu'ils tuent directement leur hôtes, seuls certains parasites particulièrement pathogènes le font, mais leur prolifération devient pathologique sur les animaux faibles ou immunodéprimés, ce qui finit par les tuer.

Des cestodes Tetrabothrium et Diplogonoporus parasitent leurs intestins, des  plerocercoid  ⇔  Phyllobothrium et Monorygma parasitent leur péritoine et leur peau, des trématodes comme ceux des genres Bolbosoma et Corynosoma parasitent leurs estomacs, leur foie, leurs intestins, leurs sinus, des vers acanthocéphales parasitent leurs intestins, des nématodes comme ceux des genres Anisakis, Crassicauda, et Placentonema parasitent également leurs estomacs et leurs voies génitales. Les voies respiratoires sont parasitées par des nématodes de la famille Pseudaliidae.

Certains des parasites externes sont de grande taille comme le Squalelet féroce ou les lamproies. Certains crustacés parasites, Rhizocephala et copépodes dont Balaenophilus unisetus et les Pennella, colonisent leur peau et leur graisse. Des nématodes comme Odontobius ceti, des protozoaires vivent également sur la peau. Des crustacés amphipodes dits « poux de baleine », les Cyamidae consomment la peau des cétacés sur lesquels ils vivent (ou les parties blessées purulentes). Ils sont rares chez les dauphins et étaient très nombreux autrefois sur les baleines, surtout en été. Ils se déplacent en s'encrant profondément dans la peau au moyen de leurs longues griffes. La diatomée Cocconeis ceticola, qui n'est pas a proprement parler un parasite provoque des plaques de couleurs sur la peau.

Les balanes de genre Coronula et Conchoderma par exemple se fixent sur la peau, voire les fanons des espèces les plus grandes. Ce ne sont pas à proprement parler des parasites, ils ne semblent pas occasionner de désavantage à ces baleines.

L'analyse de ces parasites donnent aux scientifiques des informations sur l'espèce hôte et des informations biogéographiques.

Les Prédateurs

illustration du XVIe siècle montrant une orque attaquant une baleine

Les cétacés ont peu de prédateurs naturels. Disparu il y a 1,6 Ma, le plus grand requin ayant jamais existé le Mégalodon a pu être un prédateur de cétacés, des traces de dents ont été découverts sur des fossiles de petites baleines. Aujourd'hui, tous les cétacés sont susceptibles de subir des attaques d'Orque, ceux-ci attaquent même les juvéniles de Baleines bleues en les noyant. Les grands requins tels que le Requin tigre ou le Requin blanc sont également des prédateurs possibles. Les morses ainsi que l'Ours polaire sont occasionnellement prédateurs de cétacés, principalement des bélougas ou des narvals. Les cétacés à fanon ont pour principale défense leur masse, qui généralement dissuade les prédateurs. Les odontocètes comptent davantage sur la cohérence de leur groupe, sur leur vitesse et sur leur agilité.

Les humains restent le prédateur le plus redoutable des cétacés, que cette chasse soit artisanale ou industrielle.

Les maladies virales ou bactériennes

Un Morbillivirus semblable à la maladie de Carré, au début des années 1990 a causé en Méditerranée une épidémie qui a tué en masse les odontocètes, en particulier les dauphins bleu et blanc. Il semble que cette surmortalité a été causée par l'accumulation de plusieurs maladies dues à de mauvaises conditions climatiques, à une fragilisation des organismes liée aux pollutions chimiques, à une diminution des ressources alimentaires. D'autres virus comme des Adenovirus, des Poxviridae, des Hepadnavirus, des Herpesviridae et grippes peuvent être transmis à l'homme et mortels, pour eux ou pour nous. De même, les cétacés peuvent également être porteurs de virus moins dangereux comme des Calicivirus, des Papillomavirus, Picornavirus et Morbillivirus.

Les cétacés semblent sensibles à la bactérie Erysipelothrix rhusiopathiae. Brucella maris est pathogène pour l'ensemble des mammifères marins. Plusieurs Vibrio et Pseudomonas pseudomallei sont des bactéries pouvant causer des zoonoses.

Parce qu'ils sont susceptibles de transmettre leurs maladies ou d'attraper les nôtres, ce qui pourrait avoir dans un sens comme dans l'autre des conséquences imprévisibles, il est recommandé de ne pas toucher les cétacés, pas plus d'ailleurs que pour tout autre animal sauvage, même si celui-ci vient vers vous.

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