Charlotte Mason - Définition

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Philosophie d'enseignement

La philosophie de l'éducation selon Charlotte Mason est parfaitement résumée par 20 principes, tirés de l'introduction du sixième livre.

  1. Les enfants sont des « personnes » dès la naissance.
  2. Ils ne naissent pas bons ou méchants, mais avec la possibilité d'être bons et/ou méchants.
  3. Les principes de l'autorité dans une main et ceux de l'obéissance dans l'autre, sont naturels, nécessaires et fondamentaux,

mais

  1. Ces principes sont limités par le respect dû à la personnalité de l'enfant, qui ne doit pas être diminuée par l'utilisation directe de la crainte ou de l'amour, par la suggestion ou l'influence, ou par le jeu inapproprié, sur un désir normal.
  2. Par conséquent, nous sommes limités à trois moyens éducatifs – l'atmosphère, la discipline de l'habitude et la présentation d'idées vivantes. La devise des écoles est: « L'éducation est une atmosphère, une discipline et une vie ».
  3. Lorsque nous disons que « l'éducation est une atmosphère », nous ne voulons pas dire que l'enfant devrait être isolé dans un environnement infantilisé, spécialement adapté et préparé, mais nous devons plutôt tenir compte de la valeur éducative de l'atmosphère de la maison, au regard des personnes et des choses, et nous devons le laisser vivre librement dans ses conditions. Cela abrutit un enfant de réduire son monde à un niveau infantile.
  4. Par « l'éducation est une discipline », nous voulons dire la discipline des habitudes, formée définitivement et avec réflexion, à la fois les habitudes de l'esprit et du corps. Les physiologistes nous disent que l'adaptation des structures du cerveau se fait selon nos lignes de pensée habituelles i.e. nos habitudes.
  5. En disant que « l'éducation est une vie », le besoin intellectuel et moral est semblable aux besoins de sustentation physique. Le cerveau se nourrit d'idées, donc les enfants devraient avoir un programme d'étude généreux.
  6. Nous soutenons que l'esprit de l'enfant n'est pas seulement un sac à remplir d'idées; mais il est plutôt, si on permet cette figure, un organisme spirituel, avec un appétit pour la connaissance. C'est son régime, pour lequel il est préparé à travailler; et qu'il peut digérer et assimiler comme le fait le corps avec les produits alimentaires.
  7. Une telle doctrine, que l'esprit est un réceptacle, étend le stress de l'éducation (la préparation de la connaissance en petits morceaux dûment préparés), sur le professeur. Les enfants éduqués selon ces principes risquent de recevoir beaucoup d'enseignement et peu de connaissance ; et l'axiome du professeur est « ce qu'un enfant apprend est moins important que comment il l'apprend ».
  8. Mais nous, croyant que l'enfant normal a la capacité intellectuelle adaptée à traiter toute connaissance appropriée pour lui, nous lui donnons un programme d'étude généreux et complet; il faut seulement prendre soin que toutes les connaissances offertes soient vitales, c'est-à-dire, que ces faits soient présentés sans d'autres idées qui les entourent. Selon cette conception, le principe que ---
  9. « L'Éducation est la science des relations », c'est-à-dire que l'enfant a une relation naturelle avec un vaste nombre de choses et de pensée : ainsi nous le formons avec des exercices physiques, de l'observation de la nature, des travaux manuels, de la science, des arts et un grand nombre de livres vivant car nous savons que notre tâche n'est pas de lui enseigner tout, à propos de n'importe quoi, mais de l'aider à faire autant qu'il peut « selon les affinités innées qui modèlent notre nouvelle existence aux choses existantes ».
  10. En concevant un programme pour un enfant normal, de quelque classe sociale qu'il soit, trois points doivent être considérés : (a) Le programme nécessite une grande quantité de connaissances, car l'esprit a besoin d'autant de nourriture que le corps. (b)La connaissance doit être variée, car une monotonie dans la diète mentale ne crée pas l'appétit (i.e. la curiosité). (c) La connaissance doit être communiquée dans un bon langage, parce que l'attention répond naturellement à ce qui est transmis dans un langage littéraire.
  11. Comme la connaissance n'est pas assimilée tant qu'elle n'est pas reproduite, l'enfant doit la « redire » après une seule lecture ou audition, ou doit écrire sur une partie du sujet qui a été lu.
  12. Nous insistons sur « une seule lecture » car les enfants ont, naturellement, un grand pouvoir d'attention; mais cette force est dissipée par la re-lecture de passages et aussi par l'interrogation, la récapitulation et autres. Agissant sur ces points et sur certains autres du comportement de l'esprit, nous avons trouvé que « l'éducabilité » des enfants est beaucoup plus grande que ce qui a été supposé jusqu'ici, et est peu dépendante des conditions telles que l'environnement et l'hérédité. Et cette affirmation ne se limite pas aux enfants brillants ou aux enfants de la classe éduquée : des milliers d'enfants des Écoles Élémentaires répondent librement à cette méthode, qui est basée sur le comportement de l'esprit.
  13. Il y a deux guides, pour l'autodirection morale et intellectuelle, qui doivent être offerts aux enfants, qu'on peut appeler « la voie de la volonté » et « la voie de la raison ».
  14. « La voie de la volonté » : On devrait enseigner aux enfants, (a) à distinguer entre Je veux et Je dois. (b) Que la voie de la volonté est effectivement de tourner le dos à ce que nous désirons, mais que nous ne devons pas. (c) Que la meilleure façon de nous détourner de nos désirs est de penser ou de faire quelque chose de très différent, amusant ou intéressant. (d) Qu'après un peu de repos de cette façon, la volonté revient au travail avec une nouvelle vigueur. Cette façon de faire nous est connue en tant que diversion, ce qui nous permet de nous libérer quelque temps de l'effort de volonté, pour que nous puissions « vouloir » encore avec plus de force. L'utilisation de la suggestion comme une aide à la volonté doit être désapprouvée car elle tend à abrutir et à faire des caractères stéréotypés. Il semblerait que la spontanéité est une condition du développement, et que la nature humaine a besoin autant de la discipline de l'échec que de celle du succès.
  15. « La voie de la raison »: nous enseignons aux enfants aussi, de ne pas être trop confiants dans leur propre compréhension; car la fonction de la raison est de donner la démonstration logique de (a) la vérité mathématique, (b) d'une idée initiale, acceptée par la volonté. Généralement, la raison est un guide infaillible, mais finalement, elle n'est pas toujours fiable; car que l'idée soit vraie ou fausse, la raison la confirmera par des preuves irréfutables.
  16. Par conséquent, nous devrions enseigner aux enfants, lorsqu'ils sont assez matures pour comprendre, que la première responsabilité qui repose sur eux, en tant que personne, est l'acceptation ou le rejet des idées. Pour les aider dans ce choix, nous leur donnons des principes de conduite, et un large éventail de connaissances appropriées. Ces principes devraient sauver les enfants d'une réflexion relâchée et d'actions irréfléchies qui font que plusieurs d'entre nous vivons à un niveau plus bas que celui qui nous est nécessaire.
  17. Nous ne permettons aucune séparation entre la vie intellectuelle et la vie spirituelle des enfants, mais nous leur enseignons que l'esprit divin a constamment accès à leur esprit et qu'il est leur soutien continuel dans tous leurs intérêts, devoirs et joies de la vie.

La devise des étudiants est « Je suis, je peux, je devrais, je ferai ».

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