La chaîne volcanique a été le sujet d'étude de plusieurs écrivains et naturalistes. Parmi eux, Mark Twain, de passage dans le bassin de Mono dans les années 1860, évoque Mono Lake mais ne mentionne pas les cratères de Mono-Inyo, à l'exception des deux îles volcaniques. Il écrit, dans À la dure (Roughing It, 1872), que le lac se trouve dans « un hideux désert sans vie et sans arbres » (« lifeless, hideous desert ») ce qui en fait une « mer solennelle, silencieuse et inanimée, [...] peu favorisée sous le rapport du pittoresque » (« loneliest spot on earth [...] little graced with the picturesque »). Il ajoute, non sans emphase :
« Les îles de ce lac n'étant que de vastes amas de laves recouverts de cendres et de pierres ponces et complètement innocents de toute végétation ou de tout combustible, et les œufs de goélands n'étant absolument bons à rien à moins d'être cuits, la Nature a doté la plus grande île d'une source intarissable d'eau bouillante ; vous pouvez y mettre vos œufs : en quatre minutes d'ébullition, ils seront aussi durs à avaler que n'importe lequel des récits que j'ai pu faire en ces quinze dernières années. A moins de dix pieds de la source d'eau bouillante se trouve une pure source d'eau froide, douce et saine. De sorte que, sur cette île, on est logé, nourri et blanchi gratis [...]
II n'y a que deux saisons dans la région qui avoisine le lac Mono, — ce sont la fin d'un hiver et le commencement du suivant. Plus d'une fois, dans l'Esméralda, j'ai vu un matin parfaitement torride débuter avec 33° au thermomètre, à huit heures, puis j'ai vu la neige tomber à 35 centimètres d'épaisseur et ce même thermomètre descendre à 7° au-dessous de zéro à l'abri, avant neuf heures du soir. Dans les circonstances les plus favorables, il neige au moins une fois en chacun des mois de l'année dans la petite ville de Mono. Le climat est si incertain pendant l'été, qu'une dame qui s'en va en visite ne peut espérer parer à toutes les éventualités si elle n'emporte son éventail d'une main et ses snowboots de l'autre. La procession du 4 juillet se déroule par la neige [...] »
— Mark Twain, À la dure
De nombreuses activités récréatives sont praticables autour de la chaîne. Le Mono Basin National Scenic Area Visitor Center est situé près de Mono Lake, juste à la sortie de l'U.S. Route 395. Une librairie, un bureau d'informations tenu par les rangers du service des forêts et un centre d'expositions fournissent des renseignements aux touristes. Par ailleurs, le Mono Lake Committee dispose d'un bureau et d'un centre d'informations à Lee Vining. L'un et l'autre centre permettent de se renseigner sur le camping, la randonnée ou encore les circuits guidés.
L'U.S. Route 395 est une route touristique qui longe les cratères de Mono-Inyo. La California State Route 120 donne accès aux parties septentrionale et orientale des cratères de Mono, y compris Panum Crater. Mammoth Scenic Loop (littéralement « boucle touristique de Mammoth », aussi appelée Dry Creek Road) permet d'atteindre les lacs et certains cratères d'Inyo.
Mammoth Mountain Ski Area se situe près de Mammoth Lakes et une télécabine permet de relier, toute l'année par beau temps, la station au sommet de Mammoth Mountain. Il offre un panorama inégalable sur les cratères de Mono-Inyo, sur Mono Lake et sur la Sierra Nevada et la caldeira de Long Valley.
Mono Lake possède sa propre base de loisirs qui offre des circuits à pied parmi les formations de tuf, des promenades en canot sur le lac et des observations ornithologiques. Les eaux sont trop salées pour abriter des poissons mais la pêche est autorisée dans les rivières alimentant le lac. Les autres activités possibles comprennent la randonnée pédestre autour et sur les cratères et dômes, ainsi que le vélo tout terrain en dehors des limites de la Mono Basin National Forest Scenic Area.
La création de la Mono Basin National Scenic Area en 1984 met fin à toute prospection géothermique sur une superficie de 519,22 km2. Le bassin de Mono intègre la première National Scenic Area des États-Unis. Elle offre un niveau de protection supérieur aux autres réserves du service des forêts et comprend Mono Lake dont ses deux îles volcaniques, Black Point, Panum Crater et pratiquement la moitié septentrionale des cratères de Mono. Des litiges et des mesures de sensibilisation menés par le Mono Lake Committee, la Société nationale Audubon et d'autres associations de protection de l'environnement ont permis de ralentir les détournements d'eau des affluents du Mono Lake.
La région qui s'étend de Long Valley à Mono Lake est l'une des trois régions de Californie, avec le Lassen Peak et le mont Shasta, qui font partie du programme contre les risques volcaniques de l'United States Geological Survey. En effet, elles ont été actives au cours des 2 000 dernières années et sont susceptibles de produire de nouvelles éruptions violentes.
Environ vingt éruptions se sont déroulées aux cratères de Mono-Inyo dans des intervalles de temps compris entre 250 et 700 ans depuis 5 000 ans. L'analyse des ondes sismiques et de la composition de la lave indique que ces éruptions proviennent vraisemblablement de petites poches individuelles de magma. Toutefois, la fréquence des éruptions augmente depuis 1 000 ans, avec au moins douze événements distincts identifiés.
Aucune des éruptions aux cratères de Mono-Inyo depuis 5 000 ans n'a émis plus de 1 km3 de magma. Les futures éruptions dans la région devraient être similaires en intensité, c'est-à-dire petites à modérées. La probabilité pour qu'une éruption se produise le long de la chaîne volcanique est de 0,5 % par an. Dans un futur proche, elle est supérieure à celle d'une éruption, qui serait décorrélée, à l'intérieur de la caldeira de Long Valley.
De nombreuses conséquences directes sont à prévoir en cas d'éruption future, le long des cratères de Mono-Inyo. Des cendres et des éjectas pourraient s'accumuler sur une épaisseur de dix mètres autour du cratère où aurait lieu l'éruption. Dans la direction sous le vent, les accumulations de téphras pourraient dépasser vingt centimètres à 35 kilomètres et encore cinq centimètres à 85 kilomètres. Les vents dominants, dans la région, soufflent vers l'est ou le nord-est 50 % du temps et vers n'importe quelle direction à tendance est (du nord-est au sud-est) plus de 80 % du temps. L'épaisseur et la taille des éjectas diminuent généralement de façon graduelle avec la distance par rapport au cratère. Les cendres volcaniques contamineraient probablement les routes aériennes à l'est de la chaîne.
Des dégâts importants seraient causés jusqu'au moins 15 kilomètres par les nuées ardentes en cas d'éruption explosive. Leur sévérité dépendrait de la situation du cratère, de la topographie et du volume de magma émis. Une coulée pyroclastique depuis Mammoth Mountain ou depuis tout autre cratère situé en hauteur pourrait parcourir une distance plus importance encore en prenant de la vitesse dans la descente. Les vallées seraient plus impactées que les crêtes mais les nuées ardentes pourraient toutefois franchir certaines d'entre-elles. Une éruption près du manteau neigeux pourrait produire des lahars qui dévasteraient les fonds de vallée en empruntant le lit des rivières. Un dégazage brutal sous un des lacs pourrait entraîner des vagues importantes, capables d'inonder les régions alentours, et déclencher des coulées de boue.
Les coulées de lave basaltiques pourraient s'étendre sur plus de 50 kilomètres. Les laves dacitiques et rhyolitiques sont plus épaisses et se propagent rarement à plus de 5 kilomètres. Elles peuvent former des dômes qui, lors de leur croissance, peuvent laisser s'échapper des fragments de roche expulsés parfois à 5 ou 10 kilomètres de distance. L'effondrement partiel d'un dôme escarpé en croissance peut entraîner une nuée ardente à plus de 5 kilomètres. Les plus gros dômes ont tendance à produire des coulées pyroclastiques plus importantes qui se propagent plus loin.