Deepwater Horizon - Définition

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Le gouverneur de Louisiane Bobby Jindal a déclaré le 29 avril 2010 l’état d’urgence et plus de 1 000 membres de la Garde nationale ont été dépêchés en Louisiane par le président Barack Obama le 30 avril. Le 29 avril, la marée noire a également été déclarée catastrophe nationale par le gouvernement américain.

Un site internet a été créé pour rassembler les idées que tout le monde pourrait imaginer dans le monde entier pour aider à trouver une solution.

Systèmes de sécurité

Le système de sécurité automatique, censé prévenir toute fuite après un accident sur la plateforme, ne s'est pas mis en marche. Selon Doug Suttles, chef des opérations pour BP, la raison en reste inconnue.

Peu après le début de l'accident, BP envoie quatre robots à 1 500 mètres de fond afin de mettre en place un système de colmatage des fuites. Le 5 mai, l'un de ces robots réussit à colmater la plus petite des trois fuites, sans toutefois modifier le débit de la fuite.

Endiguement de la nappe

Brûlage contrôlé de la nappe dans le Golf du Mexique.

Le 1er mai, alors que les premières boulettes avaient atteint la Louisiane, 84 kilomètres de barrages flottants avaient été installés. Cependant les vent violents ont fortement diminué leur efficacité. Une semaine plus tard, quelques 150 km de barrages étaient en place, principalement pour confiner les zones, ceux-ci étant inefficaces en pleine mer du fait des conditions météo.

Afin de limiter la progression de la nappe, une semaine après l'explosion ayant engendré la fuite, les garde-côtes ont commencé à mettre le feu à certaines portions de celle-ci. Le 8 mai, 4 millions de litres avaient pu être brulés, sur les 11 rejetés dans la nature, selon les estimations.

Utilisation de dispersants

Un Lockheed C-130 Hercules diffuse des dispersants chimiques dans le Golf du Mexique.

Le dispersant Corexit 9500 est utilisé par BP pour disperser le pétrole en micro-gouttelettes. Ce dispersant, efficace, contient du Propylène Glycol (1 à 5 % du produit) et un sel (sulfonate) d'acide organique (sel d'acide sulfonique à raison de 10 à 30 % du total) susceptible de provoquer des irritations oculaires ou de la peau (et respiratoires en cas d'exposition répétées et prolongées). Un contact cutané prolongé dessèche la peau en provoquant un inconfort et une éventuelle dermatite. Il peut aussi aggraver des dermatites existantes et causer chez l'homme (et donc peut-on supposer chez l'animal) une « pneumonie chimique » si inhalé (après qu'il a été ingéré/régurgité). Les effets à long terme du Corexit 9500 (qui est lui-même un dérivé pétrolier) sur l'écosystème marin sont inconnus. Le 2-butoxyethanol également utilisé dans le Corexit 9500 a été identifié comme une des causes des problèmes de santé qu'ont subit les nettoyeurs de la marée noire de l'Exxon Valdez en 1989 .

Selon une modélisation faite par le producteur à partir d'un protocole et modèle simple fourni par l'EPA, en cas de dispersion du produit dans l'environnement, on peut s'attendre à une dispersion inférieure à 5 % pour l'air, de 10 à 30 % pour l'eau, et de 50 à 70 % pour le sol ou les sédiments. Certains des composants peuvent être bioaccumulés dans la chaîne alimentaire. La LC50 (« Lethal Concentration 50 » ou « Dose létale 50 ») en 48 heures calculée par le fabricant est respectivement de 34 mg/L pour le copépode Acartia tonsa et 20,7 mg/L pour la crevette Artemia salina. Selon le §.11 de la fiche, aucune étude de toxicité (pour l'homme) n'a été faite pour ce produit.

Le Corexit EC9500A and EC9527A n'est pas le moins toxique ni le plus efficace des dispersants existant, étant listé seulement douzième et il est interdit d'utilisation comme dispersant au Royaume-Uni. BP a dit qu'il a choisi le Corexit parce qu'il était immédiatement disponible, mais les organisations de protection de l'environnement critiquent un sacrifice de l'écosystème marin afin de sauvegarder les côtes et une utilisation de ce dispersant par intérêt économique.

Forage d'un puits secondaire

Dessin de toutes les différentes actions entreprises afin d'arrêter la fuite à mi-juillet 2010.

Début mai, British Petroleum a annoncé le forage d'un puits secondaire. Ce projet, lancé sur le moyen terme, consiste à forer un autre puits qui rejoindra le puits fuyard juste au dessus du réservoir de pétrole afin d'y injecter un produit obstruant et boucher le puit à la source. Cette opération prendra cependant plus de 3 mois.

Dans l'intervalle, BP a mis en place un système afin de récupérer le maximum de pétrole du puits qui fuit via une seconde plateforme acheminée sur le site, et réduire d'autant l'émission de polluants.

Canalisation des fuites

En même temps que la plateforme secondaire était amenée sur site, BP a annoncé qu'il fabriquait une cloche en acier de 98 tonnes. Au niveau des fuites, à 1 500 mètres de profondeur, ce couvercle d'acier rectangulaire devait être déposé sur le fond, au-dessus de la fuite principale. Un tuyau relié à son extrémité supérieure devait acheminer le pétrole jusqu'à un bateau en surface.

La cloche a été débarquée sur zone le 6 mai et devait permettre de canaliser 80 % des quelques 800 tonnes de pétrole s'échappant par jour, tout en permettant l’extraction du pétrole par pompage grâce à un pétrolier.
Le 8 mai, en abaissant la structure sur la fuite, les techniciens ont rencontré de nombreux cristaux d'hydrate de méthane, formés par le pétrole au contact de l'eau à cette pression. Ces cristaux inflammables ont eu pour effet de boucher le tuyau de pompage. Les ingénieurs de BP ont donc dû la retirer. Les dirigeants de BP ne considérant pas a priori le projet comme raté, ont envisagé plusieurs solutions, dont l'injection d'eau chaude ou de méthanol.

Processus dit « Top Kill » mis en place par BP au-dessus du puit.

Mi-mai, une nouvelle cloche, plus petite, a été amenée sur site pour retenter l'expérience. En injectant de l'eau chaude et du méthanol, et grâce à sa taille, BP espérait qu'aucun cristaux ne se formerait dans la cloche. Cependant, des mouvements de la structure sous-marine ont empêché le positionnement correct de l'entonnoir sur la fuite, résultant en un second échec.

Quelques jours après ce deuxième échec, BP a annoncé avoir réussi à détourner environ 1 000 barils (sur les 5 000 barils qui s'échappaient quotidiennement de la fuite). Pour ce faire, les robots sous-marins ont inséré un tuyau directement dans le puits. Le pétrole fut ensuite ramené à la surface, dans un tanker. Quelques jours plus tard, BP a doublé ses estimations en annonçant que le tuyau charriait jusqu'à 2 000 barils par jour. Le 22 mai, 800 000 litres de pétrole étaient pompés quotidiennement par le système. Ces chiffres, avancés par BP, ne correspondaient pas à la totalité de la fuite, nécessitant de facto une ré-estimation de celle-ci.

Opération « Top Kill »

À partir du 26 mai, BP a démarré une opération très délicate, baptisée « Top Kill », pour tenter de colmater la fuite de pétrole en injectant jusqu'à 190 000 litres de boue issue du forage puis du ciment dans le conduit, en vue de l'obstruer. Cette opération avait entre 60 et 70 % de chance de réussir selon BP. Après quatre jours, l'opération a finalement échoué.

Opération «Static Kill»

Le 4 aout 2010, plus de cent jours après le début de la marée noire, BP a annoncé être parvenu à boucher le puits..

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