La distinction entre dyspepsie organique et fonctionnelle repose sur la fibroscopie œso-gastrique. L'examen n'est cependant pas proposé systématiquement si les symptômes sont anciens, sans critère de gravité, et répondent à un traitement médicamenteux.
De façon simpliste, on peut décrire cinq types de dyspepsie :
Dans certains cas, les symptômes peuvent être soulagés par des modifications des habitudes de vie. Maigrir, cesser de fumer et élever la tête du lit peuvent aider certains patients qui souffrent surtout de reflux. Il est toujours bon de prendre soin de sa santé et de prendre en considération certains facteurs comme l'exercice, le poids idéal et l'abandon du tabac. Il est utile pour le patient de prendre en considération toute corrélation entre les symptômes et certains aliments comme les mets épicés et l'alcool.
D'autres peuvent être soulagés en pratiquant des exercices tels des éructations et une technique de relaxation ou par des exercices externes, parfois violents, tels la course, les sports d'équipe, la technique Nadeau ou simplement en se berçant.
Il faudra également songer à réduire l'apport d'aliments gazogènes : croustille, boissons gazeuses, choux, légumineuses, etc.
Certains médicaments tels que l'aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (Ibuprofène, Diclofenac)] et les médicaments contre l'arthrite de même que les analgésiques (sauf l'acétaminophène et le paracétamol) peuvent aggraver les lésions de l'estomac ; par conséquent, l'arrêt ou le changement de ces médicaments peuvent parfois être utiles.
Le stress ne provoque habituellement pas la dyspepsie, mais peut aggraver les symptômes gastro-intestinaux et accentuer la conscience de ces derniers. Dans certains cas, des stratégies permettant de réduire le stress peuvent être salutaires.
Les antiacides sont utiles dans un traitement de courte durée, mais sont utilisés pour le traitement de symptômes peu fréquents ou des symptômes secondaires qui peuvent se produire lorsque le patient prend d'autres médicaments. En général, les antiacides ne sont pas utilisés en traitement régulier.
Les antihistaminiques H2 existent depuis plus de 25 ans et ont été la première forme vraiment efficace de médicament permettant de réduire l'acidité. Ces pilules procurent une baisse modérée de la production d'acide dans l'estomac.
Cette classe de médicaments existe depuis plus de 10 ans et procure l'inhibition de l'acidité la plus efficace actuellement possible. Il s'agit de la classe de médicaments à utiliser en première intention.
Helicobacter pylori a été découvert en 1982, le traitement a rapidement changé à mesure que les chercheurs ont commencé à comprendre certains des facteurs qui contribuent à éliminer cette bactérie. La recherche de l'helicobacter peut être faite sans avoir recours à une fibroscopie (recherche d'uréase dans l'air expiré). Le type de traitement le plus souvent utilisé actuellement consiste en l'association de deux antibiotiques et d'un IPP.
Il n'existe pas de fortes preuves à l'appui de l'utilisation des médicaments procinétiques pour la dyspepsie. Le cisapride a été mis à l'épreuve et a donné quelques résultat positifs. Toutefois, le médicament n’est plus prescrit sur ordonnance. D’autres médicaments de cette classe, tels que le dompéridone et le métoclopramide n’ont pas fait l’objet d’études adéquates.
C'est de la dyspepsie que provient le nom du soda Pepsi-Cola, qui était à l'origine un médicament destiné à lutter contre les problèmes de digestion.