École supérieure de commerce de Paris — Europe | |
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Informations | |
Fondation | 1er octobre 1819 |
Type | Grande école consulaire |
Budget | 75 millions d'euros (2010) |
Localisation | |
Ville | Paris |
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Direction | |
Directeur | Pascal Morand |
Chiffres clés | |
Enseignants | 117 permanents |
Étudiants | 4000 (dont plus de 50% non-français) |
Divers | |
Site internet | www.escpeurope.eu/ |
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L'Ecole Supérieure de Commerce de Paris (ESCP Europe), communément appelée « ESCP », est un établissement de l’enseignement supérieur français avec un statut consulaire (parapublic). Egalement implanté au Royaume-Uni, en Espagne, en Italie et en Allemagne, il a le statut d’université outre-Rhin.
L’ESCP Europe dispense un enseignement dans le domaine des sciences économiques, sociales et de management. Des enseignements de droit, de finance, de gestion des ressources humaines, de communication, de marketing, de management culturel et de création d’entreprise sont également proposés. La Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris détient l’ESCP depuis 1868.
Acréditée AACSB, Equis et AMBA, ESCP Europe est une grande école de commerce et de gestion qui compte 4000 étudiants.
La première en date des écoles supérieures de commerce a été fondée à Paris, en 1819, à l'hôtel des Fermes, par le Lyonnais Vital Roux, sous le nom d'Ecole spéciale de commerce et d'industrie. L’idée de Vital Roux était de créer une école où la pédagogie serait construite sur la base d’opérations de commerce simulées, selon une progression dans la complexité des affaires enseignées. De fait, le programme pédagogique de l'ESCP comprenait à ses débuts un enseignement général en écriture, en langues étrangères, arithmétique et géographie, ainsi que des enseignements de spécialités propres à cette école : tenue des livres, comptabilité, règles et usages du commerce. En outre, des exercices et travaux pratiques étaient proposés aux élèves. Il s’agissait, selon la pédagogie imaginée par Vital Roux, de les mettre dans des situations concrètes. Ainsi après avoir pris connaissance des techniques de base du commerce, les élèves étaient mis en situation de gérer une maison de commerce ayant plusieurs magasins et des produits multiples. Ils devaient ensuite faire de même au niveau international. Ces exercices préfiguraient la pédagogie basée sur l'étude de cas, aujourd'hui utilisée dans la plupart des business schools dans le monde.
La doyenne des écoles de gestion a immédiatement réussi à attirer des étudiants internationaux. A titre d'exemple, la promotion de 1824 comprend 118 élèves dont 36 étrangers, 7 Espagnols, 2 Havanais, 5 Brésiliens, 5 Hollandais, 4 Allemands, 2 Grecs, 2 Portugais, 2 Américains, 2 Chiliens, 1 Savoyard, 1 Italien, 1 Suédois, 1 Russe et 1 Haïtien.
L'établissement ne connu toutefois pas le succès escompté et dut fermer ses portes au bout de deux ans. Mais la tentative fut bientôt renouvelée : l'école fut transférée à l'hôtel de Sully, et cette fois, honorée des plus hauts patronages, ceux de Chaptal, de Jacques Laffitte, de Ternaux, de Casimir Perier, elle prospéra, sous la direction de Brodart, puis de Monnier des Taillades ; en 1827, l'Université l'admit dans son sein et ses élèves furent autorisés à porter l'uniforme, avec le tricorne et l'épée. L'institution s'attachait à diffuser, dans la France de l'époque, les principes de l'économie politique et de la liberté commerciale. On retrouve aussi dans les textes fondateurs de l’ESCP une ambition patriotique. Elle se devait, tout comme les autres écoles de commerce créées par la suite en France, d’être un instrument de développement économique du pays contre ses adversaires, d’abord l’Angleterre puis l’Allemagne.
A la mort de son second directeur (1829), il y eut une éclipse momentanée, l'école fut fermée ; mais un homme jeune, capable et énergique, Adolphe Blanqui, assuma la direction de l'entreprise : l'école fut transférée dans un local plus modeste, rue Neuve-Saint-Gilles, au Marais, et là elle prit un nouvel essor. En 1848, sous le nom d'Ecole supérieure de commerce, elle s'installa rue Saint-Pierre-Popincourt (aujourd'hui rue Amelot). A la mort de Blanqui (1854), Gervais (de Caen) lui succéda ; lorsqu'il fut mort à son tour en 1867, la Chambre de commerce acheta l'école (1868), dont elle remania les programmes, et dont, en 1874, elle reconstruisit le bâtiment.
Finalement, le 3 octobre 1898, l'école s'installa dans ses nouveaux locaux du 79, avenue de la République, à Paris, l'adresse qu'elle occupe toujours aujourd'hui.
De son côté, l’École européenne des affaires (EAP - European School of Management Studies) a été créée en 1973 à l'initiative de la CCIP. Dès l'origine l'EAP disposait d’un modèle de formation au management transnational dans un univers européen. Elle était établie dans trois grands villes d’Europe (Paris, Oxford et Düsseldorf) et a été la première grande école a délivrer deux diplômes européens : le diplôme français de « Grande École » et, ayant aussi statut d'université en Allemagne, le Diplom Kaufmann/frau.
En 1985, à la demande du gouvernement de Berlin, le campus allemand est déplacé de Düsseldorf pour Berlin et en 1987, le campus de Madrid fut inauguré.
Son modèle précurseur est à la base de la vision, de la structure ainsi que de l'identité européenne caractéristique de l'actuelle ESCP Europe.
En 1999, l’ESCP et l’EAP fusionnent pour donner naissance à ESCP-EAP European School of Management, à l’initiative de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP), à laquelle elles appartiennent toutes les deux. Il s'agissait alors, selon les promoteurs de cette fusion, de permettre l'alliance de la qualité académique et des moyens de l'ESCP au modèle pédagogique européen, original, de l'EAP. En outre, le regroupement des deux écoles devait permettre la constitution d'un établissement d’enseignement disposant d'une taille critique sur le marché international des formations supérieures au management. Décrié par les associations d'anciens des deux écoles au moment de l'annonce du projet, le nouvel ensemble est finalement apparu cohérent aux yeux de tous. Cinq ans après son avènement, il n'était plus remis en cause.
En 2003, la CCIP a racheté les locaux du Centre chirurgical Paris Est, situés au 81 avenue de la République. ESCP Europe y dispose désormais de nouveaux amphis, l'association des anciens élèves s'y est installée, plusieurs centres de recherche, dont le Centre de Recherche et Développement en Management Public (CRDMP) de ESCP Europe y sont également implantés. Le nouveau bâtiment héberge également l'Institut de recherche en propriété intellectuelle (IRPI Paris II-ASSAS - CCIP), la CCMP (centrale des cas et des médias pédagogiques) de la CCIP et le Préau (centre de ressources et d'accompagnement pour la mise en œuvre des Technologies de l'Information et de la Communication dans l'Éducation et la Formation
Aujourd'hui, l'école figure dans les premières places des classements des masters en Management en Europe.