Énergie potentielle gravitationnelle - Définition

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Expression pour une masse ponctuelle

Considérant une masse m, supposée dans un premier temps ponctuelle, placée en un point dont le rayon vecteur est noté r, si on appelle Φ le potentiel gravitationnel dans lequel se déplace cette masse, alors, l'énergie potentielle gravitationnelle E de celle-ci vaut

 E_{\rm p}= m \Phi ({\boldsymbol r}) .

Comme annoncé plus haut, cette énergie est définie à une constante près du fait qu'il en est de même pour le potentiel Φ. Si la distribution des masses à l'origine du potentiel Φ est d'extension limitée, alors il est naturel de choisir une valeur nulle pour le potentiel à l'infini, ce qui donne immédiatement d'après la formule ci-dessus une énergie nulle à l'infini.

Exemples

Satellite en orbite autour de la Terre

Dans le cas d'un satellite artificiel en orbite autour de la Terre que l'on peut en première approximation considérer comme étant à symétrie sphérique, le potentiel dans lequel il est plongé suit la loi suivante :

\Phi = -G \frac{M_{\rm T}}{r} ,

G est la constante de gravitation, M la masse de la Terre et r la distance par rapport au centre de la Terre. Alors l'énergie potentielle du satellite vaut

E_{\rm p} = - G\frac{m M_{\rm T}}{r} .

Cette énergie est certes négative, mais supériere à l'énergie potentielle du satellite avant son lancement, puisqu'à ce moment-là, sa distance au centre de la Terre était égal au rayon terrestre, plus petit que sa distance r en orbite.

Sphère homogène

Pour une sphère homogène de rayon R et de masse M, l'énergie potentielle gravitationnelle s'écrit

E_{\rm p} = - \frac{3}{5}\frac{G M^2}{R} .

Distribution sphérique

D'une manière plus générale, pour une distribution de matière quelconque à symétrie sphérique, l'énergie potentielle gravitationnelle est toujours de la forme

E_{\rm p} = - \xi\frac{G M^2}{R} ,

la valeur de la quantité ξ étant déterminée par le détail du profil de densité de la distribution : plus celle-ci est piquée vers le centre, plus cette quantité est grande, ce qui se comprend aisément en remarquant qu'une distribution très piquée de matière est majoritairement confinée dans un rayon notablement plus petit que la rayon total R de la configuration, où ne se situe qu'une petite partie de la masse, qui ne contribue guère au potentiel gravitationnel (ou à l'énergie) totale.

Se fixer un profil de densité revient en réalité à fixer une équation d'état pour la matière considérée. En astrophysique se produisent beaucoup de situations où seule la densité et la pression interviennent, la température étant une quantité inessentielle. L'exemple typique de cette situation est celui d'un polytrope, où pression et densité sont reliées par une loi de puissance du type P \propto \rho^\gamma . Dans ce cas, la quantité ξ est une fonction de γ, appelé dans ce contexte indice adiabatique. Dans un tel contexte, il convient de rappeler que l'énergie potentielle gravitationnelle seule ne suffit pas à décrire la configuration (par exemple si l'on s'intéresse à sa stabilité). Il faut en effet considérer l'énergie totale, somme de la contribution gravitationnelle et de l'énergie interne de la configuration.

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