L'analyse vectorielle montre que la divergence d'un rotationnel est toujours identiquement nulle :
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L'équation locale de conservation du flux magnétique permet donc de définir au moins localement un potentiel-vecteur
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L'analyse vectorielle nous dit également que
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Alors le potentiel-vecteur n'est pas défini de manière unique puisque la transformation suivante, avec
ne modifie par la valeur du champ
Le lecteur notera qu'en physique classique, le potentiel-vecteur semble n'être qu'un outil mathématique commode pour analyser les solutions des équations de Maxwell, mais ne semble pas être une grandeur physique directement mesurable. En 1959, dans le cadre de la physique quantique, Aharonov et Bohm ont démontré que le potentiel-vecteur avait un effet observable en mécanique quantique : c'est l'effet Aharonov-Bohm.
L'analyse vectorielle montre que le rotationnel d'un gradient est toujours identiquement nul :
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L'équation de Maxwell-Faraday couplée à l'existence locale d'un potentiel-vecteur
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Le potentiel
Ces deux équations donnent l'invariance de jauge complète des équations de Maxwell.
NB Cette partie suit les conventions de signe classiques de MTW
Cette partie adopte également la convention de sommation d'Einstein.
L'espace-temps de Minkowski (1908) est une variété différentielle M plate munie d'une métrique lorentzienne.
Soit un système de coordonnées quelconque xμ autour d'un évènement (point) P de l'espace-temps, et soient
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Les wμ sont appelée les composantes contravariantes du vecteur w. Le tenseur métrique
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Dans une base orthonormée d'un référentiel inertiel, ses composantes covariantes ημν sont :
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Ses composantes contravariantes ημν vérifient :
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On obtient explicitement :
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On utilisera ci-dessous les conventions usuelles suivantes :
Par exemple, les composantes contravariantes du 4-vecteur position s'écrivent dans un système de coordonnées orthonormales :
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Le tenseur métrique définit pour chaque point
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En particulier, en prenant deux vecteurs de base, on obtient les composantes :
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wμ désignant les composantes contravariantes du vecteur w, on peut définir de même ses composantes covariantes par :
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Par exemple, les composantes covariantes du 4-vecteur position s'écrivent dans un système de coordonnées orthonormales :
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On introduit l'opérateur différentiel quadri-gradient par ses composantes covariantes :
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Ses composantes contravariantes s'écrivent :
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L'opérateur invariant d'Alembertien s'écrit par exemple :
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On introduit le quadri-potentiel électromagnétique par ses composantes contravariantes :
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où V est le scalaire potentiel électrique, et
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Les lois de transformation de jauge écrite précédemment sont donc résumées dans cette notation sous la forme
La condition de jauge de Lorenz s'écrit par exemple de façon covariante :
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On introduit le quadri-courant électromagnétique par ses composantes contravariantes :
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où ρ est le scalaire densité électrique de charge, et
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Le tenseur électromagnétique est le tenseur anti-symétrique de rang deux défini à partir du quadri-potentiel par :
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Ses composantes covariantes s'écrivent explicitement :
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On obtient ses composantes contravariantes en écrivant :
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La métrique étant diagonale dans un référentiel inertiel, on obtient alors les formules suivantes, sans sommation sur les indices répétés :
soit explicitement :
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Les équations de Maxwell se mettent sous forme relativiste covariante.
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Puisque le tenseur de Maxwell est anti-symétrique, cette dernière relation entraîne en particulier que le quadri-courant est conservé :
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En écrivant explicitement le tenseur de Maxwell en termes du quadri-potentiel dans l'équation covariante avec terme de sources, on obtient pour le membre de gauche :
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Dans la jauge de Lorenz
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La solution de cette équation s'écrit de façon simple si l'on connaît une fonction de Green de l'équation de propagation, c'est-à-dire une fonction G(x) solution de l'équation aux dérivées partielles :
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où δ(x) est la distribution de Dirac. On obtient alors le quadri-potentiel sous la forme d'un produit de convolution :
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En électrodynamique classique, on utilise le plus souvent la fonction de Green retardée qui satisfait à l'hypothèse de causalité :
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