Sur les 250 000 espèces de champignons que l'on pense avoir en Australie, seulement 5% d'entre elles ont été décrites. Les connaissances sur les distributions, les milieux de croissance, les habitats sont bien maigres en dehors des espèces de champignons vénéneux.
Les Lichens sont composés la plupart du temps d'un Ascomycète (un champignon) et d'une algue verte unicellulaire. Leur classification est basée sur le champignon. La flore des lichens australiens y compris celle des îles Christmas, Heard-et-MacDonald, Macquarie et Norfolk comprend à l'heure actuelle 3 238 espèces réparties en 422 genres. 34% d'entre elles sont considérées comme endémiques.
Si l'on prend l'ensemble des algues, mono ou pluricellulaires, d'eau douce ou de mer, si l'on considère que les cyanobactéries sont des algues, on connait 10 000 à 12 000 espèces d'algues australiennes. Mais la connaissance de cette flore est très parcellaire et variable: pour le phytoplancton et les algues du Nord de l'Australie, on souffre du manque de recueils d'échantillons; pour les algues d'eau douce, les descriptions sont très incomplètes quant aux algues terrestres, elles ont été complètement négligées.
Les mousses, hépatiques et anthocérotes poussent dans les régions tropicales, tempérées et en montagne; quelques unes se sont adaptées aux conditions des zones arides et semi-arides de l'Australie. On connait un peu moins de 1 000 espèces de mousses (les cinq principaux genres connus sont les Fissidens, Bryum, Campylopus, Macromitrium et Andreaea) et un peu plus de 800 espèces - dans 148 genres -d'hépatiques et d'anthocérotes.
La fédération australienne et chaque État ou Territoire possède une fleur symbolique.
Acacia pycnantha, le mimosa doré, emblème du Commonwealth d'Australie. | Wahlenbergia gloriosa, emblème du Territoire de la Capitale Australienne. | Telopea speciosissima emblème de la Nouvelle-Galles du Sud. | |
Vappodes phalaenopsis (Dendrobium phalaenopsis) emblème du Queensland. | ![]() Eucalyptus globulus, le gommier bleu, emblème de la Tasmanie. | ![]() Epacris impressa emblème du Victoria. | |
![]() Anigozanthos manglesii Emblème de l'Australie-Occidentale. |
La flore australienne a été largement utilisée par les aborigènes. Ils utilisaient des centaines d'espèces de plantes pour se nourrir, se soigner, s'abriter, fabriquer des outils et des armes. On prendra comme exemple les racines charnues et riches en féculents de Clematis microphylla utilisées en Australie-Occidentale pour faire une pâte qui était ensuite cuite alors que les feuilles étaient employées comme cataplasmes pour calmer les brûlures et les phlyctènes cutanées.
L'exploitation économique de la flore par les colons européens n'a pas été très intense; elle s'est surtout limitée à l'abattage des arbres pour le bois utilisé pour la pâte à papier ou la menuiserie. Les espèces les plus utilisées ont été les Eucalyptus, le pin Huon, l'Araucaria cunninghamii, les Callitris, le mimosa à bois noir et le bois de santal des espèces Santalum spicatum et Santalum lanceolatum. On peut y ajouter l'exploitation de certaines espèces végétales pour l'alimentation du bétail: on citera les Astrebla, les Atriplex, le Maireana sedifolia, l' Austrodanthonia, les Stipa, les tussacks (divers genres de graminées) et le Themeda triandra.
Jusqu'à récemment, le macadamier était la seule espèce végétale australienne cultivée pour l'industrie alimentaire et le démarrage de la culture commerciale a eu lieu aux îles Hawaii. Une série télévisée populaire en Australie: "Bush Tucker Man" a favorisé l'intérêt de la population australienne pour des espèces locales et à l'heure actuelle des études sont menées pour la culture commerciale d' Acacia victoriae (pour ses graines), de Davidsonia, de Eremocitrus glauca, de Microcitrus australasica, de Santalum acuminatum, de Syzygium luehmannii, de Terminalia ferdinandiana, de Kunzea pomifera, de Solanum centrale, de Podocarpus elatus (pour leur fruits); de Tetragonia tetragonoides comme légume vert; d' Acronychia acidula, Backhousia citriodora, Tasmannia lanceolata comme condiments. Quelques plantes sont utilisées par l'industrie pharmaceutique: le genre Duboisia pour la production de scopolamine (anticholinergique) et de hyoscyamine (parasympathicolytique), les espèces Solanum aviculare et Solanum laciniatum pour celle de la solasodine. Les huiles essentielles de Melaleuca, Callitris, Prostanthera, Eucalyptus et Eremophila sont aussi utilisées en médecine. Enfin en raison du caractère remarquable de leurs fleurs et/ou de leurs feuilles, un certain nombre de plantes sont cultivées pour les fleuristes.
La modification de l'environnement par les aborigènes puis par les colons européens ont eu un effet notable sur la répartition et la distribution de la flore. Les changements depuis 1788 ont été rapides : le déplacement des populations aborigènes a interrompu le régime des brûlis qui était utilisé depuis des milliers d'années; l'exploitation des forêts a modifié la répartition des espèces des forêts primitives; des marais ont été asséchés; de grandes zones ont vu leur végétation détruite pour la mise en culture, l'élevage ou l'urbanisation ce qui a entrainé une salinisation des sols à cause de l'irrigation, une augmentation de la pollution des cours d'eau (qui se sont trouvés enrichis en sels, sédiments et résidus d'engrais et produits chimiques). Tout ceci a entrainé une diminution de la biodiversité de la flore australienne. L'introduction, volontaire ou accidentelle, d'espèces végétales ou animales dans un milieu aussi fragile est une menace sévère pour la flore du pays. Vingt espèces végétales importées ont été déclarées comme nuisibles. Depuis l'arrivée des européens en Australie, 61 espèces de plantes sont considérées comme disparues, 1 239 sont considérées comme menacées.
Devant cette situation, le gouvernement a créé dans chaque état ou territoire des zones protégées. Celà peut être des parcs nationaux, des réserves, les 64 marais enregistrés dans la "Ramsar Convention" et les 16 sites classés au patrimoine mondial de l'humanité. En 2002, 10.8% (774 619 km²) de la totalité de la superficie de l'Australie est en zone protégée. Des zones de protection marine ont aussi été créées en de nombreux endroits et elles représentent, toujours en 2002, environ 7% (646 000 km²) des eaux territoriales australiennes.
La législation australienne prévoit la protection de la plupart des espèces. La loi fédérale Environment Protection and Biodiversity Conservation Act a été votée en 1999 pour permettre à l'Australie de remplir ses engagements en tant signataire de la Convention sur la diversité biologique de 1992. Cette loi protège la totalité de la faune native et prévoit l'identification et la protection des espèces menacées. Chaque État et chaque Territoire dispose d'une liste règlementaire de ses espèces menacées.
Le comité scientifique pour la protection des espèces menacées, émanation du gouvernement australien, a identifié quinze types d'écosystèmes menacées et 85 écosystèmes caractéristiques de l'Australie qui ont été classés par l'I.B.R.A. et l'on vérifie que chaque type d'écosystème possède au moins une zone de protection.
À plus large échelle, une opération consistant à cataloguer toutes les espèces vivant en Australie a été entreprise. Il s'agit là d'une étape clé pour la conservation de la faune et de la biodiversité australienne. En 1973, le gouvernement fédéral a lancé l'Australian Biological Resources Study (ABRS - étude des ressources biologiques australiennes). Ce projet a pour but de coordonner la recherche en matière de taxinomie, d'identification, de classification et de distribution de la flore et de la faune. L'ABRS alimente une base de données en ligne gratuite qui catalogue une grande partie de la faune et de la flore australienne décrite.