Halles de Chambéry - Définition

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Description des abords

L’édifice est bordé de deux places caractérisées chacune par une morphologie et un usage très différenciés.

La place Henri-Dunand

Cette place se situe au sud de l’édifice. C’est une ‘dent creuse’ légèrement en pente (deux mètres de dénivelé). Les immeubles qui la bordent sont dans le périmètre du secteur sauvegardé (le Centre historique). Au nord, la rue Derrière-les-murs longe des bâtiments d’une hauteur de trois à quatre niveaux, reprenant l’alignement des remparts dont seule la structure massive de la « tour bossue » témoigne encore de leur existence. Cette rue se prolonge en bout de place par un goulet étroit intégré au secteur piéton, et rejoignant la rue de la Trésorerie. Au sud, la rue Bonivard est bordée de constructions de gabarit et d’implantation variés, ménageant plusieurs cours et passages donnant accès à la rue Juiverie piétonnière. Cette place sert actuellement de parking.

La place de Genève

Cette place se situe au nord et à l’est de l’édifice. Elle est dans la limite du quartier de reconstruction auquel elle est directement reliée par la rue de Maistre. Cette place est largement ouverte au nord sur un axe de circulation ceinturant la ville. Le samedi matin, elle est occupée par un traditionnel marché, très animé. Les immeubles qui entourent la place de Genève datent de l’après guerre. Ils ont été reconstruits suite au terrible bombardement du 26 mai 1944 (300 immeubles détruits dans Chambéry, soit plus de 1 000 logements). Dix années ont été nécessaires à la reconstruction. Ces immeubles ont tous une hauteur uniforme de 22 mètres, de sept à huit niveaux, et qualifiés de « modernisme raisonnable sans fantaisie ni innovation technique ». Les rez-de-chaussée de ces bâtiments sont affectés au commerce pour la plupart.

Description du bâtiment actuel

Présentation

Vue des Halles avec le marché.

Le bâtiment est un imposant parallélépipède rectangle de 50 mètres par 30 mètres, pour une hauteur de 20 mètres. Il possède une surface totale de 3 000 m², avec deux niveaux. La dimension inusitée de ce bâtiment résulte de la superposition de deux programmes indépendants : un marché couvert (des halles) et un gymnase au premier étage. L’axe longitudinal du bâtiment est orienté nord-ouest. Les halles sont éclairées en est par des baies continues placées en partie supérieure, et en ouest par une grande verrière occupant les deux tiers de la façade. Cette verrière sépare le gymnase d’une terrasse prévue pour les exercices en plein air. De part et d’autre du gymnase sont disposés divers locaux : la loge et l’appartement du gardien, des vestiaires, des sanitaires, un local à matériel et aussi une salle de réunion et des bureaux à l’usage d’associations sportives chambériennes. Autre originalité de l’édifice, il possède aux quatre angles de l’édifice des petits bistrots, installés en liaison avec l’extérieur et l’intérieur du bâtiment.

Les halles

Elles occupent presque tout le rez-de-chaussée. L’accès se fait au centre par les façades est et ouest. Un large auvent en porte à faux est disposé à une hauteur de quatre mètres sur tout le pourtour de l’édifice. Le volume intérieur est vaste, avec une hauteur sous plafond de 11,50 mètres, et il est éclairé par les verrières qui constituent l’essentiel des façades principales et latérales.

Le gymnase

Il est placé au centre du bâtiment dans le sens longitudinal. Comme les halles, il est spacieux, avec une longueur de 34 mètres, une largeur de 19,50 mètres, et une hauteur sous plafond de 8 mètres. Son accès se fait par deux larges escaliers disposés aux extrémités de la façade est, en saillie sur les façades latérales nord et sud. Ces escaliers, qui n’ont aucune communication avec les halles, débouchent sur un vaste espace attenant au gymnase.

La technique particulière du béton armé

Ce bâtiment est constitué d’une structure autoportante en béton armé. L’architecture des Halles est novatrice : c’est la première application locale du béton armé à un édifice public, et c’est également le premier exemple avec des auvents en béton sans piliers, sur un ouvrage de cette taille. L’ossature est composée de huit portiques en béton armé à grande portée, avec des poutres de 32,20 mètres. Tenus par des jambes de force, ils soutiennent l’étage supérieur. Cette structure représente une certaine hardiesse dans la conception, étant donné les matériaux de l’époque (armature en acier doux et ciment à prise lente)

La structure particulière du bâtiment, et surtout la nature du sous-sol, argileux et gorgé d’eau, avec la nappe phréatique proche du sol, ont obligé les constructeurs à étudier soigneusement les fondations : 148 pieux en béton armé seront enfoncés dans le sol entre 8 et 13 mètres de profondeur, afin d’assurer une stabilité durable au bâtiment. L’auvent est composé de ‘plaques’ de béton mises côte à côte, et fixées entre elles. D’un point de vue esthétique, le béton est poli à l’intérieur, et laissé granuleux à l’extérieur.

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